Lionel a écrit :
Et n'exagère t on pas d'un autre côté la grandeur d'Athènes ?
Car des poètes, des scientifiques, il y en avait dans tout le monde grec.
Ses hommes ne venaient pas d'Athènes.
Athènes en a peut être hérité car elle était avant tout une puissance militaire et politique. Elle a servi "d'agora" à ce monde grec éparpillé...
Milet ou Corinthe étaient aussi de brillantes cités mais Athènes ne doit pas sa réputation de phare du monde grec uniquement à un jugement contemporain. Prospère et puissante, avec une population estimée à 150 000 habitants, Athènes attira philosophes, érudits et poètes de toute la Grèce. La ville était un véritable bouillonnement intellectuel, d'où naîtra, entre autres, le concept de démocratie. La cité vit naître des génies où sut les attirer : Eschyle, Sophocle, Aristophane, Socrate, Hérodote, Thucydide, Phidias... Vingt-cinq siècles plus tard, on peut dire que peu d'endroits ont été aussi créatif et passionnant qu'Athènes à son apogée.
A contrario, sa rivale Sparte n'a pas donné naissance à des poètes - même si elle accueillait volontiers ceux qui venaient de l'étranger et si les Spartiates étaient célèbres pour leur éloquence brève et sentencieuse (laconisme) et leurs bons mots -, on ne connaît pas d'artistes spartiates, pas de philosophe... Voilà une société qui nous donne l'impression de ne s'être illustrée que sur les champs de bataille.
Quant nos romantiques du XIXe, bercés par leurs lectures de jeunesse, iront faire le voyage de la Grèce, ils iront voir Athènes, pas les ruines de Sparte.