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Message Publié : 20 Juil 2003 22:15 
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Polybe
Polybe

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Bonjour,
D'après vous, pourquoi l'empire romain d'occident a t il été anéanti ?
Pouvez vous me donner les raison externes et internes svp.
Merci d'avance!
Laurent


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Message Publié : 21 Juil 2003 12:02 
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Eginhard
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Peut-être à cause du christianisme qui s'est répandu rapidement et qui est finalement devenu religion officielle: le christianisme ne pouvait tolérer l'esclavage. Or justement celui-ci était une des bases de la société romaine.
Autre facteur: l'armée: les troupes romaines étaient de plus en plus constituées d'indigènes et parfois même d'ennemis (p.ex. Germains). L'armée ne connaissait plus la formidable discipline du temps de César et de Trajan, on employait des armes moins sophistiquées.
Et finalement, l'Empire était trop grand et l'administration des provinces mal organisée. L'empereur n'avait plus de contrôle absolu sur son empire.

Fialin


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 Sujet du message : multiples raisons
Message Publié : 21 Juil 2003 12:33 
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D'une manière générale, le destin naturel des empires c'est de s'écrouler...

Avant de se poser la question de l'écroulement on peut se poser la question des causes de cet essor qui ont fait de cette petite cité la capitale du monde antique méditerranéen et aussi l'une des plus grandes métropoles de l'époque (plus de 2 millions d'habitants à l'apogée de l'empire).

Rome se développe grâce à son dynanisme politique, économique et militaire. Sa rigoureuse organisation, son esprit pragmatique lui garantissent peu à peu le contrôle de la péninsule italiote. La démarche romaine consiste à détruire systématiquement ses voisins les plus gênants pour son propre essor : Etrusques, colonies grecques, Puniques, Gaulois. C'est une entreprise méthodique qui coure sur plusieurs siècles. Partout où elle passe, Rome implante son système et sait associer les peuples vaincus à son essor (transposition du système du client-patron à la situation cité-métropole).

Le système se développe tant que l'esprit romain (celui de la République) domine. Quant celui-ci commence à décliner du fait d'un certain enrichissement, d'un éloignement des conflits frontaliers, le civisme décroît, l'ardeur du légionnaire disparaît, la vie facile et les intrigues minables se développent. Progressivement, la légion n'est plus un corps homogène de citoyens romains mais un patchwork de corps auxiliaires étrangers. Les plus hautes charges de l'Etat sont délaissées à des "étrangers", des affairistes, des esclaves. Les nominations ne sont plus du aux mérites personnels mais à la brigue, la corruption, au jeu de politiciens véreux. Les légions prennent la mauvaise habitude de pratiquer des putschs répétitifs, de "franchir le Rubicon". La République est morte, place aux dictatures (au sens actuel du terme) et à l'éxécrable système des proscriptions : Rome se dévore elle-même et oublie tous ses grands principes moraux, elle "s'orientalise".

Dans le même temps, l'empire est devenu un territoire géographique considérable qui englobe des peuples très différents où la romanisation n'opère plus (surtout en Orient) alors qu'aux frontières des peuples jeunes et dynamiques lorgnent sur le "gâteau romain" : Germains en Europe du Nord, Parthes à l'est et vagues incessantes de "Barbares" qui cherchent l'eldorado.

Si la partie occidentale de l'Empire s'écroule alors que la partie orientale durera encore près de 1000 ans après la chute de Rome (476), c'est sans doute parce que la pression de l'extérieur y était la plus forte, le système plus vermoulu et surtout parce qu'à Constantinople, une nouvelle civilisation émerge, sur de nouvelles bases philosophiques (le christianisme et l'assimilation des idées grecques). Du vieux tronc pourri naît un jeune rameau plein de vigueur.

