Au sommet du Mont Nemrud, en Turquie, dans l'ancien Royaume de Commagène, a été érigé le plus grand tumulus de pierres construit par les hommes de l'Antiquité.

Le Sanctuaire entourant l'immense ammoncellement rocheux a été saccagé par les Romains et tous les vandales des deux derniers millénaires.

Mais nul n'a pu pénétrer dans les cryptes creusées dans la montagne elle-même.

Il y a 2 ou 3 ans, des archéologues ont pu déceler, en sondant la montagne de rayons pénétrants, la silhouette de TROIS SARCOPHAGES, probablement intacts et entouré d'un mobilier funéraire royal.

Quels sont les 3 Rois enterrés là depuis 31 BCE ?

Ma réponse: Antiochos Theos, Roi de Commagène et son père Mithridate Kallinicos de Commagène, et probablement son petit-fils, le Roi des Rois, Pacorus Premier, tombé au combat contre les Légions de Rome.

L'Histoire de la Commagène, qui contrôlait une des Routes de la Soie, n'est connue que fragmentairement. C'est là où, pour la première fois dans l'Histoire de l'Occident, la poudre fut employée pour repousser les légions de Rome.

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Spartacus avait raison ...

Vu qu'Hérodote fanstasme pas mal sur le Nemrut Dag et cette fameuse Commagène, une petite synthèse sur le sujet :

La Commagène

Province antique située au pied du Taurus, sur la rive droite de l'Euphrate, la région prit d'abord le nom du Royaume Néo Hittite de Kummuh qui dura de 1000 à 708 av. J.-C., date à laquelle il fut incorporé au royaume assyrien par Sargon II. Après la domination perse, Kummuh passa sous la domination séleucide après la sucession d'Alexandre, période où elle prit le nom de Commagène. En 162 av. J.-C., le gouverneur Ptolémée proclama l'indépendance de sa province et une longue période d'insurrections s'ensuivit. A sa mort, Samos lui succède et fonde Samosate, dont il fait sa capitale forteresse, aujourd'hui submergée par les eaux du Barrage Atatürk. L'indépendance de la Commagène fut proclamée en 80 av. J.-C. par le roi Mithridate Ier Kallinikkos, fils et successeur de Samos II. Mithridate instaura une dynastie, qui durera jusqu'en 72 apr. J.-C. Le petit royaume de Commagène cotoye alors les deux grandes puissances du moment qui se disputent la domination de l'Orient hellénistique : l'empire parthe et l'empire romain.

Antiochos Ier Epiphanes

(69 - 31 av. J.C.) revendiqua sa descendance séleucide par le marriage de son père Mithridate Ier avec Laodiké, la fille du roi séleucide Antiochos VIII Philometor Grypos. Le roi d'Arménie Tigrane, qui considérait être le successeur des Séleucides, annexa temporairement la Commagène. Suite à l'intervention des Romains, Antiochos Ier fut reconnu comme roi et allié des Romains par Pompée. Bien que Cicéron, alors proconsul de Cilicie, l'accusa de duplicité, en récompense de son d'allégeance aux Romains, Antiochos Ier reçut Séleucie de l'Euphrate et une partie de la Mésopotamie. Ce fut la période la plus prospère de l'histoire de la Commagène. Antiochos Ier instaura le culte du roi-dieu pour lui-même et pour ses ancêtres et fit construire son tombeau au sommet du Nemrut Dag. Quand la guerre éclata entre César et Pompée, Antiochos choisit le second et lui envoya un soutien de deux cents cavaliers. En réponse, Marc Antoine conduisit une expédition punitive contre Samosate mais dut finalement se contenter de condamner la Commagène au versement d'une indemnité. Antiochos Ier mourrut peu après, et le trône échut à Mithridate II.


Le Nemrut Dag

Situé à 86 km au nord-est d'Adiyaman et à 50 km de Kahta, le Nemrut Dag (Mont Nemrod), qui culmine à 2 150 m, est un sommet des Monts Ankar situés à l'est de la chaîne des Taurus. Au sommet, le souverain Antiochos Ier de Commagène (62-32 av. J.-C.) se fit construire son tombeau appelé le hierothéséion, c'est à dire "sépulture sacrée".

