Merci pour ses extraits. Ils ne m’apprennent pas grand-chose, mais confirme mon impression d’à peu près qui m’était resté. J’y trouve un mélange de théories audacieuses ne reposant sur rien, d’erreurs factuels étonnantes, et je dirais même… de manipulations, il invente tout simplement des faits pour nourrir son « argumentaire ». (si un jour ce bonhomme passe sur le forum et me lit, je ne vais pas me faire un copain…
)
Je précise néanmoins que nos échanges sont justement l’occasion pour ma pomme de creuser la question, je n’ai jamais approfondi le cas des argyraspides séleucides (si cela t’intéresse, le cas macédonien a été évoqué
ici).
"
Ils seraient sélectionnés, selon des critères de force et de prestance, parmi les fils des colons militaires, et maintenus sous les armes, un certain temps, en fait jusqu’à ce qu’ils héritent du lopin familial, à la mort de leur père. Ils retourneraient alors chez eux exploiter leur terre et seraient à leur tour versés dans le corps de réserve de la phalange."
Est-ce qu’il te manque un passage ou il s’appuie uniquement sur les textes littéraires mentionnés ? Si c’est le cas, c’est de la spéculation. Je ne dis pas forcément qu’il à tort (quoique… j’y reviens), je pense qu’il s’inspire du système de recrutement lagide qui est mieux connu grâce aux nombreux papyri (mais que je ne connais pas, à vérifier donc). Mais est-ce transposable ? C’était ma première impression, et je commence tout doucement à revenir dessus.
La caractéristique des Séleucides par rapport aux voisins est justement d’avoir très tôt (dès l’origine, à l’exemple d’Alexandre et de Peucestas) laissé une place très importante dans leurs armées au recrutement des indigènes, contrairement justement aux Lagides qui n'emploient des indigènes égyptiens qu'en 217 pour la première fois. Or, en ce qui concerne la cavalerie, l’équivalent social et militaire des Argyraspides est l’
ilê basilikê et l’
Agêma, chacune composée de 1000 cavaliers. Or la composition ethnique de ces deux unités est précisée par Tite-Live, d’une part «
un mélange de Syriens, de Phrygiens et de Lydiens. » (XXXVII.40.11), d’autre part «
l'élite des Mèdes et des différentes peuplades de cette contrée » (XXXVII.40.6). Autrement dit, dans la cavalerie, l’élite est composée d’indigènes d'origine variée. Quels arguments lui permettent de décréter un recrutement ethnique homogène et grec au contraire dans l’infanterie ? Surtout que Polybe V.79 insiste sur le fait qu'ils sont levés dans tout le royaume ; s'il interprète cela comme un signe d'homogénéité, l'expression me semble davantage mettre en valeur leur variété, à l'instar de la cavalerie. Bref, il dit beaucoup sans apporter le moindre élément en faveur de sa thèse. Il ventile… Mais comme dis, je ne rejette pas l’idée (un parallèle lagide serait le bienvenue), je trouve juste qu’elle manque cruellement d’argumentation, et que les objections pourtant très prévisibles sont tout simplement ignorées, par facilité.
