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Je pense que les romains étaient un peuple d’une grande cruauté avec l’ennemi et ses alliés
Si Rome avait été d'une grande cruauté avec ses alliés alors pourquoi la majorité des cités d'Italie restèrent alliées à Rome pendant la deuxieme guerre punique, alors que la victoire d'Hannibal semblait proche ? Pourquoi les alliés de Rome se battirent-ils contre Rome pendant la guerre sociale ? Non pas pour retrouver leur indépendance mais pour acquérir la citoyenneté romaine et devenir des romains à part entière.
La destruction de Carthage était sage pour les romains, la ville commençait à reconstituer ses forces, la richesse revenait peu à peu, elle redevenait une menace avec chaque jour qui passait, un jour ou l'autre Carthage voudrait prendre sa revanche et une nouvelle guerre éclaterait, les romains ont préférés éliminer Carthage avant qu'elle ne redevienne trop forte.
Corinthe menait la coalition des cités grecques (ligue achéeenne), elle avait déclarée la guerre à Sparte alliée de Rome, elle représentait donc une menace, et sa destruction ferait un exemple destinée à en finir une bonne fois pour toute avec les intrigues et les révoltes des politiciens du Péloponnèse et de Grèce centrale. Malheur aux vaincus, mais il est vrai que la destruction de Corinthe est disproportionnée par rapport à la faute de la ville.
Dans le cas de Capoue il faut bien dire que les romains devaient être un peu énervés, cette ville avait hébergée, aidée, ravitaillée leur pire ennemi qui avait bien failli conquérir Rome et les soumettre. Rome n'avait évitée la défaite qu'aux prix d'énormes sacrifices en richesse, en énergie, et en hommes, ils s'étaient battus jusqu'au bout malgré les défaites accablantes sans perdre espoir "vaincre ou mourrir", il est évident qu'ils ont rendus coups pour coups.
le pourquoi de la 3ème guerre punique:
Battue en 202 av. J.-C., Carthage demande la paix, qui s'avère très dure pour elle. Outre le paiement d'une lourde indemnité, elle doit détruire sa flotte et licencier son armée. L'indépendance des Numides, ses turbulents voisins, auparavant sous sa tutelle, est proclamée. Elle n'a pas le droit de leur faire la guerre sans l'autorisation de Rome ; et pourtant leur chef, Massinissa, passe son temps, à 88 ans, à violer les frontières pour faire des razzias sur des territoires supposés lui appartenir.
L'empire carthaginois s'est réduit comme une peau de chagrin. Malgré toutes ces circonstances des plus défavorables, la richesse revient peu à peu à Carthage servie par le courage et l'intelligence de ses habitants et par l'astuce de ses commerçants.
On peut se demander pourquoi Rome a décidé tout à coup, en - 150, de faire disparaître sa rivale qui ne la gênait plus guère. On a mis longtemps en vedette la fameuse histoire des « figues de Caton ». Envoyé en mission en Afrique en - 152 pour arbitrer un nouveau conflit entre Carthage et les Numides, Caton est stupéfait de voir la richesse agricole de l'ancienne rivale. Il rapporte de son voyage des figues extraordinaires qu'il exhibe au milieu d'une séance du sénat romain comme preuve de la renaissance ennemie et s'écrie Delenda est Carthago, « Carthage doit être détruite ». Puis, sans arrêt, pendant les deux années suivantes, il va harceler ses compatriotes pour les mettre sur pied de guerre. On a cru donc assez logique de voir les causes directes de la troisième guerre punique dans le désir jaloux de Rome de s'emparer de terres aussi riches. Il semble cependant que les choses soient moins simples.
Lors de son voyage en - 152, le parti populaire ou démocrate régnait à Carthage en la personne du sufète Giscon, fils d'Amilcar. Non seulement il soulevait le peuple contre Massinissa, mais aussi contre Rome, et des tribuns populaires menaient grand tapage contre la tutrice détestée de la ville. En outre, si la flotte militaire de la cité punique avait été détruite, sa flotte marchande, elle,était plus prospère que jamais ; non seulement elle inondait de ses marchandises toute la Méditerranée orientale, mais elle exportait aussi ses idées subversives, et l'on retrouvait presque toujours sa trace dans les révoltes populaires qui secouaient à cette époque le monde méditerranéen. A nouveau, et malgré les traités, tous les arsenaux militaires de Carthage travaillaient.
Dans ces conditions, il serait peut-être faux d'accuser Caton d'avoir surestimé le péril punique. Toutefois, son lancinant Delenda est Carthago est combattu à Rome même, par une partie des sénateurs, certains membres du parti et de la famille de Scipion l'Africain mort en 183, continuaient encore à soutenir, comme il l’avait fait, qu’il fallait respecter les engagements pris envers l’ennemie vaincue. Mais une propagande active créait à Rome une véritable haine du Punique qui jusque-là n’avait pas existé: c’est à ce moment, en particulier, que se développa la légende de la "perfidie punique". La destruction de Carthage sera finalement accepté par le sénat, mais il est convenu que l'on tiendra la décision secrète et que l'on essaiera tout d'abord de mettre Carthage dans son tort pour ménager l'opinion publique. La préparation militaire n'en est pas moins entreprise avec célérité.
Sur ces entrefaites, le parti populaire à Carthage voit ses généraux battus et ses troupes décimées par Massinissa ; on apprend en même temps que Rome mobilise, et c'est la consternation ; le peuple, toujours versatile, condamne à mort ses chefs de la veille et place à la tête de l'État les amis pro-romains d'Hannon III le Grand ; ceux-ci s'empressent d'envoyer une ambassade en Italie pour demander pardon d'avoir guerroyé sans autorisation.