Corlin a écrit :
Donc résumons, Vercingétorix a pu être un seul homme, ou plusieurs, ou peut-être un homme, puis son fils, son neveu, bref son successeur...
Ou son père lui-même, baptisé Celtillos, ne pouvait-il ne pas être un vercingétorix ? Et là j'écris bien "un".. Et qui dit "un", peut dire "des" !!!
Ce que je veux dire c'est qu'un titre n'est pas suffisant pour faire un homme...
Suis je clair ?
Corlin de Coubron
Je crois que la démarche à la "corpus christi" a déjà ses limites appliquée au sujet Jésus. Alors si on l'applique tous azimuts, on s'éloigne tout aussi sûrement d'une démarche rigoureuse que de la vérité historique.
Que Vercingétorix soit mal connu c'est une chose. Que son image ait été déformée au point qu'on nous le peigne au 19ème siècle comme un grand blond moustachu est une chose établie.
Mais enfin il m'est aussi arrivé de lire des études prétendument sérieuses développant la thèse selon laquelle Charlemagne n'aurait pas existé et ne serait qu'une construction légendaire.
La 1ère chose est d'être d'abord logique. Soit on accepte une source, soit on la rejette. Vercingétorix n'est ni plus ni moins historique que Dumnorix, Celtill, Commios l'atrébate, Diviciacos ou Ambiorix.
Il n'y a pas plus de raison que Vercingétorix ait été un personnage fictif que ces autres personnages. Peu importe son nom véritable. C'étaient les romains qui nommaient leurs partenaires et adversaires. Etant entendu que le fait qu'un prénom ait une étymologie qui fait sens n'en fait pas pour autant des prénoms invraisemblables. Après tout, il y a bien aujourd'hui des Maxime ou des Victor.
D'ailleurs, le rôle de Vercingétorix n'apparaît qu'à la fin de la guerre des Gaules quand d'autres sont présents tout au long de cette guerre. Sa position n'est enfin pas illogique. Les arvernes étaient un des principaux peuples gaulois.
Pas besoin non plus de prêter un génie exceptionnellement machiavélique et calculateur à César. Ce sont ses brutalités, ses maladresses et la nature encore très fragile de la domination qu'il venait d'établir sur la Gaule qui expliquent le grand soulèvement de 52.