Aucune source antique ne cite ce monument condamné à un oubli jusqu'à sa redécouverte dont la première description fut réalisée par l'archéologue Otto Puchstein et Karl Sester en 1882. Le site fut fouillé entre 1953 et 1958 par Theresa Goell et l'Ecole américaine de recherches orientales mais le lieu précis de la sépulture elle-même n'a pas été localisé.


Une terrasse constituée d'un tumulus de galets de près de 50 mètres de haut sur 150 mètres de rayon fut aménagée au sommet. Chacune des trois esplanades (Ouest, Nord et Est) accueillait un temple. Sur la terrasse ouest, se dressaient cinq statues colossales (8 à 10 mètres de haut) de personnages, hommes et dieux, flanqués d'un lion et d'un faucon. Ces statues représenteraient Apollon-Mitra-Hermès-Helios, la Commagène idéalisée sous les traits de la déesse Fortuna-Tyché, Zeus-Oromasdes (Ahura-Mazda), Antiochos et Héraclès. Seules les têtes des personnages ont résisté aux outrages du temps.

Une série d'orthostates illustrait les prétendus ancêtres iraniens et macédoniens d'Antiochos, précédées par des autels à encens de forme rectangulaire. Toutes ces sculptures et leur sujet se caractérisent par un mélange des traditions hellénistiques et perses. L'une des statues de lion de la terrasse occidentale porterait, selon le professeur Otto Neugebauer, un thème astrologique (illustré par le Soleil, Jupiter, Mercure et Mars) indiquant la date d'accès au trône d'Antiochos (17 juillet 61 ou 62) reçu de Pompée. La terrasse nord tenait lieu de voie processionnelle. Il n'en reste que les statues d'un lion et d'un aigle qui gardaient l'entrée. La terrasse constitue le quasi-symétrique de la terrasse ouest mais là les personnages assis ont été mieux conservés.

A proximité du sommet, sur le site d'Arsameia, une stèle, datée de 50 av. J.-C., représente Antiochos serrant la main d'Héraclès dans un style irano-grec. Les princesses de la famille Antiochos quant à elles furent enterrées au pied de la montagne, leurs tombes sont surmontées par trois colonnes représentant un aigle, un taureau et un lion. Antiochus Ier érigea non loin de là un monument à la gloire de son père, Mithridate Ier, dont un bas-relief représente l'investiture par les soins d'Héraclès, homologue grec de Verethragna-Artagnès, fidèle compagnon de Mithra.


Mithridate II

(31 - 20 av. J.C.) Ayant marié sa fille au roi parthe Orode II et soutenu lecamp de Marc Antoine contre Octavien, la Commagène perdit la faveur de Rome et fut tenue sous étroite surveillance jusqu'à la mort d'Antiochos III en 17 ap. J.-C. La Commagène fut annexée par Tibère jusqu'à ce que Caligula, en 38 apr. J.-C. restaure le royaume pour son ami Antiochos IV, très vite déposé et rétablit en 41 par Claude. Vespasien, en 72, annexa définitivement le royaume à la province romaine de Syrie après qu'Antiochos IV ait été déposé pour avoir soi-disant conspiré avec les Parthes contre Rome.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Merci, inestimable Clio, pour ce tableau concis sur la Commagène, objet de mes fantasmes et des rêves qui m'obsèdent depuis près de 3 ans, suite à ma détermination de découvrir, par déduction ce qui pouvait bien se cacher sous ce tas de pierres qui coiffe le Nemrud Dag depuis 2,000 ans ...

La méthode que j'ai choisie pour parvenir à percer cette énigme fut de faire évoluer dans un roman des personnages (des Dei ex machina!) en Commagène à travers le premier siècle avant notre Ère que j'ai découpé en tranches annuelles en respectant la géopolitique du temps. Certains me diront que j'aurais dû consacrer plus de temps à mon style, mais bof, l'oeuvre était destinée à moi-même et ce n'est qu'en relisant l'ensemble complété que j'ai réalisé que cette composition constituait une saga présentable !

