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 Sujet du message : Rome en octobre 360 .
Message Publié : 03 Nov 2009 4:08 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 24 Jan 2009 0:35
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Bonjour,

Il semblerai qu'en 360 Rome c'était bien le Bo##el.
http://www.empereurs-romains.net/emp60.htm

Quelqu'un aurait plus d'info sur la date exacte d'octobre 360.
Dont la veille des ides.

Bonne journée


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 Sujet du message : Re: Rome +360 octobre.
Message Publié : 03 Nov 2009 8:00 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 17 Août 2007 22:09
Message(s) : 594
Bonjour Cezayan,

Vous devez évoquer la proclamation comme empereur, par ses troupes gauloises à Paris, de Julien l'Apostat, titre qu'il obtiendra réellement l'année suivante. On trouve plus souvent le mois de février pour cet évênement mais de là à vous donner le jour précis, voire l'heure c'est une autre histoire.

* qui ne s'appelait plus Lutèce mais civitas Parisiorum ou urbs Parisiorum depuis le début de ce siècle.

_________________
Attila fit assassiner Bleda pour devenir l'hunnique empereur. :rool:


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 Sujet du message : Re: Rome en octobre 360 .
Message Publié : 03 Nov 2009 14:04 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 24 Jan 2009 0:35
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Et constance c'était plutôt un gars souple ou une main de fer dans un gant de fer ?


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 Sujet du message : Re: Rome en octobre 360 .
Message Publié : 03 Nov 2009 14:41 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
Message(s) : 5718
Localisation : Limoges
Voici comment Ammien Marcellin décrit son caractère :

