Végèce I.8 (texte et traduction
ici) signale que les recrues sont marquées ou poinçonnées à leur admission dans l’armée. Mais je n’ai jamais rencontré ailleurs (à part dans
Gladiator !
) une confirmation de ce témoignage très tardif (fin IVe début Ve), qui reste quand même une pratique dégradante. Ca me fait plus penser au traitement infligé aux esclaves ou au bétail qu’autre chose. Je m’interroge d’ailleurs sur l’utilité. Eviter les désertions ? Mais qu’advient-il du tatouage des légionnaires démobilisés à l’issu de leur contrat ??
En tout cas, rien qui ressemble à quelque chose d’aussi précis que le nom du général ou du corps d’armée : les généraux se suivent et ne se ressemblent pas, et rien ne dit qu’un légionnaire de quelque période que ce soit était cantonné à vie dans une seule légion. Je songe en particulier aux cohortes prétoriennes, qui prouvent que certains légionnaires peuvent être mutés et poursuivre leur carrière hors de leur légion d’origine. Mais est-ce toujours le cas à la fin de l’Empire ? j’en sais rien du tout.
Pour ma part, je serais très prudent quant à une systématisation de cette pratique sur la foi de ce seul témoignage, quelque que soit sa forme, en particulier la faire remonter dès les premiers siècles l’Empire (ou sous Marc-Aurèle d’ailleurs !).