Pour vous, est ce que la chute de la démocratie a Athènes, est due a la passivité u citoyen?

Je comprends cette question comme :



Oui.
J'ai l'idée - sans doute un peu naïve - que les citoyens athéniens se sont désinteressés de la politique de leur cité pour se préoccupper de sujets plus frivoles.
C'est justement cette indifférence que Démosthène dut combattre, malgré tout avec succès.
Il est d'ailleurs troublant de voir les Athéniens essayer de s'attirer les bonnes grâces de Philippe de peur d'une guerre avec lui. Cela rappelle un peu trop une certaine année 1938... (ce n'est d'ailleurs pas la seule fois dans l'histoire que je retrouve ces similitudes)

Je vous citerai un passage d'un bon livre là-dessus quand je pourrai.

Tonio.

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"La République? Elle est perdue : les brigands triomphent!"
Robespierre.

La démocratie athénienne du IVe siècle n'était plus celle qu'avait connu un Périclès. Elle n'avait plus la force et n'attirait plus grand monde. Même elle était battue en brèche par une partie de la population et notamment Démosthène, qui il faut le rappeller n'est pas le premier des démocrates.
(Notons que dans cette affaire contre Philippe, Démosthène est grassement soutenu par les Perses, de même qu'Eschine l'était par Philippe!!!). Tout cela ne favorisait pas un jeu politique très important.

De plus, il ne faut pas non plus négliger le fait que parmi les athéniens, il n'y avait pas que des "patriotes" acharnés voulant à tout prix l'indépendance de leur Cité. Bon nombre était des panhellenistes convaincus, je pense à Isocrate bien sur, mais aussi à Eschine ou à Phocion, et par la force des choses, voyant que rien ne bougeaient dans les autres cités grecques, la plupart est devenue philomacédonien, ayant compris que l'union des grecs ne viendraient que d'un Philippe de Macédoine.

Mais je pense que d'autres éléments jouent peut être encore la dedans... mais en gros ce sont les deux points principaux. (s'il y en avaient d'autres, exposez-les, merci!!)

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Tournay Damien


"L'antiquité est l'Aristocratie de l'Histoire." A. Dumas (lol)