J'ai fait un résumé assez bref (on ne peut résumer facilement toute la civilisation romaine).Les raisons de l'écroulement sont multiples, aucune n'est suffisante en soi, c'est la somme de toutes qui conduit à l'épuisement et l'écroulement. :wink:

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Message Publié : 21 Juil 2003 14:49 
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Polybe
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Inscription : 20 Mai 2003 15:17
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Fialin a écrit :
le christianisme ne pouvait tolérer l'esclavage.


Il faudrait chercher l'origine de cette idée reçue aussi fausse qu'elle est répandue. Non seulement le christianisme a toléré l'esclavage, mais il l'a même encouragé en prêchant la résignation aux esclaves :

« ... Esclaves, obéissez à vos maîtres d’ici-bas avec crainte et respect, en toute droiture de cœur, comme au Christ. Ne les servez pas parce que vous êtes vus et comme pour plaire à des hommes, mais comme des esclaves du Christ qui accomplissent de toute leur âme la volonté de Dieu. Servez-les de bon cœur, comme si vous serviez le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, pour tout ce qu’il aura fait de bien, sera récompensé par le Seigneur, qu’il soit esclave ou homme libre. Et vous, les maîtres, agissez de même à leur égard; laissez là les menaces, sachant que leur Maître et le vôtre est dans les cieux et qu’il ne fait point acception de personnes. » (St Paul, Éphésiens, 6)

« ... Que les esclaves soient soumis en tout à leurs maîtres, cherchent à leur plaire, évitent de les contredire et de rien dérober; qu’ils témoignent toujours une fidélité parfaite, afin de faire honneur en tout à la Doctrine de Dieu, notre Sauveur. » (Tite, 2)


Il ne s’agit pas d’une prise de position particulière de saint Paul. Dans sa première épître, saint Pierre faisait déjà aux esclaves les mêmes recommandations :

« Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec le plus grand respect, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais encore à ceux qui sont difficiles. Car, c’est une grâce d’endurer des peines et de souffrir injustement en considération de Dieu. » (Première épître de Pierre, 2)


Saint Paul cherche à détourner les esclaves des tentations révolutionnaires en leur démontrant que leur condition matérielle n’a pas d’importance véritable.

« Que chacun demeure dans l’état où l’a trouvé l’appel divin. Étais-tu esclave quand tu as été appelé ? Ne t’en mets pas en peine. Et quand bien même tu pourrais devenir libre, mets plutôt à profit (ta condition d’esclave). Car celui qui était esclave lors de son appel dans le Seigneur est affranchi du Seigneur, de même celui qui était libre lors de son appel est esclave du Christ. Vous avez été achetés assez cher ! Ne vous rendez pas esclaves des hommes. Frères, que chacun demeure devant Dieu dans l’état où il se trouvait lors de son appel. » (1 Cor, 7)

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Les Anciens, on leur fait hommage d'idées qu'ils n'ont jamais eues mais que l'on n'aurait pas eues sans eux (Jean Guitton)


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Message Publié : 21 Juil 2003 15:03 
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Hérodote
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La réponse de Clio est arrivée pendant que j'essayais de donner mon avis . Je suis entièrement d'accord avec les raisons qu'il donne . Je voudrais simplement préciser quelques antécédents aux évènements de la "Fin officielle" de cet "Empire" ( 23 août 476 , par "décret" du Sénat ) .

Il me semble difficile d'employer le terme "anéantissement" à propos de la désagrégation en " queue de poisson " de ce qu'on appelle " l'Empire Romain d'Occident"

Quand l'Empereur Dioclétien se lance dans ses fameuses tentatives de "Décentralisations administratives" , entre 284 et 305 . . . . . . (...essayons de nous rendre compte que ça dure 20 ans -une génération-), . . . . il s'aperçoit , finalement , qu'il n'y arrive pas vraiement ! Et c'est un des rares "Empereurs Romains" qui démissionne et qui va prendre sa retraite au bord de la mer ! !

