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Beaucoup d'archéologues finissent par reconnaître que, souvent, s'il n'y avait pas les amateurs, bien des choses ne seraient pas mises au jour
C'est certain et la démarche de l'archéologue n'est, de toute façon, pas de chercher à des endroits supposément riches mais d'agir sur commande après sondage positif, c'est ainsi que les travaux actuels de l'agglomération clermontoise font déplacer ces professionnels. Bon courage pour faire faire ces sondages sur le site qui vous tient à coeur. On attendra donc janvier pour vous lire, vous pourrez signaler la sortie de l'ouvrage ici même si vous n'êtes pas là pour en faire la promo, il est toujours passionnant de découvrir d'autres thèses.
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Et je suis bien d'accord que les Côtes et l'ex-Merdogne méritent un gros effort, car il y a là deux mystères qui valent bien celui de la bataille césarienne. Encore faut-il admettre qu'ils n'ont pas participé à celle-ci.
Et pourquoi dans le cas de Merdogne faudrait-il que les "anti" prouvent l'inadéquation avec les données césariennes et que dans le cas des Côtes, ce serait aux défenseurs de prouver cette adéquation ? Faut-il encore une fois rappeler ce que l'on doit, en toute logique, trouver sur le lieu de la bataille ?
jibe a écrit :
C'est exactement ma démarche : une explication topographique avec le texte exact et complet (si vous avez la patience, relisez Eychart en cherchant les passages de César qu'il a gommés. Pareil pour Napoléon III). Pour les camps, il faudrait quelques courtes et faciles fouilles de vérification, mais j'ai des idées précises et des indices.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que Gergovie a été un bref coup de main, pas un siège organisé de plusieurs mois, et que 2000 ans après, dans une zone bouleversée par l'érosion, les inondations, l'agriculture et les grands travaux...
Sans doute mais un chercheur saura toujours faire parler un site occupé -même quelques jours- il y a 2000, il en reste toujours quelque chose.
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Enfin, Matthieu Poux est tenu au courant, mais comme cela a été dit sur ce forum, les archéologues ne peuvent se plonger dans la bataille des historiens. C'est à ceux-ci de faire la paix entre eux en écoutant la raison froide et non la passion partisane.
Effectivement mais de régulières mises au point entre les deux domaines seraient nécessaires même si, comme dit, les archéologues ne peuvent intervenir à titre personnel sur des on-dit ou des conclusions qu'ils soient fondés ou non. Quant à M. Poux, il semble aller de plus en plus vers l'idée d'oppida, liés mais à la fois séparées dans leur rôle, savoir Gergovie comme forteresse, Corent comme "capitale" et sanctuaire et Gondole comme zone d'activité et port ce qui rejoint la question récente de Cuchlainn.
Jibe a écrit :
Pour en revenir à Gergovie, un des point clés de la bataille est : où sont passés les muletiers auxquels César a fait faire "un long détour" ?
Dans ses rapports il sont hors-champ, on peut donc raisonnablement penser qu'il n'ont pas pris part à la "fausse retraite"* en plaine d'où leur absence par la suite dans le récit ou qu'il n'ont eu pour rôle que celui de la distraction mais on peut tout imaginer, quoiqu'il en soit César n'a pas jugé bon de nous faire l'inventaire des troupes après la bataille si ce n'est un chiffre pour le moins discutable.
* Ou du moins à la retraite prévue dans le plan A.