Mon (premier!) roman, non corrigé, non publié, et qui contient 2 (petites) erreurs historiques, pages 769 et 847 (Tibère était l'embryon et Livie la tutrice(?)). C'est une oeuvre de fiction, faite pour amuser, mais les références historiques, les lieux et la chronologie ont été respectés.

http://www.politiquebec.com/publications/NemusRudus.pdf





Plutôt vers 130 je pense. Le Roi Samus Théosèbe, proclamé Philhellène et Philo Romanos, a rêgné plus de 30 ans. Vers l'an 101 ou 100 avant J-C le Roi Samus et son fils, Mithidate Kallinikos, associé au Trône auraient proclamé la création d'une nouvelle religion, un Pacte (ou un Traité) avec les Dieux et la construction d'un vaste Temple dédié à tous les Dieux. Ils firent araser le sommet du Nemrud Dag, une entreprise colossale, puis y firent ériger un Temple gigantesque.

À l'origine, ce Temple ne pouvait constituer le tombeau d'Antiochus, puisqu'il ne naquit qu'après le début des travaux.



Mithridate avait comme beau-frères les derniers Séleucides régnant encore sur Antioche, Antiochus possédait 4 soeurs aînées, si bien nées, qu'elles régnaient sur la Lycaonie (Ariobarzane), les 28 Royaumes des Parthes (Phraatès le Roi des Rois), Artavazdès (Roi d'Atropène, fils du Basileus Tigrane et héritier de l'Arménie). Une des filles d'Antiochus épousa Orode 2, Roi des Mèdes puis Roi des Rois. Le Triumvir d'Orient, Marc-Antoine maria sa fille aînée à la famille la plus riche d'Asie, celle de Commagène.

Ces alliances assurèrent la puissance de la Commagène, qui servait de plaque-tournante entre l'Empire de Rome et celui des Parthes, contrôlait les seuls ponts sur l'Euphrate, et le traffic de la route de la soie et celui des épices et des produits des Indes et de l'Arabie transitant par la Parthie et la Syrie.



Je pense que cet étonnant échec militaire romain avait été entrepris par le Général Ventidius, à l'encontre des ordres formels donnés par Antoine.

Après avoir démêlé l'écheveau quasi-inextricable de la période de 101 à 29 avant J-C, je m'apprête à traiter la période de 29 BCE à 34 AD fort bien documentée et très prometteuse...

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Spartacus avait raison ...

Je vais jouer les rabat-joie : le site est magnifique mais.. si il n'y avait rien de merveilleux dans ce tombeau : juste quelques squelettes, quelques objets précieux...
Après tout la Commagène n'était qu'un petit royaume sans grandes ressources, ses rois des roitelets qui n'ont pas pu amasser de grands butins par la conquête. Le Nemrut Dag est un site perdu dans une montagne désolée, âpre, difficile d'accès, couvert de neige durant l'hiver, sans même de quoi faire paître des moutons. Même aujourd'hui il n'y a pas d'activité humaine dans l'entourage immédiat du mont. Tout cela ne plaide pas pour une tombe regorgeant de trésors accumulés au court d'un règne fastueux.

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Salvé Divin Clio !



Pendant le premier siècle avant notre Ère, la Commagène domina l'Asie Mineure politiquement, économiquement et par sa religion. Ce petit Royaume possédait des terres très fertiles, des mines de charbons, de fer, exploitait le pétrole, exportait ces cèdres aux arsenaux romains, contrôlait le pont de bateaux de Zeugma et celui de Samosate, passages obligés des caravanes devant franchir l'Euphrate frontière des Empires romain et parthe.

