Alcibiade: il te manque surtout une problématique. Si tu ne sais pas ce que tu veux démontrer, tu ne trouveras pas de plan.
Brasidas a écrit :
Les métèques, d'origine étrangère, sont encore moins bien considérés...
Je ne suis pas d'accord, le métèque n'a aucune notion péjorative et sont tout à fait fréquentables et fréquentés. La plupart exerce des métiers honorables, sont en bon terme avec les Athéniens (au moins avec l'un d'entre eux
), font souvent preuve d'un patriotisme remarquable, défendant les armes à la main la cité et ses valeurs, comme Lysias et ses compagnons qui luttent contre les Trente. A titre d'exemple, la plupart des philosophes de l'Académie sont des métèques... Sont-ils moins bien considérés pour autant ?
Certes, on leur réclame un impôt supplémentaire, mais très modique, et un service militaire, ce qui est normal. Le patronage n'est guère contraignant et au contraire facteur d'intégration, le non accès à la terre ou au mariage mixte sont de simples mesures de protections du patrimoine de la cité. Mis à part cela, ils sont entièrement libre de faire ce que bon leur semble, y compris s'enrichir ce que beaucoup réussissent. Ils ont même la liberté d'association, autour de certains cultes par exemple ! Ce n'est pas pour rien qu'ils sont plusieurs dizaines de milliers à Athènes: les conditions sont très favorables.
Par ailleurs, ils ne sont pas "d'origine étrangère": ce sont des étrangers, qui conservent leur citoyenneté dans leur cité d'origine. Et donc à ce titre n'ont aucun droit à prétendre participer aux magistratures où à la vie politique de la cité, et par conséquent prétendre à la citoyenneté.
Huyustus a écrit :
Est-ce que les métèques n'ont pas obtenu, vers la fin du 4è siècle ou au 3è, un droit de cité à Athènes ?
J'éviterais d'être catégorique (parce que bon, l'Athènes du IIIe...
), mais cela m'étonnerait fort, ce serait en contradiction complète avec le principe même de la citoyenneté athénienne, très fermée.
Bien sûr, des projets ont germé de temps à autres en cas de coups durs, comme le fameux décret d'Hypéride en 338, sur le coup de la panique provoquée par Chéronée, qui propose d'accorder la liberté aux esclaves et la citoyenneté aux métèques qui combatteront pour Athènes. Dans les faits, ils n'ont jamais été appliqués, au contraire, les propositions de cette ordre furent toujours violemment combattue.
Ainsi, même les métèques qui combattirent bravement aux cotés de Thrasybule en 403 pour renverser la tyrannie des Trente et rétablir la démocratie restèrent comme Gros Jean exclu de la citoyenneté pour laquelle ils avaient versé leur sang et leur argent. Et pourtant, loin de s'aigrir, ils restèrent à Athènes, honoré... mais métèques quand même. Seule une infime partie bénéficie de cet honneur exceptionnel, malgré les promesses de Thrasybule.