Ensuite, concernant la précision sur l’âge : «
Ce sont des jeunes gens dans la fleur de l’âge ». D’abord remarquons la contradiction avec la suite, quand il suppose qu’ils restent en service jusqu’à la mort du père… Mais surtout, ben il est gonflé, puisque sa citation ne concerne absolument pas les Argyraspides, mais le nouveau corps de «
5000 hommes armés à la romaine qui portaient des cottes de mailles, tous dans la pleine force de l’âge » qui ouvrent le défilé à Daphné. Les Argyraspides apparaissent bien plus tard dans le défilé, après 5000 Mysiens, 3000 Ciliciens, 3000 Thraces, 5000 Galates, 20 000 Macédoniens et 5000 Chalcaspides…. Rien, strictement rien ne permet d’assimiler ces hommes nouvellement recrutés, armés et entraîné à part, aux Argyraspides. Je dirais même au contraire, si l’on compare avec les Hypaspistes macédoniens d’Alexandre qui servirent de modèle (eux aussi chargé de la défense du roi au quotidien, eux aussi ont une unité nommé bataillon royal, eux aussi combattent dans la phalange à l'extrémité droite de la phalange, etu aussi eurent en 325 leurs bouclier recouverts d’argents et formèrent la première et unique génération d’Argyraspides macédoniens) : sous Alexandre et Philippe, ce sont des vétérans qui ont fait leurs preuves, des hommes expérimentés dans la force de l’âge (et carrément vieux à la fin de l'expédition), et pas du tout des jeunes recrues inexpérimentées dans la fleur de l’âge. Bref, non seulement il mélange tout, mais en plus me semble être passé à côté de l’essentiel… Les Argyraspides n’étaient assurément pas des bleus-bites, et ils l’ont plus ou moins montré à Raphia : non pas qu’ils l’aient emportés comme Foulon le dit (encore une imprécision…), mais ils sont les dernier à plier, après que leurs voisins se soient débandés….
Dans son deuxième paragraphe, encore une fois des erreurs factuels, basiques, moins graves peut-être mais représentative de la qualité de son travail…
Ils dit que « à
Raphia… comme à Magnésie… ils… sont commandés par le roi lui-même », «
Ils sont toujours auprès d’Antiochos : à Raphia, ils se trouvent à l’aile droite dont, justement, il prend lui-même le commandement ». Ben non, trois fois non. Antiochos commande à chaque fois la cavalerie, absolument pas la phalange. Dans un cas comme dans l’autre, ils sont soumis aux ordre de l’officier commandant la Phalange, à laquelle ils sont intégrés comme il le précise d'ailleurs. Le Roi n’est même là lors de ces batailles, à chaque fois il caracole on ne sait trop où avec ses cavaliers, laissant loin de lui son infanterie qui doit se débrouiller (on remarquera d’ailleurs qu’à Raphia ou à Magnésie, Antiochos s’est laissé allé deux fois à la même erreur : il fonce, il gagne, il poursuit sans s’occuper de rien, et quand il décide de revenir enfin sur le champs de bataille, il découvre effaré en 217 comme en 189 que son armée est écrasée… l’expérience ne lui a rien appris…). C’est exactement comme Alexandre et les Argyraspides : Alexandre prend le commandement de l’aile de cavalerie qui doit emporter la décision, et les Hypaspistes sont intégrés à la phalange dont ils forment l’extrémité droite, la place d’honneur au sein de toute armée de phalange (hoplitique ou macédonienne).
Admettons qu’il se soit mal exprimé, et qu’il veut juste dire qu’ils accompagnent toujours le roi (ce qui est sans doute vrai, c’est le rôle des Hypaspistes/Argyraspides d’Alexandre), pas forcément qu’ils soient sous son commandement direct dans la bataille.
Sans lui jeter la pierre cette fois, il signale leur absence des campagnes d’Apolloniatide et de l’Elbourz, ce qui est vrai. Remarquons toutefois qu’en 220 est mentionnée la phalange, il n’y a donc ni plus ni moins d’indice qu’aux Thermopyles où il est au contraire formel quant à leur présence. Quant à l’expédition de 209, la phalange n’est pas mentionnée, par contre sont signalés des peltastes. Mais il s’agit cette fois d’infanterie mercenaire, donc de l’infanterie légère, pas les troupes royales. Simplement cette apparition d’un corps nombreux de peltaste chargé d’une opération délicate permet de tempérer ses certitudes quant à l’assimilation des 10 000 peltastes de l’expédition de Bactriane aux Argyraspides/Chalcaspides. S’il n’existe aucun autre cas d’emploi du mot Peltaste pour l’infanterie lourde séleucide, ce même terme est assuré au sein de l’infanterie légère.