Cet extrait des Tabulae Petingerianae, carte du Monde Antique qu'Agrippa fit exposer sur le Panthéon de Rome en 19 BCE, démontre que toutes les voies commerciales convergeaient vers Samosate, capitale de la Commagène:


La Commagène fut dotée de nombreux territoires par les Maîtres successifs de Rome ou d'Asie (comme Tigrane d'Arménie) elle régna sur la Cilicie, la Cappadoce, l'Osroène (Assyrie), le nord de la Mésopotamie, la Corduène, la Sophène, la Syrie (incluant Antioche et Damas!), la Phénicie, puis César remit tous les Royaumes de Pharnace au fils d'Antiochus qui l'avait sauvé des griffes des Alexandrins, c'est à dire toute la Mer Noire, le Pont, l'Ibérie, la Colchide, la Propontide (dont Byzance), une partie de la Thrace jusqu'à Philippes, la Crimée, l'embouchure du Danube et des grands fleuves qui constituaient les routes de l'ambre fossile, richesses qui s'ajoutèrent à la Route de la Soie dont Samosate était déjà un des terminus principaux. La reine d'Égypte tenta même d'épouser un parent d'Antiochus de Commagène ...

Enfin, à cette époque, furent constituées les premières flottes commerciales reliant la Mer Rouge aux Indes et qui exigeaient des armateurs richissimes, comme la Cour de Samosate.

Les parents couronnés et Alliés de la Commagène pouvaient rassembler plusieurs millions de soldats. Mais la Commagène était fameuse pour sa cavalerie lourde, des cataphractaires blindés qui pouvaient enfoncer une Légion. La Commagène utilisa le feu grégeois ou/et des canons lors de deux sièges de la ville de Samosate par les Romains qui essuyèrent deux échecs lamentables devant ses murailles. Le Consul Rex (en 68 BCE) y perdit ses Légions et Marc-Antoine aussi (en 37 BCE).

En plus de la soie, la Commagène commercait le poisson de la Caspienne, ainsi que le Commagénum, un médicament universellement connu, son acier, son bois, ses céréales, dont l'orge de Galatie, elle donna au Monde romain les carottes et la rhubarbe, venus de Chine, le thé des Indes, la canelle du Sri Lanka, et des dizaines d'autres produits qui transitaient sur son territoire... nul besoin de conquêtes militaires pour constituer une fabuleuse fortune, la plus grande de son temps ...

Mais le Roi Antiochus était avant tout un Philosophe, un Philanthrope dont s'inspira Mécène, un Auteut qu'admirèrent et connurent Cicéron, Caton, César, Brutus et Auguste, entre autres. À la fin de sa vie, Antiochus présidait sur une Fédération religieuse qui couvrait l'Asie Mineure.

En 40 BCE, une armée dirigée par Pacorus, le petit-fils d'Antiochus et Co-Souverain de l'Empire des Parthes, a capturé Jérusalem, mis en fuite Hérode le Grand, et porta sur le trône du Temple de Jérusalem l'héritier légitime de la dynastie des Jésus, Antigine-Mattathias (neveu du Grand-Prêtre Hyrcan dont il arracha une oreille avec ses dents, le rendant impropre à siéger comme Grand-Prêtre). En 38 avant J-C, ce Jésus, Roi des Juifs, fut crucifié par les Romains soudoyés par Hérode qui avait reconquis son Royaume avec l'aide des légions de Marc-Antoine, mettant fin à une tentative d'associer le Culte hébraïque au Culte créé par Antiochus. Ce Jésus devint un Martyr de la Foi enseignée par Antiochus qui décida d'utiliser cette mort ignoble de leur Roi pour détacher les Juifs du Temple de Jérusalem et les convertir à son propre Culte.

Je pense qu'Antiochus fit fabriquer des milliers de crucifix illustrant le crime monstrueux d'Hérode et qu'il dépêcha des missionnaires auprès des Communautés juives de l'Empire romain pour convaincre les Juifs de rejeter leurs liens avec la Théocratie de Jérusalem ...

Bien, je dois déjeuner, et je décriverai plus tard les trésors probables enterrés sous le Nemrug Dag et qui attendent les Archéologues ...

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Spartacus avait raison ...

Sur cette histoire de fédération religieuse, vous avez quoi comme sources ?



...
Là, c'est même plus la peine d'essayer de vous tourner en dérision, vous le faites tout seul. C'est navrant.

Une série d'hypothèse posées au conditionnel est souvent plus acceptable intellectuellement parlant que des affrmations peremptoires qui pourraient herisser à peine entendues.

