Il y a une chose que je ne comprends pas...
Citer :
l'art de tenir une position dans une phalange - la leur, elle reste en temps normal identique toute leur vie
C'est difficilement compatible avec l'idée d'une phalange alignant les jeunes en tête, les bons soldats au milieu, les vétérans pousseurs derrière, non ? Ou alors, il y avait différentes politiques selon les cités. Je me rappelle avoir lu qu'à Athènes, on exposait moins les pères de famille, tandis qu'à Sparte, au contraire, les hommes dont la descendance était assurée se retrouvaient aux places les plus dangereuses.
En ce qui concerne la phalange macédonienne, elle est très différente dans l'esprit de la phalange classique, comme vous le notez Consul :
- c'est une armée professionnelle, dont l'usage et les motivations seront donc radicalement différentes d'une milice de propriétaires terriens en armes (ceci sans dénigrer le moins du monde la puissance militaire de cette milice, les Perses s'en sont bien rendus compte ! mais c'était un outil défensif d'hommes "libres")
- techniquement : la profondeur est bien plus grande, la sarisse s'allonge démesurément, mais l'armure disparaît presque entièrement, le bouclier se réduit fortement. C'est aussi une des clés de la plus grande mobilité stratégique (sur le champ de bataille, une phalange reste toujours aussi vulnérable sur ses flancs... d'où la présence d'unités de couverture de diverses natures).
D'ailleurs, sous Alexandre, ces troupes "périphériques" et notamment la cavalerie prennent tant d'importance que dans les batailles les plus célèbres de son épopée, la lourde phalange aura souvent à peine le temps d'être engagée...