Plutarque (César, 66): "Ce que j'ai rapporté jusqu'ici peut être l'effet du hasard; mais la salle où eut lieu la scène du meurtre, celle où le Sénat se réunit ce jour-là, contenait une statue de Pompée, qui avait dédié cet édifice comme un ornement ajouté à son théâtre: cette circonstance prouve manifestement que l'action fut conduite par un dieu qui avait assigné et marqué ce lieu pour un tel évènement. On dit aussi que Cassius avant l'assassinat tourna les yeux vers la statue de Pompée et l'invoqua en silence, bien qu'il fut attaché à la doctrine d'Epicure. [...] Certains disent que César se défendait contre les autres, en se jetant de tout côté et en criant, mais que, lorsqu'il vit Brutus lever son épée nue, il tira sa toge sur sa tête et se laissa tomber, poussé par le hasard ou par ses meurtriers, près du piédestal sur lequel se dressait la statue de Pompée. Ce piédestal fut couvert de son sang, en sorte qu'il semblait que Pompée présidait en personne à la vengeance que l'on tirait de son ennemi gisant à ses pieds et palpitant sous le grand nombre de ses blessures, car on dit qu'il en avait reçu vingt-trois. [...]
(traduction R.Flacelière/E.Chambry, collection "Bouquins", R.Lafont)
Suétone (César, 81): [...] Mais une réunion du Sénat ayant été indiquée pour les ides de Mars dans la salle de Pompée, ils s'accordèrent tous à ne point chercher de moment ni de lieu plus favorables".
(traduction T.Baudement révisée par J.Gascou, Garnier-Flammarion)
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