[21,16] "(1) Une véridique appréciation de son caractère doit commencer par faire la part du bien. Toujours retranchée dans la morgue impériale, son âme haute et fière tenait toute popularité comme au-dessous d'elle. Il ne conféra les hautes dignités qu'avec une extrême parcimonie, et, sauf en un petit nombre de cas, ne souffrit aucune extension des avantages attachés aux charges publiques. Il sut contenir l'arrogance militaire.
(2) Sous son règne on ne vit pas de promotion au titre d'illustrissime, bien qu'à notre connaissance celui de perfectissime ait été quelquefois concédé. Un recteur de province alors n'était pas tenu d'aller au- devant du maître général de la cavalerie; et ce dernier n'avait droit d'intervenir dans aucune partie de l'administration civile. Mais, militaire ou civile, toute autorité s'inclinait, avec le respect du vieux temps, devant la prééminence du préfet du prétoire.
(3) Il fut ménager du soldat jusqu'à l'excès. Rigide appréciateur du mérite, il ne conféra de charge au palais qu'après avoir, pour ainsi dire, pesé, la balance en main, tous les titres: nul n'arriva d'emblée sans avoir fait ses preuves. D'avance on savait à qui était dévolu, après dix ans de services, le titre de trésorier, de maître des offices, ou tel autre emploi que ce fût. Très rarement se rencontra-t-il qu'à celui qui avait porté les armes fut confié le maniement des affaires civiles; mais nul, sans un long apprentissage du métier de soldat, n'obtint jamais l'honneur de lui commander.
(4) Constance était grand amateur des lettres; mais son génie n'était point dirigé vers l'éloquence; et ses essais en poésie ne furent pas plus heureux.
(5) Son régime de vie était frugal et sobre. Il dut à sa modération dans les repas de n'être que très rarement malade, bien qu'il ne le fût jamais sans danger pour ses jours. L'expérience, d'accord avec la théorie médicale, prouve qu'il en est ainsi d'ordinaire chez les personnes qui s'abstiennent d'excès.
(6) Il savait au besoin prendre sur son sommeil, et se montra constamment chaste au point qu'il ne fut pas même soupçonné d'intimités contre nature; vice, on le sait, que la malignité prête à tout hasard aux grands, par la seule raison qu'ils peuvent tout.
(7) Excellent cavalier, il maniait le javelot, et l'arc surtout, avec une adresse merveilleuse, et n'était pas moins habile aux exercices de l'infanterie. Je ne répéterai pas ici ce qu'on a dit tant de fois de son habitude de ne cracher, ni se moucher, ni tourner la tête en public, non plus que de son abstinence de toute espèce de fruits.
(8) Je viens d'énumérer tout ce qu'on lui connut de bonnes qualités; passons maintenant les mauvaises en revue. Pour peu qu'il fût sur la voie d'une accusation d'aspirer au trône, si frivole ou même absurde qu'en fût le prétexte, il ne lâchait plus prise, et en suivait le fil sans fin ni terme, ne reculant devant aucun moyen, qu'il fût légitime ou non, d'arriver à son but. Et ce prince, qu'à tout autre égard on pourrait ranger parmi les modérés, surpassait alors en atrocité les Caligula, les Domitien, les Commode. La façon dont il se défit de ses parents, au début de son règne, annonçait un émule de ces monstres.
(9) Il aggravait la condition des accusés par la dureté des formes, la persistance envenimée des incriminations. La torture était appliquée sur la plus légère prévention avec des rigueurs inconnues avant lui, et sous l'oeil d'une surveillance impitoyable. La mort même, dans les exécutions, était rendue aussi lente que le permet la nature. Il fut, sous ce rapport, moins accessible à la pitié que Gallien lui-même;
(10) car ce dernier, qui eut constamment à défendre sa vie contre les conspirations trop réelles d'Auréole, de Posthume, d'Ingénu, de Valens (dit le Thessalonique) et de tant d'autres, se relâcha cependant plus d'une fois de la peine capitale envers les coupables. Sous Constance, au contraire, une menteuse confirmation fut souvent arrachée par l'excès des tortures.
(11) Il était dans ces occasions ennemi de toute justice, lui qui tenait si fort à paraître juste et clément. Comme ces étincelles qui s'échappent d'une forêt en temps de sécheresse, et vont inévitablement porter aux hameaux voisins l'embrasement et la mort, le fait le plus léger devenait entre ses mains le germe d'une proscription immense. Quel contraste avec ce Marc-Aurèle, qui en pareil cas fermait toujours les yeux! Cassius venait de proclamer en Syrie ses prétentions au trône; sa correspondance avec ses complices fut interceptée en Illyrie, où se trouvait alors l'empereur. Marc-Aurèle fit jeter le tout au feu, afin qu'ignorant ceux qui conspiraient, il ne fût pas tenté de les traiter en ennemis.
(12) On a dit avec raison que, pour Constance, mieux eût valu résigner le pouvoir que s'y maintenir au prix de tant de sang:
(13) "Le bonheur, dit Cicéron dans une lettre à Cornélius Népos, le bonheur, c'est le succès dans le bien; en d'autres termes, la fortune favorisant des vues honnêtes. Avec des vues mauvaises, on n'est pas heureux. Je n'appelle pas bonheur, chez César, la réussite d'idées impies et subversives. Entre Manlius et Camille, le beau rôle est pour l'exilé Camille, Manlius eût-il même obtenu ce qu'il désirait tant, le trône."
(14) La même pensée se retrouve chez Héraclite d'Éphèse: "Un caprice du sort, dit-il, donne l'avantage un moment au plus faible, au plus lâche, sur le coeur le plus héroïque. Mais, le pouvoir en main, savoir se maîtriser soi- même, dominer son ressentiment, sa haine, et jusqu'aux mouvements subits de sa colère, voilà la vraie gloire, le plus noble des succès."
(15) Autant il fut malheureux et humble dans les guerres étrangères, autant le vit-on, dans l'orgueil de ses succès contre les révoltes intérieures, porter sur ces plaies de l'État une main impitoyable. C'est ainsi qu'il osa, par un flagrant outrage à la coutume et au bon sens, consacrer par des arcs de triomphe, dans la Gaule et la Pannonie, la sanglante réduction de provinces romaines, y graver sur la pierre de tels exploits..., et, tant que dureront ces monuments, transmettre à la postérité la commémoration d'un désastre national.
(16) On sait quel ascendant prenaient sur son esprit les sons flûtés de la voix des femmes et des eunuques, et quel faible il montrait pour quiconque savait le flatter, et s'astreindre à dire oui ou non comme lui.
(17) Il faut compter comme surcroît aux maux de ce règne l'insatiable rapacité des agents du fisc, qui accumulait plus de haine sur la tête du prince que d'argent dans les coffres de l'État. Encore, s'il eût quelquefois prêté l'oreille aux doléances des provinces épuisées!, mais jamais leurs cris de détresse n'obtinrent le moindre allégement au poids et à la multiplicité de leurs charges, ou n'arrachèrent que de vaines et éphémères concessions.
(18) La simple unité du christianisme était chez lui dénaturée par un mélange de superstitions de vieille femme. Il intervint dans les discussions de dogme, plutôt pour raffiner sur les questions que pour concilier les esprits, et multiplia conséquemment les dissidences. Lui-même il prit une part active aux verbeuses subtilités de la controverse. Ce n'étaient sur les routes que nuées de prêtres, allant disputer dans ce qu'ils appellent leurs synodes, pour faire triompher telle ou telle interprétation. Et ces allées et venues continuelles finirent par épuiser le service des transports publics.
(19) Deux mots sur son extérieur. Il était brun de peau, avait le regard élevé, le coup d'oeil perçant, la chevelure fine. Il se rasait avec soin tout le visage, pour faire ressortir son teint. Il était plus long de buste que du reste du corps. Ses jambes étaient courtes et arquées, ce qui donne un grand avantage pour le saut et pour la course.
(20) Quand on eut embaumé et déposé le corps dans un cercueil, Jovien, alors protecteur, eut ordre de le conduire en grande pompe à Constantinople, lieu de sépulture de sa famille. Assis sur le char même qui portait les restes de son maître, cet officier se vit, durant la route, offrir, suivant le cérémonial usité envers les princes, les échantillons des subsistances militaires, et faire hommage de combats de bêtes, au milieu du concours ordinaire des populations. C'étaient comme autant de présages de sa grandeur future; grandeur illusoire et éphémère, comme les honneurs rendus au conducteur d'une pompe funèbre".

Je crois que la meilleure solution est encore de s'en remettre aux sources, même si ici l'auteur n'est partisan de cet empereur. Il essaie néanmoins de livrer un portrait assez objectif.

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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 Sujet du message : Re: Rome en octobre 360 .
Message Publié : 03 Nov 2009 16:28 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 24 Jan 2009 0:35
Message(s) : 56
Super , je vais me régaler :)
J'ai pas encore lu mais je vais le faire ce soir.

Merci beaucoup.


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