Comment les légionnaires Romains faisaient-ils pour accomplir leurs exploits qui consistaient à marcher pendant des dizaines de kilomètres en portant de lourds fardeaux (pieux, etc...), à construire un camp, puis parfois à livrer bataille ?
Leur force physique était remarquable.

Il semble que leur alimentation était à base d'orge, avec peu de viande.
Auriez vous plus de précisions sur la question ?

Merci.

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Vous devriez sortir de votre bureau et essayer ne serais-ce que quelques jours de réaliser certaines taches usuelles du début du XXème siècle avant que leur mécanisation n'ai allégé ces travaux.
Prenont le bucheronnage. Voilà des personnes qui maniaient la hache et la scie pendant des journées entières (pas des journées de 8 heures en plus), qui manoeuvraient de lourds fardeaux. Un travail très dur et ils n'étaient pas les seuls, mineurs, agriculteurs, il y a une longue liste de travaux auprès desquels le métier de légionnaire peut passer pour une sinécure.

Il est vraisemblable que les légionnaires en déplacement n'hésitaient pas à forcer les populations sédentaires à leur fournir de la nourriture.

Oui le légionnaire mangeait une sorte de bouillie d'avoine mais aussi du pain frotté d'ail ou d'oignon.... Le poids de son équipement (environ 35 Kg) n'est pas très différent de l'équipement complet d'un fantassin actuel. C'était une époque où le soldat n'était pas très différent d'un paysan en arme : il savait chasser, pêcher, dormir à la dure, se lever et se coucher avec le soleil. Bref, une vie saine où seuls les riches oisifs connaissaient des problèmes de surcharge pondérale...

La condition du soldat d'infanterie ne changerera d'ailleurs radicalement qu'après la seconde guerre mondiale, et encore dans les armées des pays développés.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Physiologiquement parlant,il ne faut pas grand chose pour "vivre" .
Les besoins quotidiens de l'homme en viande sont de .....0 gr ....

La ration quotidienne de viande est de près de 500 gr par jour aux USA ...
Là, on en arrive à des taux "toxiques" ... (graisses,etc ...) .

Le soldat Vietcong avait avec lui son riz gluant précuit qui lui donnait "tout" .
On en a déjà discuté "ici",certains trouvent ça "mangeable",d'autre pas,ce qui compte,c'est que c'est nourissant point de vue "physiologique" .

Je n'ai pas dit "bon",j'ai dit "nourissant" ...

Concernant les travaux,il est clair que les travaux du début du siècle n'avaient "rien à voir" avec les travaux actuels ...
J'ai été dans un musée où il y avait un cabinet médical d'embauche pour les manutentionnaires de port en 1920 .

Je crois que le type qui était engagé pouvait sans problème postuler pour les jeux olympiques ...

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Les "cibaria" (vivres) principales du légionnaire romain sont les suivantes :
-Galettes ou bouillie de céréales (auxquelles on ajoute parfois des condiments pour relever le goût).
-De la viande ou du poison (quand il y en a, par exemple des oiseaux, ainsi que d'autre petits animaux...).
-La posca (c'est à dire la piquette du soldat romain, c'est un mélange d'eau vinaigré, celui là même qu'un légionnaire tendit au Christ...).
Je précise bien que cette liste n’est pas exhaustive.

Bien à toi, Rustam.

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Le héro des Perses !

Il s'agit là des rations de campagne... Il y avait des groupes de chasseurs chargés d'envoyer des bêtes pour les chasses de l'amphithéâtre, qu'est-ce qui empêchait qu'il chassent également pour la consomation cu camp?

On sait aussi qu'ils ne lésinaient pas sur le garum. Le "secret" de leur endurance réside entre autres dans la consommation de cette sauce servie à toute occasion.

Pour en savoir plus sur le garum et la cuisine légionnaire ou romaine en général, voir cette page de la LEG VIII.

A bientôt,

Roland

L'approche et le gibier cible ne sont pas les mêmes : dans un cas il faut capturer quelques belles pièces (des fauves et de préférence dans des zones sous contrôle romain) dans l'autre on cherche un approvisionnement régulier en protéines. Et puis de toute façon, ce que de généreux mécènes étaient prêts à dépenser pour capturer quelques fauves, ils n'étaient pas prêts à le faire pour du "corned-beef" romain.



C'est un met de "luxe" réservé à la table du "bourgeois" romain. Son transport et son conditionnement sont peu adaptés à une armée de fantassins sans moyens logistiques.

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Ah... merci pour la rectification !

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Le héro des Perses !

Certes, mais je parlais bien de groupe de légionnaires-chasseurs qu'on retrouve en général sur le limes, d'où ma question : qu'est ce qui les empêchait de chasser également (occasionnellement sans doute) pour approvisionner la légion....

Non, ce n'est pas uniquement un plat de luxe. Vous faites allusion au garum sociorum qui était effectivement reservé à une élite (et exigeait un équipement pour le préparer) que les gradés de l'armée pouvaient se permettre de consommer. En revanche il existait différentes qualités de garum, à la portée de l'ensemble de la population. Le garum ordinaire ou de moindre qualité faisait bien partie du quotidien des légionnaires (ou du peuple).

Source :
Les bassins à cupules
Le pouvoir d'achat d'un soldat flavien

Roland

En effet, sur le site de la LEGIO VIII AVGVSTA, il y est mentionné différentes qualités de garum.

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Le héro des Perses !

Les carences en protéines ont quand même des effets visibles et rapides sur la santé je pense...
Sans faire de la diététique de haute volé, un individu actif ayant une activité physique importante a besoin d'un minimum de 2g de protéines par kilos de poids de corps.

Les protéines participent à la construction musculaire. Carence de protéines = perte du muscle. Avec un régime carencé en protéines on perd son muscle, c'est clair et net.


Et pour les soldats, je ne peux pas certifier ce qu'ils mangeaient mais je suis sur qu'ils devaient avoir en tous cas de la nourriture en quantité de par l'intendance. Ensuite effectivement ils pouvaient chasser, pêcher ou piller à l'occassion.

Je pense que dans la gestion des armées, le ravitaillement alimentaire est une des priorités de toute façon, sauf cas exceptionnels.

Essayez d'envoyer au combat un soldat qui a la dalle..

Bah ! Pas besoin de remonter le temps

Ne serait-ce qu'a mon job d'été, travailler 8 heures dans un hangar a 55 degrés (merci la canicule) et manoeuvrer des pièces en fonte de 30 kg, sans compter le travail de manutention (scier, clouer, peindre) et la marche sans arrêt entre les postes de travail...
Oui, c'est usant mais tellement bénéfique à mon organisme d'étudiant oisif :lol: