J'espère que vous avez raison, mais je n'étais pas du tout certaine qu'il ou elle sache vraiment ce que c'était qu'un sénateur ou un chevalier, alors j'ai préféré parer à toute éventualité.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Effectivement, dans le doute, il n'était pas inutile de faire une petite mise au point... Comme on dit : mieux vaut prévenir que guérir !

Pardonnez mon ignorance chers experts, mais certains points ont toujours paru obscurs à l'autodidacte que je suis !!

Quel était le nombre total de chevaliers dans l'empire ?

Question liée à la définition du chevalier : pouvait on être chevalier sans faire carrière ? par exemple existait il des chevaliers qui avaient le cens requis, faisaient leurs trois militiae puis plains d'usage et raison rentraient chez eux le reste de leur âge ? en tout cas les procurateurs devaient être très peu nombreux (surtout les tricénaires !!!).

y avait-il des familles "mixtes" : un frère chevalier et l'autre sénateur ? il me semble que oui si je me souviens de la vie de S Severe dans l'histoire auguste (de mémoire : le grand-père et l'oncle de S Severe ont sénateurs mais son père qui était le fils cadet est chevalier). mais pouvez vous le confirmer ?

merci d'avance de votre aide !

Certainement : le censeur était chargé de la répartition des citoyens dans l'ordre qui convenait et les critères n'étaient plus seulement économiques pour les plus hautes classes (un sénateur devait mériter son rang par sa vertu, il pouvait donc déchoir pour indignité)
Cette réponse doit vous donner un indice aux précédentes

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Sistimus hic tandem, nobis ubi defuit orbis!
In culum tuum vidisti?

Merci Crixos de votre réponse qui je pense concerne la période républicaine car sous l'Empire il n'y a plus de censeur (ni de vertu ?) et les deux ordres obéisent à des critères plus rigides (notamment censitaires).

Donc je complète ma question : sous l'empire y avait il des familles mixtes ?

Non seulement il y avait des familles « mixtes » comme tu dis, mais je dirais presque qu’il était nécessaire qu’il y en eût. En effet, il fallait renouveler régulièrement les membres du sénat, non seulement pour des raisons démographiques, mais aussi parce que tous les fils de sénateurs, même s’ils appartenaient à l’ordre sénatorial, ne se faisaient pas élire aux premières magistratures, et donc n’entraient pas au Sénat.
L’empereur faisait donc entrer des chevaliers en fin de carrière au Sénat par la procédure de l’adlectio, ou des fils de chevaliers par l’octroi du laticlave (la bande large de pourpre sur la toge), des notables provinciaux, …
Par conséquent oui, il y avait un certain nombre de familles « mixtes » : les nouveaux sénateurs font entrer avec eux leur famille restreinte (épouse et enfants) dans l’ordre sénatorial, mais le reste de leur fratrie reste dans l’ordre équestre.
Pour des renseignements complémentaires, je te conseille les articles « chevaliers », « sénateurs » et « ordre sénatorial » du Dictionnaire de l’Antiquité dirigé par Jean Leclant aux PUF ; pour des réflexions passionnantes sur la participation effective des élites au pouvoir, le rôle effectif des ordres équestres et sénatoriaux dans l’armée et à l’administration, je te renvoie à l’une de mes Bibles, Rome et l’intégration de l’Empire de Jacques et Scheid (p. 345-365).

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« Avec tout ce que je sais, on pourrait faire un livre… Il est vrai qu'avec tout ce que je ne sais pas, on pourrait faire une bibliothèque. » Sacha Guitry

Merci

connaissons nous même vaguement le nombre de chevaliers sous l'empire : quelques centaines ? quelques milliers ? sachant qu'il n'y a que quelques dizaines de prcuratèles équestres, je suppose qu'on peut être membre de l'ordo dans faire carrière ...

et sous la république ?

Sous l'empire, les chevaliers étaient ils massivement regroupés à Rome ou dispersés dans toutes les provinces ?

Les informations suivantes sont tirées du livre de Jacques et Scheid cité plus haut, et concernent donc uniquement la période impériale.
Les chevaliers entrés au service du prince ont toujours constitué un groupe restreint. En comptant uniquement ceux simultanément en poste : une trentaine à la fin du règne d’Auguste, une centaine au IIe siècle, environ 200 au milieu du IIIe siècle ; ils ne représentèrent jamais plus de 1% de l’ordre équestre.
En ce qui concerne leur origine géographique, les chevaliers venaient de toutes les provinces ; cependant les hauts fonctionnaires de l’ordre équestre restèrent environ à 50% romains et italiens jusqu’à la fin du IIe siècle ; le basculement se fit sous Septime Sévère, qui fit entrer dans la carrière de nombreux Africains et Orientaux.
Ces hauts fonctionnaires exerçaient des postes avec des responsabilités beaucoup plus importantes (particulièrement les préfectures du prétoire, de l’annone et d’Egypte) que les postes réservés aux sénateurs ; de plus ils pouvaient s’enrichir beaucoup plus que ces derniers, notamment parce qu’il ne leur était pas interdit de faire du commerce. Pourtant la très grande majorité d’entre eux eut toujours pour ambition d’entrer dans l’ordre sénatorial, ou d’y faire entrer leur fils.

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Je n'ai rien à rajouter au sujet de la mixité chevaliers/sénateurs au sein d'une même famille, car je ne suis pas spécialement au point sur la société impériale et je dispose de la même "bible" que Verissimus.

Qu'est-ce un évocat ?

Un soldat rappelé sous les drapeaux après la fin de son service.