Dans un ordre purement méthodologique, tout dépend de la nature de l'explication attendue : une explication ne sera pas la même selon que l'on se trouvera devant des historiens, des lettres classiques, des philosophes et des philologues
Par définition, le commentaire historique d'un texte émanant d'une source se doit d'adopter un minimum de distance - mais également de grand respect, le texte nous est tout de même parvenu... - et surtout doit le confronter, dans la mesure du possible (le temps est le principal adversaire), à d'autres sources, voire d'autres domaines de la recherche. Pensez donc à puiser dans l'immense vivier des sciences auxiliaires (épigraphie, numismatique). En l'occurrence, qu'il soit question d'une "ligue" ou d'une "fédération", la numismatique doit avoir laissé quelque chose d'important, de même que la titulature officielle.
Pour ce qui est des distinctions que vous avancez, j'ai du mal à vous suivre : si je comprends bien votre idée pour cette
koinè, je ne comprends pas en revanche ce que vous dites à propos de la
symmachia. En quoi cela serait-il interdit par le fait de l'absence d'hégémonie d'une cité sur les autres ? La
symmachia traduit en général la réalité romaine de
societas et
amicitia. N'oubliez pas que Polybe écrit certes en grec mais qu'il décrit des réalités souvent à l'aide de traductions plus ou moins approximatives des termes latins employés.
Pour l'époque impériale, j'ai du mal à vous suivre : les structures romaines ont remplacé les structures grecques, même si celles-ci conservent un semblant d'originalité pendant quelques temps.