La plupart du temps, notre connaissance des calendriers se résume à quelques noms de mois que nous offre l'épigraphie. Par exemple, il a fallu plus d'un siècle pour réussir à rassembler les douze mois du calendrier argien, passante de 4 noms connus à 7, puis à 10, enfin relativement récemment (du temps de mes études) à 12. Mais la connaissance du seul nom des mois ne signifie pas que l'on connait le calendrier : les calendriers grecs sont luni-solaires, or les mois eux sont rigoureusement lunaires. La même date calendaire peut donc fluctuer très largement d'une année à l'autre, et si je me souviens bien, l'étude du calendrier argien avait mis en lumière des manipulations totalement aléatoires et assez abracadabrantesques (on ajoutait un mois à des fins politiques par exemple, pour rester plus longtemps en poste ou pour faire coïncider la date des élections avec tel ou tel fête ou interdit...). Or la connaissance des cycles réguliers ou aléatoires que les cités adoptaient pour "rattraper" l'année solaire est quasi inconnu. De sorte qu'il est quasi impossible d'établir des concordances exactes entre des calendriers de deux cités, l'année n'ayant pas forcément eu le même nombre de jour ou de mois chez l'un et chez l'autre, et l'année elle-même n'ayant pas forcément le même nombre de jours que l'année précédente...
Bref, le simple nom des mois ne résume pas les calendriers grecs, très loin de là. Je suis désolé de ne pas pouvoir de diriger vers des études contemporaines.... Par contre tu peux consulter Censorin,
Du jour natal, qui développe un peu le sujet complexe des cycles et de ses variantes, §19 et suivants. Au choix :
Bonnement M.T., in Nisard D.,
Celse, Vitruve, Censorin, Frontin, Paris, 1846 (1866), p.355-386
http://www.archive.org/details/celsevit ... 00nisauoft (seconde partie)
Mangeart J.,
Livre de Censorinus sur le jour natal, Panckoucke, 1843, p.8-115
http://www.archive.org/details/livredecensorius00cens Le sujet a été abordé récemment dans le sujet :
Les Grecs anciens connaissaient-ils le dimancheTu devrais trouver sans trop de difficulté le calendrier macédonien, bien connu aussi bien par les textes que par une abondante épigraphie hellénistique.