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Message Publié : 11 Déc 2023 20:21 
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Polybe
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HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (Queyras) ET AUTRES IMPOSTURES


Bonsoir, ces quelques lignes pour prendre date et vous faire savoir en mai de cette année la parution du livre HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (Queyras) ET AUTRES IMPOSTURES, Éditions Rambelaid-ISBN-2-9545626-1-2, ouvrage édité et distribué par mes soins à l’échelon départemental.

Il constitue, d’une part la réponse aux différentes communications officielles dispensées depuis 2016 sur la soi-disant découvertes d’éléments à connotation scientifiques relevés à la tourbière de la Traversette en Queyras, alors que la dite tourbière sise à 2580 mètres d’élévation s’ avére être de la catégorie soligéne.
Cette caractéristique vérifiée détruit à jamais les prétentions de découvertes factuelles en ces lieux, ainsi que celles de la présence de bactéries relevées dans une couches de ce milieu saturé en eau [circonstance qui invalide également la datation et la calibration au carbone 14 pour le temps de Hannibal], en contradiction assurée avec le processus de percolation et en ignorance du phénomène de la cryoturbation en altitude.

Au bilan, il en ressort une fois de plus, que la recherche sur le terrain, et ce de puis deux millénaire, n’est pas apte à fournir une réponse.à la question relative au parcours transalpin opété en 218 avant notre ère et que devant cet échec patent doivent impérativement être reconsidérés les textes relatant cette aventure.

D’autre part cette investigation poussée et cette nouvelle orientation ont permis, pour la détermination la route suivie par l’armée du stratège punique d’élargir considérablement dans l’espace ainsi que le temps, le champ d’investigation nécessaire à l’obtention d’une meilleure connaissance de toutes conditions en prendre en compte pour tenter de se prononcer effectivement à partir de contingences vérifiées.

En précisant dans ce contexte le parcours transalpin à affecter à l’armée commandée par Hannibal, se dégage, celui distinct de celle sous les ordres de Hasdrubal dix ans plus tard.

Incidemment, cette enquète, au vu de cretains éléments détectés amène aussi à poser la question des circonstances de la disparition du fils ainé de Hamilcar Barca ainsi que celle de la localisation de ces restes.