Zunkir,

une de mes sources:

After the Roman annexation of the kingdom by Tiberius (AD 17), Stabo comments on the fertile, though limited, territory of the city, and indicates that it possessed a bridge over the Euphrates (which now flows 500 yards away). The kingdom was revived (38) but re annexed by Vespasian (72), whereupon Samosata, compelled to acquiesce, assumed the name of Flavia, inaugurated a new civic era, and became the capital of an autonomous Commagenian religious union (koinon) within the Roman province of Syria.

Je traduis ce extrait du Martien:

Après l'annexation de la Commagène par Tibère en 17 de notre Ère, Strabon décrivit le territoire fertile, bien que limité, de la ville (Samosate) et indique qu'elle possédait un pont sur l'Euphrate (qui aujourd'hui coule 500 mètres plus loin). Le Royaume a été récréé en 38 mais annexé à nouveau par Vespasien en 72 qui renomma la ville Flavia, inaugurant un nouveau calendrier, et devint la capitale d'une union religieuse autonome de Commagène à l'intérieur de la Province romainde de Syrie.

Notez qu'à la mort de Tibère, Caligula versa 100 millions de sesterces à la Cour de Commagène, pour la dédommager de l'action de Tibère, et re-institua le Royaume autonome.



J'aurais mieux aimé que vous débattiez de points d'Histoire plutôt que de ma maladresse, de mes tares, de mon égarement, détails qui n'intéressent guère le Lecteur désireux de savoir ce qui pourrait se cacher sous le Temple enterré au sommet de cette montagne de Turquie ...

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Spartacus avait raison ...

Enfin quelque chose de concret. Est-ce que on dispose de précisions sur la nature de ce culte ? Et qui est l'auteur de ce texte (quand et où il écrit, dans quel but) ?



Justement, discuter de votre maladresse méthodologique est utile. Je ne m'en prend pas à votre personne, mais à votre méthode de recherche qui va à l'encontre de bien des principes de la recherche historique. Il en va de votre crédibilité, qui pour l'instant est nulle, il ne tient qu'à vous de faire que ça change. Et ne vous attendez pas à ce que les gens soient plus aimables avec vous, si vous persistez à ne pas écouter nos conseils.
Si vous êtes ici pour discuter comme vous le proclamez, prenez en compte nos critiques, nos conseils, sinon autant vous contenter de travailler de votre côté et ne pas nous importuner avec vos suppositions, que personne ne trouve crédible ici, comme vous pouvez le constater depuis une semaine que vous nous inondez de messages tous plus ineptes les uns que les autres.

Quels seraient les trésors cachés sous le plus grand tumulus édifié pendant l'Antiquité, qu'on croit être le tombeau inviolé du plus riche des Rois d'Asie, le Dieu Antiochus de Commagène, Ami des Grecs et des Romains, apparenté à la plupart des grandes dynasties d'Asie Mineure et même aux Maîtres de Rome ?



Le site officiel de la Fondation Internationale du Nemrud Dag:
http://www.nemrud.nl/

Le sommet de la montagne fut arasé vers 101 avant notre Ère pour y édifier un Temple commémorant l'établissement d'un pacte entre le Roi de Commagène et les Dieux. 200,000 mètres cubes ont été soutirés de la montagne, à la main! À moins qu'on ait utilisé de la poudre de Chine qui venait d'établir la Route de la Soie entre Changan (capitale chinoise renommée plus tard X'ian) et la Commagène, plaque-tournante et passage obligé du commerce entre l'Asie et la Méditerranée.

À l'origine ce Temple, le Nympheum, fut un lieu de Culte où le Peuple se réunissait pour des célébrations annuelles le 14 juillet et non pas un tombeau. On peut présumer que ce Temple s'inspira de ceux déjà établis depuis des siècles en Cappadoce et en Orient, comme la proche Comana de Cappadoce Dorée, Hiérapolis, Pessimus le Temple des Galates, celui de Pergame dont les reliques avaient été tranférées à Rome. Ces Temples exposaient à la ferveur populaire des objets précieux, sacrés ou mythiques, come l'épée d'Agamemnon (dite 'd'Iphigénie'), la statue en or massif de Cybèle.