La suite est une succession , totalement pagailleuse , de "demi-Empereurs" , les plus magouilleurs évinçant leurs "demi-concurrents" ; ce qui induit une importance fluctuante de l'"Autorité" , tantôt plus à Rome , tantôt plus en Grèce .
Il s'y ajoute , au cours de la vie de Constantin (d'abord installé en "Occident") l'introduction du christianisma politique , à l'intérieur des familles au pouvoir ( Christianisme étatique en 324 ) .

Dans ce même demi-siècle -- où l' "Empire" se trouve défintivement arrêté et contrôlé sur ses frontières iraniennes ( l'Empereur Valérien est prisonnier de Shapour 1er en 260 ) , --où les petits Etats de l'ancienne communauté politique hellénistique tentent de rprendre leur indépendance ( l'histoire de Zénobie à Palmyre , 267-271 ) et , surtout , --- où des "citoyens" aventuriers de toutes origines (dites "barbares" ..!) se font proclamer Empereur à la suite d'actions armées réussies aux diverses frontières ("Limes")..... on pourrait déjà dire que l'Empire n'est plus qu' un " cadre de références " et d'identification par habitude plus que par conviction !

Mais c'est justement ce rôle de référence qui lui assure une pérennité absurde , plus tard , dans sa forme purement "occidentale" .
Les "Germaniques" associés ( dès le départ , Dioclétien lui-même , avait conclu une alliance avec concession territoriale officielle , en faveur de l'installation des Burgondes , en 287 ) installés officiellement sur les territoires occidentaux ( :lol: défenseurs contre ces fameuses "grandes invasions" :lol: ) se servent de minables "simili-empereurs romains" comme paravents destinés à conserver le pouvoir et la "majesté associée au titre" en se préservant les uns les autres au nom de la tradition... puis de la "religion" .


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Message Publié : 21 Juil 2003 19:41 
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Eginhard
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La chute de l'empire romain d'Occident était sans doute déja en sourdine depuis une vingtaine d'années avant sa chute en 476.
Depuis l'assasinat d'Aetius par l'empereur valentinien III en 453, l'empire avait pris une trés mauvaise direction. Il était trés affaibli depuis le début du Ve siècle pae les invasions barbares, les Huns en particulier, en 410 Rome est prise et pillée.
Depuis les années 460, la direction des affaires de l'empire est aux mainx des chefs barbares : l'empereur ne joue plus qu'un role nominal. Et la plus grande partie des terres de l'Empire est peuplé de peuplades barbares : Francs, Wisigoths, Vandales...
Par contre, je ne me souviens plus du chef barbare qui a déposé le dernier empereur romain d'Occident, qui est-ce ?

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Dominique Poulin


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Message Publié : 21 Juil 2003 20:12 
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Poulin a écrit :
Par contre, je ne me souviens plus du chef barbare qui a déposé le dernier empereur romain d'Occident, qui est-ce ?

C'est Odoacre qui dépose Romulus Augustule et renvoie les insignes impériaux à Constantinople.

