Bonsoir,
Réponse tardive, mais réponse quand même :
fecartable a écrit :
Donc alors on peut conclure que:
Les Grecs craignaient et respectaient les dieux comme dans pratiquement toutes les religions qui sont à un niveau ou à un autre basée sur une certaine peur, peur des Dieux qui peuvent se mettre en colère si on ne leur rend pas le culte qui leur est dû. En même temps, elle est basée sur l'espoir, espoir que les Dieux reconnaissants fassent que les récoltes soient bonnes et que l'on n'aie pas de maladies.
Aussi, la menace de damnation dans une autre vie est plutôt inférieure dans la religion grecque que dans les monothéismes. Aucune allusion au péché dans une religion où les dieux semblables aux hommes et très proches d'eux, volontiers parmi eux, sont les premiers pécheurs, volant, tuant, montrant leur goût pour le sexe qu'ils soient hommes ou femmes. La pire des choses est d’être profane.
???
Le mot "profane" me semble être abusivement utilisé ici, ou tout du moins faut-il le préciser : le mot profane s'emploie en opposition au sacré, et en Grèce, ces deux catégories ne sont pas pertinentes : le sacré est dans le profane, et le profane dans le sacré. Il n'y a aucune réelle rupture entre ces deux mondes. Je pense qu'il vaut mieux parler d'athéisme. En soi, ne pas croire aux dieux n'est pas gênant, c'est de ne pas pratiquer les rites qui l'est : on est hors de la communauté, hors du banquet qui est pourtant si crucial dans la cité antique.
Tout ça pour dire qu'il faut faire très attention dans l'utilisation des mots, surtout dans la religion grecque : on a tellement tendance à plaquer nos concepts chrétiens qu'au final, on s'éloigne de l'essence réelle de cette religion.
Citer :
En même temps ils apparaissent et interagissent surtout dans Homère il me semble, plus que dans Thucydide par exemple ; si on avait un équivalent romain des temps plus anciens on réviserait peut être quelques certitudes sur l'intervention divine ; tout nous parvient pratiquement à travers la plume de Tite Live et à son époque on n'est plus dans ce que l'on pourrait appeler "l'âge héroïque".
Réponse
Hum, Thucydide est un esprit plutôt rationnel (c'est d'ailleurs pour ça qu'on préfère le voir comme l'instigateur de l'Histoire comme science plutôt qu'Hérodote). D'ailleurs, je crois que c'est Jacqueline de Romilly qui disait, à propos des deux historiens du Ve siècle qu'"Hérodote aimait les histoires, et Thucydide faisait de l'histoire." Je ne me rappelle plus de la citation exacte, mais cela se rapprochait à cela.
Cordialement,
Enkidu