Enfin, le dernier paragraphe me choque, car cette fois il annonce des chiffres imaginaires censés justifier ses affirmations, et présentés comme des faits. «
Et de fait, la myriade demeure constante au cours des IIIe et IIe siècles. Les argyraspides sont 10 000 à Raphia (V, 19, 4), 10 000 en Bactriane (X, 49, 3), 10 000 aux Thermopyles, en 191, 10 000 à Magnésie. Antiochos IV fait défiler aux fêtes de Daphné 10 000 argyraspides (XXX, 25, 5). »
A Raphia, les Argyraspides ne sont pas 10 000, ils forment « la plupart » des membres de cette unité, ce qui ne veut pas dire la même chose et sous-entend que cette unité contient des Argyraspides et autre chose (en l’occurrence, des Chalcaspides ; j’aurais tendance de mon côté à voir une exagération rhétorique dans ce « hoi plêstoi » en faveur de l’unité la plus prestigieuse, mais ce n’est qu’un soupçon, improuvable).
En Bactriane, il n’est pas question de 10 000 Argyraspides, mais de 10 000 peltastes qui ne correspondent peut-être même pas à l’infanterie lourde, et même en admettant cette assimilation, ce n’est encore une fois pas uniquement des Argyraspides.
Aux Thermopyles sont mentionnés 10 000 « sarissophores Macédoniens », terme neutre qui s'applique à n'importe quelle unité de cette arme, pas 10 000 Argyraspides.
Et à Magnésie n’est mentionné que… 16 000 Macédoniens, dont/et des Argyraspides. D’ailleurs, il savait qu’il racontait une ânerie, il s'est soigneuseument dispenser de donner une référence….
Enfin à Daphé, sont mentionnés 20 000 Macédoniens, 5000 Chalcaspides et un nombre indéterminés d’Argyraspides. D’où sort son chiffre ? Mystère et boule de gomme.
Maintenant, comprenons-nous bien, je ne rejette pas le chiffre de 10 000 ni le parallèle avec les Immortels perses (que l'on retrouve ensuite chez les héritiers parthes), simplement il ne s’applique pas uniquement aux Argyraspides qui n’en forment qu’une fraction, je suppose pour ma part que ce terme ne s'applique qu'à la seule « cohorte royale », équivalent de l’Agéma des Hypaspistes d’Alexandre, le reste composés les Chalcaspides ; de même dans l'armée Lagide on retrouve une Agêma royale aux côté des Peltastes, l'Agêma placée à l'extrémité de l'aile droite. Argyraspides (peut-être appelés aussi ou encore Hypaspistes : Polybe VII.16) + Chalcapides = 10 000 Epilectoi ou éventuellement Peltastes (?), appelés aussi selon le contexte de noms plus génériques de Phalange ou de Sarissophores.
Bref, pour ton mémoire, je t’invite à vérifier très consciencieusement les affirmations de ce monsieur, et à ne surtout pas t’y fier aveuglément… Je comprends pourquoi il m’avait déjà agacé à l’époque…
Je reviens encore une fois sur les Galates : l’erreur doit remonter à Polybe lui-même, puisque Tite-Live et Appien donnent tous deux la même précision, qu’ils contredisent pourtant eux-même en énumérant les troupes, trop nombreuse pour la cavalerie…
D’une manière général, les chiffres de Tite-Live (qui détaille) posent quelques petits problèmes. En additionnant ses chiffres ont arrive pour la cavalerie à… 19 400 cavaliers, sans compter les Tarentins et les Arabes… Alors qu’il annonce 12 000 cavaliers en tout, ce qui est déjà énorme…. Pour retrouver son chiffre tout en admettant les effectifs, il faut retrancher tous les « cavaliers » gaulois (1500 à droite, 1500 à gauche, et encore 2500 à gauche ; à remarquer le doublon, contredit par les chiffres de la récente levée qui donnent 4000 Galates en tout ; non seulement ce n’est pas des cavaliers, mais en plus, Tite-Live a fait un doublon, les 1500 de l’aile gauche sont sûrement une répétition maladroite de l’aile droite, à supprimer… De toute façon, Tite-Live n’est pas un soldat, et cela se ressent dans toute son œuvre, il ne comprend pas grand chose aux opérations militaires qu’il décrit et brouille plus souvent les pistes qu’il n’en éclaire…), mais aussi sans doute compter les 2000 cavaliers d’Ariarathe parmi les 2700 cavaliers « de diverses nations » qui leur font immédiatement suite. A prix de ces deux corrections vraisemblables, on retombe sur nos pieds et on peut garder le reste.
