Brennus a écrit :
Les Macédoniens ont employé une cavalerie lourde redoutable (les compagnons) qui a bien souvent été décisives dans les batailles qu'ils ont mené, et agissait conjointement à la phalange, celle-ci étant l'enclume tandis que la cavalerie était le marteau.
Cette cavalerie lourde n'utilise pas le choc. Elle utilise sa lance, ou parfois son épée, pour donner des coups sur la tête des adversaires.
Finalement, ce sera la même tactique que les cavaliers napoléoniens munis de sabre, non ?
Citer :
Les premières cavaleries de choc réellement, lourdement protégés et vraiment destinées à briser les formations, semblent être née dans les steppes d'Ukraine et du Khazakstan, chez les scythes...
Je ne suis pas très calé sur le sujet (bien malgré moi, c'est une culture absolument fascinante, si vous avez des références bibliographiques, je suis preneur), mais il me semble que ces illustrations sont à peu près correctes.
Sur les Scythes et autres peuples des steppes, la référence en la matière est Iaroslav Lebedinski ! Il a consacré un livre à chaque peuple des steppes.
Selon lui, l'invention de la cavalerie de choc n'est pas le fait des Scythes, mais plutôt des Sarmates, leurs successeurs directs. Les sources semblent en effet leur attribuer le premier la technique consistant à foncer en tenant une lance à deux mains, faute d'avoir une assise suffisante pour la caler sous le bras. Par la suite, la technique est surtout reprise par les Alains, alors que les Huns demeurent connus pour leurs cavaliers-archers.
Lebedinsky va même assez loin en attribuant aux Sarmates et aux Alains la paternité de la chevalerie européenne, ainsi que la légende arthurienne !
Citer :
comme déjà dit, le gros problème de la cavalerie dans l'antiquité, c'est l'absence d'étriers et de selle (encore qu'on ait des soupçons de protos étriers en corde pour la Grèce, et des selles chez les Celtes): le combattant monté n'est pas assez stable pour supporter des chocs trop violents. du coup, les formations lourdes et compactes de l'infanterie ne peuvent être brisées par la cavalerie seule, surtout de front: il faut d'abord la fixer de face avec de l'infanterie, et l'attaquer de flanc ou par l'arrière.
Jean-Marc Labat a écrit :
L'étrier est certes fort utile, mais il ne faut pas oublier la selle dont le troussequin surélevé permet au cavalier de ne pas être éjecté de celle-ci lors du choc. Vous comprendrez aisément en regardant cette reconstitution d'une selle de 1200.
Toujours selon Lebedinsky, la selle à arçon est une invention des Huns, qui ont succédé aux Sarmates en Europe centrale. La plaine de Hongrie, prolongement de la steppe sibérienne, sert de point central d'où partent les raids.
Et l'étrier proprement dit est dû aux Avars, qui succèdent aux Huns, et à qui se mesurera Charlemagne.
Citer :
La phalange macédonienne était d'ailleurs extrêmement vulnérable sur les flancs et l'arrière (alors qu'elle était quasiment invulnérable de front si les soldats gardaient bien leur formation) à cause des immenses sarisses qui empêchaient de modifier rapidement la formation (pour faire face à une attaque de flanc ou de dos, il fallait retourner toutes les sarisses des rangs concernés.... une sarisse faisait dans les 4/5m à l'époque d'Alexandre et jusqu'à 7/8m en période tardive, et les combattants, portant également un bouclier, étant extrêmement serrés....
C'est pour ça que la phalange était flanquée par les hypaspistes, troupe d'élite équipée à grecque, avec des lances plus courtes pour être plus maniables.