Les deux Temples des deux Comana possédaient chacun plus de 6,000 Hiérodules, prêtres attachés à leurs Cultes. Ceux du Nymphéum dépassèrent ce nombre et 3 vallées voisines furent données au Clergé du Nymphéum et exemptes d'impôts, pourvu que leurs populations pourvoient aux besoins du Temple.

Il est donc PLUS QUE PROBABLE que le Nympheum contenait plusieurs cryptes, tout un Musée souterrain, dans lesquelles pénétraient des foules de Pèlerins pendant les quelques 70 années d'existence de ce Temple. Avant les cérémonies, on coiffait les dizaines de statues colossales des Dieux de couronnes d'or tout aussi colossales (même la tête de l'aigle porte les marques des ces ancrages!).

Une de ces cryptes présenterait le sarcophage de marbre du père d'Antiochos, qui fut lui aussi adoré comme un Dieu, Mithridate Kallinikos. Un sarcophage de marbre intact, avec ses coloris originaux, ses accessoires d'or et d'argent, ses gemmes incrustés dans la pierre sculptée par les plus grands artistes du temps.

D'autres cryptes pouvaient présenter aux Fidèles des objets précieux, exemples du commerce international qui passait par la Commagène, défenses d'énormes éléphants, squelettes de géants (comme ceux de Caprée que collectionnait Auguste), pattes d'oiseaux-rocs, cristaux, minerais précieux, objets d'art de Chine, des Indes, d'Égypte et de Perse.

Mais je crois qu'il y a aussi sous ce tas de pierre, édifié sur les ordres d'Auguste quelque temps après sa victoire d'Actium, les sarcophages d'Antiochus et de son petit-fils Pacorus, fils du Roi des Rois de Parthie, tué en 38 BCE par Ventidius non loin de la Commagène, Certains disent qu'il expira dans les bras de son grand-père Antiochus et que celui-ci refusa de remettre sa dépouille aux Romains qui assiégèrent Samosate et y furent battus.

Mais je pense qu'il y a aussi sous ce tas de roches les sarcophages de Marc-Antoine et de Cléopâtre, ennemis d'Octave qui furent adorés au sommet du Nymphéum en personne et en effigie ... Et ce serait l'explication qui justifia qu'Auguste condamne le Nymphéum à la disparition et à l'oubli vers 30 BCE. Car comment peut-on expliquer la transformation d'un Temple aussi populaire en un tas de roches ? Même son existence fut biffée des annales de l'Humanité (Auguste fut un Censeur formidable au cours de son long rêgne).

Voici une stèle découverte au sommet du Nemrud Dag (photographiée vers 1888, aujourd'hui horriblement mutiliée par des vandales). J'y voit les armoiries du Triumvir Marc-Antoine: étoiles, lion et sabre recourbé:



Mais le plus grand trésor que contiendrait la tombe d'Antiochus le Philosophe serait ses écrits, tous perdus, et ceux de ses disciples et admirateurs dont Apollonius d'Apamée, Cicéron, Caton, César, Auguste, les livres sybillins de Cléopâtre, les Saintes Écritures du Culte de Commagène, peut-être même des Épitres signés de son disciple Jésus le Roi des Juifs qui se fit crucifier par les Romains en 38 avant notre Ère. Et aussi quelques-uns des premiers crucifix servant à promouvoir son Culte ...

L'ouverture de cette tombe causera tout un émoi dans plusieurs milieux et l'Histoire devra être revue et corrigée à la lumière de ces découvertes...

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Spartacus avait raison ...

On est en plein délire là.


La Commagène ne domina jamais rien, elle dut constamment ménager ses voisins pour éviter d'être purement et simplement annexée par l'un ou par l'autre, d'où la politique de duplicité que dénonçait Cicéron. Quant à sa religion, c'était un syncrétisme greco-perse très répandu dans tout l'Orient hellénistique, rien de propre à la Commagène.


Cette région très montagneuse connaît un climat très rude, elle n'avait pas alors fait l'objet d'aménagements hydrauliques. C'est une région d'élevage pas de culture. Dans l'Antiquité, on n'exploite pas le pétrole mais le bitume difficilement exportable.