Quant à l’infanterie, il annonce 60 000 hommes, mais en tout et pour tout, il énumère 11 000 légers à droite, 12 000 à gauche, et les 16 000 phalangites au centre. Même en ajoutant les 4000 Galates, nous n’arrivons qu’à 43 000 hommes. Il en manque 17000 hommes (soit exactement le même nombre que les phalangites, ce qui n'est sans doute pas un hasard ; rappelons que l’effectif idéal de la Phalange telle que la décrit Elien est de 16 384 hommes pour l’infanterie lourde, moitié moins pour l’infanterie légère ; or Elien s’inspire d’un modèle séleucide, même les éléphants et les chariots sont organisés sur la même base de 4, ce qui n’était pas le cas par exemple dans l'armée d'Alexandre), mais ils doivent correspondre à la fois aux troupes intercalées entre les phalanges, aux côtés des éléphants, mais aussi aux escarmoucheurs du premier rang, non mentionnés dans la description de la ligne mais apparaissant dans le courant de la bataille. C’est beaucoup, mais pas forcément impossible.
Avec un peu de souplesse et quelques manipulations logiques et secondaires, les données numériques séleucides peuvent donc être admises. Pour les Romains, c’est l’aile gauche d’Eumène qui pose problème. On peut prendre les chiffre comme on veut, il en manque toujours au moins 3000. Je soupçonne Tite-Live d’avoir minimisé ces troupes ; les 3000 mentionnés (Eumène + Achéens) doivent correspondre à l’infanterie lourde, le reste à l’infanterie légère « oubliée ». En effet les seuls 500 Tralles et Crétois auraient été incapables d’effectuer à eux seuls les exploits attribués aux troupes légères sur cette aile, d’autant qu’ils sont placés en réserve et non en première ligne ; ces 3000 hommes supplémentaires expliquent aussi qu’Eumène ait eu le commandement de toute l’aile, cavalerie romaine comprise, puisque l’attaque est combinée avec celle de ces psiloi. L’erreur peut s’expliquer enfin par la confusion livienne des peltastes et des Peltastes, assimilant les uns aux autres, gommant ainsi de fait l’infanterie lourde de sa ligne de bataille. Enfin, cela permet de retrouver les 10 000 hommes annoncés par Appien (3000 cavaliers, 3000 Achéens et hommes d’Eumène, 500 Tralles et Crétois + (3000??) psiloi).
Ionman a écrit :
Les généraux des deux camps pouvaient-ils voir et juger les forces de la ligne adverse ?
