Pour le peu que l'on connaisse du système politique de Carthage (et dire que si l'enquête commandée par Aristote nous était parvenue on en saurait incommensurablement plus
), il semble que le système était relativement semblable à la République romaine. Cependant il convient de noter qu'il existait chez les Puniques une opposition plus claire qu'à rome à la même époque une opposition entre un parti "démocratique", les Barcides, et un parti "aristocratique". C'est cette opposition qui est pour certains la cause de l'échec d'Hannibal, plus que les victoires de Scipion l'Africain.
Comme l'a dit keikoz, après Zama, Carthage est ruinée, soumise et dirigée par une aristocratie qui ne voit que son intérêt à court terme dans les bonnes relations avec Rome.
Sa destruction, qui ne fut pas si totale que ce qu'on en a dit, on n'en a jamais salé le sol par exemple, semble plutôt devpoir entrer dans une sorte de paranoïa romaine à une époque où Rome est véritablement entrée dans une phase d'"impérialisme". Et donc on a tendance à raser ce qui pourrait constituer une menace, comme Corinthe en 146 ou Numance en 133.
J'en profite pour vous faire part d'une conférence que François Hinard donna hier à Liège sur l'importance de la Première guerre punique qu'il analyse non pas comme un conflit d'une importance primordiale mais comme une guerre "périphérique" pendant laquelle Rome ne se sentit pas en danger par rapport à la menace gauloise qui, elle, l'effrayait vraiment.