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Message Publié : 22 Juil 2003 11:09 
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Plutarque
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En réalité, Rome a failli disparaître à plusieurs reprises, mais elle a connu à chaque fois un sursaut. Au 3e siècle l'empire était disputé par de multiples imperator autoproclamé, mais Dioclétien parvint à rétablir la situation. En 451/453, Aetius sauve un Etat déjà bien moribond. La République aussi a failli succomber sous les coups des Carthaginois. Rome avait en quelque sorte une capacité de regénération, elle savait s'adapter à ses nouveaux adversaires. Ele savait aussi adapter ses institutions. La décentralisation dioclétienne, poursuivie par Constantin en est un bel exemple.
Une remarque pour Fialin : l'armée du Bas Empire n'est pas moins efficaces que celle du Haut Empire. Elle s'est adaptée à ses nouveaux ennemis en donnant plus d'importance à la cavalerie et aux armes de jets et en adoptant une stratégie de défense en profondeur. Il faut lire à ce propos l'ouvrage de Philippe Richardot sur les armées du Bas Empire.
Aux 3e et 4e siècles les "étrangers" intégrés dans l'armée adoptaient la tactique et la discipline des Romains. Pour l'équipement, il y eu influence mutuelle. La véritable décadence survient quand les Romains engagent les foederati, c'est-à-dire des peuples entiers qui avaient fait allégeance à Rome. Ces derniers combattaient selon leurs moeurs, ils ne s'intégraient pas à l'armée romaine et ils constituèrent des royaume fédérés au sein de l'Empire.
Le gros problème était la crise du recrutement. Pour y remédier, on recourut à divers expédients : l'engagement systématique des fils de militaires, l'impôt des grands domaines payés en recrues (de mauvaise qualité), etc. Or, à la fin du 4e siècle, l'armée fut saignée à blanc par les guerres civiles et le désastre d'Andrinople.

Frédéric


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Message Publié : 26 Juil 2003 1:34 
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A mes yeux, le responsable principal de l'effondrement de l'empire romain fut le christianisme. Il sapa les fondements de l'empire. En ce sens, la lecture de la fin de Rome par Renan ou par Nietzsche me semble parfaitement convaincante. Le choix de Constantin fut une véritable catastrophe.

Symptomatique à mes yeux fut les épisodes de la prise de Rome par Alaric en 410. Alaric le chrétien vit les portes de Rome ouvertes de nuit par une romaine chrétienne et les Chrétiens de Rome dénoncèrent les familles païennes aux Germains ariens qui prirent la ville. Rien de plus significatif que cet épisode qui montre la trahison des Chrétiens romains. Il est amusant de songer que les Grecs considérèrent le salut d'Athènes comme une victoire des dieux. Athéna elle-même serait apparue aux Germains et les aurait fait fuire. Tout l'argumentaire d'Augustin d'Hippone ne sert qu'à masquer les réactions fort antichrétiennes d'une partie notable de la population de la ville de Rome.
Le paganisme d'ailleurs, et ce malgré la mort de Julien et celle d'Eugène, ne disparut pas si complètement puisque en 467 l'empereur Anthème était au moins paganisant et qu'il est possible que le jeune empereur Romulus Augustus n'ait pas été très chrétien non plus.


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Message Publié : 28 Juil 2003 8:10 
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Plutarque
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Salut à tous !

Deux, trois remarques.

1) Pour ce qui est de la disparition des païens, je conseille la lecture du très intéressant ouvrage de Chuvin : "Chronique des derniers païens".

2) Il est utile de rappeler que Constantin s'est probablement converti pour des raisons tactiques, il n'était pas un "bon catholique". A l'époque, les chrétiens était minoritaires dans l'Empire. Les conversions massives ont été possible grâce aux empereurs chrétiens, en un siècle une bonne partie de l'empire a été christianisé.

3) Je crois effectivement, à la suite de Gibbon, de Nietzsche et de Renan que le christianisme est une des causes de la décadence de l'empire (entre autre parce que cette religion est une des cause de la pénurie de recrues pour l'armée et de la fin du mécénat), néanmoins je pense qu'il n'a tué qu'une certaine Rome, en réalité je parlerais plutôt de métamorphose de l'empire. L'empire christianisé par la tête survit encore 150 ans pour l'Occident et plus de mille ans pour l'Orient. En Occident, l'image de l'empire a survécu à travers la structure ecclésiastique, les moines ont permis la transmission du droit romain et d'une partie de la littérature, les comtés Mérovingiens et Caroloringiens descendent du Bas Empire etc. Voyez à ce propos les travaux de Karl Werner.

Au fait, Nicolas Stahler, tu ne fréquenterais pas (aussi :wink: ) la nouvelle-droite ou un de ses avatars ?