Cela dépend du terrain avant tout, et de la position du bonhomme. Antiochos à la tête de la cavalerie, sans doute d'ailleurs masqué derrière les collines qui flanquent cette aile, ne devait plus voir grand-chose de lui-même ; mais des estafettes sont là pour ça, et surtout le plan de bataille est préparé à l’avance en fonction du terrain, ils n’improvisent pas leur placement dans l’urgence. Pour ce qui est de juger des forces de l’adversaire, ce n’est pas au moment du combat qu’ils le font, ils savent à ce moment là l’un et l’autre à quoi ils ont affaire. Par contre, le déploiement doit être assez incertain ; c’est un des rôles des tirailleurs des premières lignes qui cachent ce qui se passe derrière ; c’est aussi la raison pour laquelle les ailes sont plus profondes que larges, empilant plusieurs unités qui constituent autant de surprise. Si les Romains avant la bataille avaient repéré la cavalerie de l’aile droite séleucide, ils auraient peut-être renforcé leurs 120 gugus qui sont censé faire face à une déferlante de plus de 6000 cavaliers et 12 000 psiloi… En fait, avant le contact, c’est un peu la surprise du chef… Pour comparer avec Alexandre (que je connais mieux, et qu’Antiochos s’efforce d’imiter), le plan de bataille, la répartition et le rôle des unités est définit la veille en conseil de guerre, en fonction du placement présumé de l’armée ennemi. C’est un peu la loterie, le génie se manifeste quand les placements et les mouvement de l'ennemi sont anticipés avec exactitude ; avec les Perses peu originaux (le Roi traditionnellement au centre par exemple, clé de la victoire à Gaugamélès) ou des Romains pas créatifs pour un sous pendant longtemps (à Cannes…), les prévisions ont pas mal de chances de tomber juste. C'est aussi le coup classique : on sort, on se met en ligne tous les jours dans le même ordre, mais sans attaquer. Et le jour J, on bouleverse tout et on fonce, et le type d'en face qui a pris en compte le placement habituel est Gros Jean... Mais parfois, au dernier moment, Alexandre procède « à l’arrache» à quelques modifications ; par exemple à Issos, il s’est rendu compte que les Perses ont complètement négligé son aile pour se porter exclusivement sur la plaine ; en décide alors de se passer d’unités non capitales (les alliés grecs) et les transfert en catimini à Parménion, en prenant bien soin de passer derrière les lignes, et pas devant, histoire de surprendre un peu mieux Darius. Dans le même style, à Métaure, Nero transfert en cours de bataille toute son aile sur l’autre flanc en passant derrière les légions de Salinator sans se faire repérer des Puniques.
De plus, en cours de bataille, les estafettes maintiennent Alexandre au courant de l’évolution de la situation sur l'ensemble du champs de bataille ; ainsi à Gaugamelès, il est informé de la chute du camps ; plus tard, ils se porte rapidement au secours de Parménion qui craint de plier et qui lui délègue des messagers. Contrairement à Antiochos, il ne se serait jamais lancé dans une poursuite à l’aveuglette sans savoir ce qui se passe dans son dos. Antiochos ne prend visiblement pas cette précaution.
Facteur aggravant, la tradition hellénistique fait la part belle au souverain héroïque qui mène l’armée à la victoire par son action personnelle. Engagé directement sur la ligne de front, ils voient encore moins, d’où l’erreur naïve d’Antiochos à Raphia et à Magnésie : vainqueur, il poursuit un ennemi en fuite convaincu de sa victoire, alors que son cas personnel est loin d’être représentatif. Un César ou un Hannibal au contraire restent autant que possible en retrait (sauf besoin exceptionnellement pressant), d’une position centrale et si possible surélevé, et supervisent les mouvements de leurs corps de troupe, ce qui leur accorde plus de réactivité et un meilleur contrôle sur leur armée. Ils se conduisent véritablement en généraux, alors que les souverains hellénistiques doivent bon gré mal gré faire coopérer ce rôle avec celui d’un simple officier, chef d’escadron. Cela leur assure certes beaucoup de gloire (il n’est pas Mégas pour rien, en dépit de ses défaites retentissantes), mais au détriment de leur réactivité.
Par rapport à la remarque de Tite-Live, je ne lui accorde pas grand crédit. Les Séleucides n’ont pas l’air d’avoir un front beaucoup plus long que celui des Romains. Tite-Live cherche surtout à en rajouter une grosse couche sur l’ennemi oriental traditionnellement innombrable… C’est un lieu commun littéraire comme ils les affectionne. En fait, ni les uns ni les autres ne devaient voir grand-chose, les Romains pas plus que les Séleucides…