tant qu'on est dans les causes je reviens sur les dates :
La chute de l'empire romain d'occident et sa survivance à l'orient se fait sur le trés long terme en fait. Je vous propose un petit récapitulatif daté de 165 à 885 ça fait très long !
La peste (ou plutot la variole) Antonine très tot entre 165 et 190 les estimations médianes sont une mortalité moyenne de 7 à 10 % avec des pics supérieurs à 15 % en zone urbaine, avec un total de peut-être 7 à 10 millions de morts supplémentaires entre 166 et 189 pour une population totale de l'empire estimée actuellement à 64 millions d'habitants en 164.
Elle ne marque pas forcemment une rupture civilisationelle mais débouche quand même sur une instabilité politique mais qui sera reprise en mains sous les sévères jusqu'en 235
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_antoninel'article conclus :
Citer :
La question est donc posée du rôle de la peste antonine dans les difficultés de l'Empire romain après le deuxième siècle
et il fait référence à un colloque international qui se propose de faire le point sur la question malheureusement le liens de wikipédia abboutit à une ERROR 404
dommage ça donne l'eau à la bouche
Est ce quelqu'un en sait plus sur ce fameux colloque ?
Les crises ? :
La crise politico-économique du 3ème siècle 235-285 est l'élément central que Gibbons cible particulièrement. Un état de guerre civile permanent sur 50 ans une inflation galopante (il n'y a qu'a voir les monnaies que l'on retrouve 80% dates de cette époque). Un effondrement urbains qui transforme les villes qui se replient sur elles-mêmes. On constate des stocks amassés dans les provinces du nord-ouest de l’empire.
80 à 90 % des sites ruraux et des agglomérations secondaires sont abandonnés. Ce phénomène touche surtout la côte de la manche et est plus limité dans les terres où il concerne tout de même environ 50 % des sites. La cause de cette désertion généralisée de la région est à mettre en rapport, du moins en partie, à une succession de raids des Germains dans le nord de la Gaule entre 250 et 280, suivie dans les années 280-290 de razzias lancées sur les côtes de la Manche par la piraterie saxonne et franque et aussi de la flotte romaine.
Par contre certaines régions, comme l’Égypte, l’Afrique, l’Espagne, et l'Asie mineure ont au contraire connu une certaine prospérité.
La régression territoriale le maximum de surface est atteint en 230 après ça régresse. Du coup moins de conquètes, moins d'esclave, plus de réfugiés à l’intérieur de l'empire.
La deuxième crises est économique en 370 à cause de la sur fiscalisation des curiales. Ne fait-elle pas suite au chantier gigantesque de Constantinople en 325 ? Dans ce cas c'est de l'investissement sur du long terme puisque cela a permis à l'empire d'orient de perdurer.
Finalement le développement de l'orient ce serait fait sur le dos du reste de l'empire ?
L'effondrement de l'administration : le système mis en place au bas empire perdure avec plus ou moins de modification en occident jusqu'au carolingien. C'est la théorie de Dumezil.
On voit quand même que les populations barbares romanisée (francs, goth,saxons) ont eu une tentation croissante d'appropriation personnelle de la res publica tout en soutenant une compétition avec l'église qui tente de sauver ce qu'elle peu.
Trés différent en Orient l'empereur conserve un pouvoir à la fois temporel et spirituel avec une forte importance populaire sur le destin impérial (en particulier les supporters de hippodrome) comme la Rome du haut empire.
Ne serait-ce dans cette division des rôle en occident entre ceux qui prient et ceux qui combatent et administrent qu'il faut voir la décadence sur le plan intellectuel et technique ?
Aprés il y a la peste Justinienne entre 541 et 767 qui a achevé la chute démographique.
Elle s'accompagne d'un petit age glaciaire (due à des éruption volcanique) et des transgression marines.