La très belle table de Peutinger est une reproduction de la fin du XIIe siècle d'une copie réalisée vers 350, dont l'original est sans doute plus ancien mais inconnu. En outre, elle comporte de nombreuses erreurs. La Samosate du premier siècle av. J.-C. n'est pas la Samosate romanisée, elle vient tout juste d'être fondée par Samos (ce qui indique qu'il n'y avait pas de ville avant digne de ce nom).


Vous confondez avec la province romaine de Commagène de l'empire romain romain qui en fonction de la situation géostratégique face aux Parthes fut redécoupée de multiples fois sous différents empereurs.


Comme Antiochios avait choisi le camp de Pompée, on voit mal César lui donner en récompense la moitié de l'Asie !


Non ! On a déjà parlé de multiples fois sur ce forum. Le commerce de la soie, dont les Romains devinrent de grands consommateurs, était à cette époque totalement aux mains des Parthes et le "terminus" en était Alexandrie.


Quelle reine ? Quelle reine d'Egypte aurait été assez stupide pour s'allier à un parent d'un roitelet que Rome avait dans le collimateur ! On s'allie à plus puissant que soit, pas à plus faible.


Ce sont les Nabatéens qui contrôlaient tout le commerce aboutissant à Alexandrie.


Même à son apogée Rome était incapable de mobiliser plusieurs millions de soldats...(ce sont des ordres de grandeur qui ne seront atteint qu'au XXe siècle !). Alexandrie à son apogée atteignit peut-être 2 millions d'habitants, Antioche moins d'1 million ! Les cataphractaires et le feu grégeois sont des inventions byzantines.


Commagénum ? ça se fume ? cela expliquerait ce paragraphe absolument délirant...


Voir ci-avant ce que César et Cicéron pensaient d'Antochios. Brutus avait bien d'autres préocuupations et Auguste se méfiait de tout ce qui venait d'Asie.

Bon je m'arrête là...

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Clio a dit



les cataphractaires existaient deja du temps des Parthes et surtout des Perses sassanides ! [/b]

Salvé Clio, Honorable Maître de ces Lieux !



Antiochus de Commagène contrôlait les deux seuls ponts sur tout l'Euphrate, frontière de la Parthie où règnèrent succèssivement son beau-frère, son gendre et son petit-fils. La Commagène contrôlait aussi les cols et défilés de la Tauride. Par un jeu d'alliances et de mariages, la Cour de Samosate sut dominer la géopolitique de son temps. Son Culte se voulait un synchrétisme des religions de son époque, qu'on croit influencée par le Boudhisme (dans sa jeunesse, Antiochus se serait rendu aux Indes, peut-être même jusqu'à Trapobane, notre Sri Lanka). Les Temples de Commagène contenaient des stèles représentant les Rois Mithridate Kallinokos et son fils Antiochus en train de saluer les Dieux d'une poignée de main, ces Dieux avec qui le Royaume avait conclu eun Alliance vers 101 BCE et qui avaient donné le pétrole à la Commagène, selon la légende.



La plaine alluviale de l'Euphrate était extrêmement fertile et Posidonius d'Apamée (au bout du pont de Zeugma en Commagène), caoable de fabriquer des automates, n'était pas loin! Il enseigna à l'Académie d'Antioche où Antiochus lui-même enseigna. Ce type pouvait fabriquer des moulins à vent, à eau, des norias et bien d'autres mécanismes fort plus complexes encore ... Le pétrole fut exploité en médecine entre autres et le bitume pour imperméabiliser les coques des navires.



On estime que l'original fut exposé sur les murs du Panthéon, à son inauguration en 19 avant J-C. Cet "itinéraire" indique clairement l'importance extrême de Samosate où convergent toutes les voies caravanières de la région.