Frédéric :demoniaque:


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Message Publié : 28 Juil 2003 8:21 
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Plutarque
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Ah! J'oubliais.

L'esclavage ne disparaît pas seulement pour des raisons idéologiques, mais avant tout pour des raisons économiques. Au début du Moyen-Âge et déjà au 5e siècle, les esclaves sont remplacés par ce qui deviendra les serfs. Les maîtres des grands domaines confient les parcelles à des hommes semi-libres, attachés à leurs terres par décret impérial. Déjà au Bas Empire, l'économie se démonatérisait, les charges fiscales sont remplacées par des impôts en nature ou des corvées. A l'époque mérovingienne, le chef du domaine n'entretient plus que quelques esclaves pour sa domesticité et pour les travaux courants. Pour les récoltes et autres tâches lourdes et ponctuelles, il faisait appel aux paysans qui exploitaient les manses. Ceux-ci coûtaient moins cher que les esclaves et ils exploitaient probablement mieux leurs terres puisqu'ils vivaient d'une partie de son produit. autre problème de rentabilité des esclaves : il faut entretenir les enfants et les vieux qui ont un faible rendement ou en acheter de nouveaux.

Frédéric


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Message Publié : 28 Juil 2003 11:16 
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Grégoire de Tours
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Le christianisme n'a pas seul causé la chute de Rome. "Légalisé" en 313, Rome ne chute qu'en 476. Et lors de l'édit de Tolérance, la "désagrégation" (je ne sais pas si ce mot existe) avait déjà bien commencé.
S'il a une responsabilité, c'est d'avoir rendu impossible l'assimilation de peuples conquis, mais rome n'était plus fort conquérante.

Pour moi, la cause n°1 est la fin de l'entreprise de conquête qui est l'essence de tout empire. Plus de victoire, abandon des valeurs traditionnelles (bouh le réactionnaire) et donc fin d'une certaine rigueur donc amollissement de l'Etat militaire et fin de son existence.

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"La culture de la pomme de terre est un témoin géographique de la découverte de l'Amérique, comme celle de la betterave est une conséquence du Blocus continental"
* L.-E. Halkin


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Message Publié : 31 Juil 2003 1:43 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
Y a-t-il eu vraiment eu "chute" de l'empire romain ? L'empire s'est-il "écroulé" ? Pas si sûr.

Regardez combien de temps cette "chute" ou cet "écroulement" a duré.

L'empire romain, c'est aussi la civilisation romaine, la "romanité", et pas seulement l'organisation administrative.

Tout cela paraît avoir plutôt "évolué" et s'être transformé -avec parfois des accélérations violentes.

L'empire romain a duré de 800 à 1000 ans.

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Message Publié : 31 Juil 2003 11:37 
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Eginhard
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Inscription : 07 Jan 2003 12:45
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Je crois que même après avoir détrôné Romulus Augustulus, les conquérants de Rome (Alaric, Dietrich de Verone(?)) ont continué à régner comme des empereur romains.

Fialin


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Message Publié : 31 Juil 2003 12:17 
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Localisation : Nantes
Fialin a écrit :
Je crois que même après avoir détrôné Romulus Augustulus, les conquérants de Rome (Alaric, Dietrich de Verone(?)) ont continué à régner comme des empereur romains.

:non: Comme je l'ai déjà mentionné précédemment quand Odoacre dépose Romulus Augustule il renvoie les insignes impériaux à Constantinople, ce qui veut bien dire qu'il rejette le titre d'empereur.

Dans un ouvrage signalé par Florian (http://membres.lycos.fr/revo89/phpBB_Fr/viewtopic.php?t=705), l'auteur démontre très bien qu'aucun des rois barbares n'osa s'emparer du titre d'empereur...jusqu'à Charlemagne que l'empire byzantin d'ailleurs ne reconnaîtra jamais en tant que tel, en considérant que le seul empereur romain était celui de Constantinople.

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