Vézère a écrit :
Capito.
En fait, j'avais l'impression que ceux qui ont contesté la décadence contestaient aussi la question de l'immigration barbare.
Ce qui serait là encore une projection fantasmée sur le passé de codes du présent, comme vous l'exprimiez: en très gros, quand on est "de gauche", on aime pas trop parler de décadence (mot ô combien réac'), on aime pas trop non plus parler "d'immigration" ou "d'invasion" qui viendraient donner des coups de butoir à une société installée.
Pas nécessairement ; la décadence est aussi un thème de "droite", la société perd ses valeurs traditionnelles, perd sa "morale", ne respecte plus l'ordre établi... Enfin vous voyez le truc. C'est pour ça que pour moi la décadence devient un concept inopérant ; cela veut dire tout et son contraire, ça cause de morale et d'économie, de structures politiques et d’adduction d'eau, de religion...
Sur la question migration/invasion on est plus dans le schéma que vous brossez à grand trait... mais pas complètement : les Allemands parlent plus volontiers de migration, les Français, les Italiens, les Anglais, d'invasion, je vous laisse deviner pourquoi
. En prenant un peu de hauteur diachronique et sur l'événement en lui même il est indéniable que cela se place dans la logique des migrations des peuples connues dès avant les périodes historiques, rien que les Celtes. POur autant est-ce que ces migrations sont des grands treks pacifiques ? Non. Mais la finalité est-ce de détruire l'Empire ? Non plus. Bref, il y a une réelle complexité qui dépasse aussi les obédiences politiques et idéologiques.