Lucullus avait remis à la Commagène des territoires conquis sur Tigrane d'Arménie, la Sophène, la Corduène et l'Osroène. Pompée avait remis à la Commagène la plaine d'Issus (où s'étaient établis les pirates pourchassés et vaincus par Pompée), une portion du nord de la Syrie, et confirmé les donations de Lucullus. Jules César, qui devait sa vie à Mithridate "de Pergame" l'a récompensé en lui laissant tous les Royaumes ayant appartenu à Pharnace du Pont, fils du Grand Mithridate 6 du Pont Eupator, c'est à dire tous les rivages de la Mer Noire et plusieurs des grandes Cités grecques, et la Galatie et la Bithynie en prime. Brutus avait donné la Cilicie à la Commagène et Antoine donna à Antiochus la souveraineté sur Éphèse, Pergame, Tarse, et une bonne portion de la Cilicie contiguë à la Commagène.



Sans l'intervention des Coalisés asiatiques, dirigés par la Commagène, César et Cléopâtre auraient péri à Alexandrie en 47 BCE.



La Commagène était la voie naturelle du commerce international asiatique.



En 57 BCE, la Reine d'Égypte, Bérénice demanda en mariage le cousin d'Antiochos, Philippe Barypos, qui refusa pour ne pas indisposer les Romains. La même année Bérénice épousa le Séleucide Séleukos Kybyosaktès (le vendeur de poissons salés) mais le fit étrangler le lendemain de leur nuit de noces en apprenant sa vague appartenance avec les grandes familles régnates d'Asie. Elle finit par épouser Archélaus de Comana en 56 , Grand Prêtre du Temple voisin du Nemrud Dag.

je poursuivrai cet échange épistolaire après souper ...

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Spartacus avait raison ...

Essentiellement, les Nabatéens ne contrôlèrent que les aromates d'Arabie et leur richesse atteignit son point culminant après la mise en place des flottes de la Mer Rouge à partir du rêgne d'Auguste. Avant cet épisode, le commerce du thé, des épices des Indes et la Soie de Chine passait par la Parthie et la Commagène.





Rome non, mais l'Asie oui. Le Roi des Roi possédait en permanence à Ctésiphon une cavalerie en armes de 100,000 cavaliers et pouvait en convoquer dix fois autant pour une campagne militaire. Ajoutez à ces effectifs les Arméniens, les Galatiens, les Capadocciens et tous les Peuples aliés à Antiochus, ses Sujets et ses Fidèles, et vous arriverez à ce chiffre...

Les cataphractaires ont été créés par les Parthes et étaient la crainte des Légionnaires qui ne pouvaient résister à leur charges. Pline rapporte qu'en 69 BCE devant les murailles de Samosate fut utilisée une étrange substance qui causa l'horreur chez les légionnaires de Rome car "un soldat touché par cette substance s'enflamme ainsi que ses armes". Un témoignage semblable émerge d'un autre siège de Samosate en 37 par les 10 légions d'Antoine qui furent décimées...

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Spartacus avait raison ...

Le Commagenum était un onguent fabriqué en commagène à partir de graisse d'oie, de canelle (Sri Lanka!) et d'une plante aromatisée originaire de l'Himalaya (Valérianacée). Cet onguent valait son pesant d'or, mais ne se fumait pas, contrairement à l'ambre (à cette époque on attribuait des vertus curatives à l'inhalation de fumées d'ambre fossile ET aussi celui provenant des cachalots).

Bien sûr, le commerce du haschisch s'exerca depuis l'aube des temps. Les archéologues russes en ont retrouvé dans des tombes Scythes conservées dans le pergélisol depuis 3000 ans sinon plus. Et on a retrouvé des amphores phéniciennes en contenant datant d'environ 600 BCE. Mais les archives semblent muettes en ce qui concerne le traffic de haschisch. Probablement l'associe-t-on à des drogues médécinales. Je ne sais si l'on peut faire remonter les commerce de haschish de Baalbeck à l'Antiquité. Probablement, je pencherais pour l'affirmer ...



César lui était reconnaissant de lui avoir sauvé la vie à Alexandrie. Cicéron admira le "Traité sur les Dieux" que composa Antiochus de Commagène. Et Auguste eut comme précepteurs Apollodore de Pergame et Athénodore de Tarse, ville qu'il exempta d'impôt en remerciement pour son précepteur asiatique (Tarse appartenait à la Commagène) ...

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Spartacus avait raison ...