Merci de votre attention.
L’auteur et éditeur


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Message Publié : 18 Déc 2023 19:37 
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Polybe
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Bonsoir, À propos d’un post brocardant l’annonce de parution du livre HANNIBAL À LA TRAVERSETTE ( QUEYRAS ) ET AUTRES IMPOSTURES [la formulation est assez explicite quant à son contenu] il est à repréciser que dans le cadre de cet ouvrage il s’agissait en premier de répondre au contenu des rapports officiels de l’équipe multinationale et pluridisciplinaire sur la prétendue découverte d’éléments en rapport avec le passage du général punique Hannibal dans les Alpes, et plus précisément dans les Hautes-Alpes.
En second, il ressortit de l’examen de ce cas exemplaire à tous les niveaux (indices, parcours, référence) sur la traversée alpine en question que la constatation par nos soins de l’invalidité des affirmations émises ne pouvait que conduire à un dénouement logique:
À savoir qu’une fois de plus, et ce depuis deux millénaires les recherches in situ n’avaient strictement rien apporté, et que l’initiateur de ce type d’investigation, l’historien Polybe s’en était tiré en se rendant coupable d’une interpolation pour justifier un parcours dans les Alpes attribué à Hannibal alors, alors que sur une décennie une seconde armée carthaginoise sous les ordres du frère de Hannibal, Hasdrubal , avait à son tour effectué un autre trajet en milieu alpin..
Dés lors, il est pleinement à prendre acte que ce type d’investigation in situ n’est pas susceptible d’apporter une réponse à la question posée et que le seul terrain à explorer et surtout à approfondir n’est pas celui de la montagne mais celui des livres des différents auteurs anciens s’étant prononcés plus ou moins sur le sujet .
Cette conclusion s’impose d’autant que deux historiens sont cités en référence, Polybe mais aussi Tite-Live, lesquels narrateurs n’ont fait dans leurs récits respectifs que reprendre à leur façon et en leur temps les écrits de lettrés ayant accompagné l’armée commandée par Hannibal, écrits disponibles pendant l’Empire romain et dont à présent n’ont été retrouvés que des fragments.
À défaut de la prise en compte de cette véritable condition sine qua non ainsi que de ses incidence à attendre, la recherche du seul trajet transalpin de l’armée de Hannibal sur le terrain n’est qu’une entreprise vide de sens, productrice de verbiage, et autres aberrations ..
Il faut dire que ce trajet selon les récits de Polybe et de Tite-Live ne s’applique qu’à l’intérieur des Alpes, donc sans que soient déterminés les lieux d’entrée et de sortie du massif, et se réduisent, au niveau de la progression en montagne de l’armée carthaginoise commandée par Hannibal, à la seule évocation de deux incidents avec les Alpins, incidents pourtant porteurs en eux-mêmes d’indications [autorisant de ce fait la possibilité d’une simulation tentée et réussie dans notre ouvrage de 2014] et incidents jamais pris en compte par les faiseurs d’itinéraires. .
Il est à mentionner également que la remontée du Rhône avant d’entrer dans les Alpes est distante d’environ 150 kilomètres entre le récit de Polybe et celui de Tite-Live mais que l’ascension en montagne en linéaire des troupes carthaginoises dans les écrits de ces deux auteurs s’avère identique tant dans la marche que dans la survenance des deux incidents, circonstances qui attestent davantage de la complexité du problème.
Pour faire bonne mesure et faire le tour complet de la question il faut intégrer le second passage dans les alpes 10 ans plus tard de l’autre armée carthaginoise dont on ne connaît pas aussi l’itinéraire et la confusion s’accroît d’autant avec la perspective évoquée d’un parcours transalpin identique en lieux traversés..
Ainsi le volet obligé en préalable de l’étude sur la Traversette ne représente qu’une petite partie de l’ouvrage non lu mais critiqué.
En contrpartie l’examen complet de cette nouvelle imposture ainsi que l‘analyse en vérification en retour laissent entrevoir des causes participant à la méconnaissance du premier parcours transalpin , permettant de déceler d’autres indices, lequels apportent un supplément d’éclairage sur cette aventure de 218 avant notre ère et autorise à affiner le parcours de la seconde marche, celle de Hasdrubal .
Relativement au nouveau champ d’investigation, la démarche implique de connaître le Grec ancien et le Latin pour vérifier soi-même les traductions (traductions littéraires et non littérales, non exemptes d’erreurs, de contre-sens, de confusions, voire d’ignorance, manuscrits incomplets….) des textes des auteurs concernés sur lesquels mérite de s’appuyer tout argumentaire sensé.
Dans l’accomplissement de cette tache doivent être prises en compte les circonstances de la transmission de leurs écrits parvenus jusqu’à nous avec l’étape de l’adaptation de la scripta continua de la part des copistes, mais aussi de nombreux autres paramètres tenant à l’époque où les différents auteurs ont vécu avec les actualisations à laquelle ils ont procédé au vu de l’évolution de la connaissance des Alpes par les Romains avec l’étape de la Conquête des Alpes lors du passage de leur République à l’Empire ainsi que ses incidences, nouvelles désignations du fait du découpage en circonscriptions administratives….
Cette obligation impérative à observer plus particulièrement de connaître la langue de l’auteur dont on se prévaut, à bien y regarder, demeure tout à fait normale à partir du moment où on entend se référer à un texte de cet historien..
La considération de ce nouveau champ d’investigation a également rendu nécessaire son extension dans l’espace et dans le temps et mais aussi dans d’autres disciplines.
Donc un ensemble plus vaste à soumettre à examen, celui d’un itinéraire élaboré en Espagne par un chef punique exceptionnel, itinéraire qui sur le plan de sa réalisation a connu des impondérables avant la remontée du Rhône ainsi que dans la traversée du massif alpin, impondérables qui ont astreint ce stratège reconnu à modifier chaque fois son trajet sur place mais non dans sa destination finale, le passage en hauteur d’accès en Italie.[impondérables qui ne sont pas de mise dans les tracés proposés]
Le temps, élément décisif à observer amène à ce situer en permanence à tous les niveaux, notamment pour le milieu alpin, à l’époque de Hannibal mais aussi à celles des auteurs auxquels on entend se référer, pour réellement prendre acte de l’évolution de la connaissance de ce massif par les Romains.
Le temps à considérer affecte aussi la durée à accorder à la traversée alpine et demande de prolonger l’étude jusqu’à la bataille du Tessin où figurent, de la part des deux historiens, des éléments significatifs sur la descente du versant italien et aussi sur l’itinéraire en entier conçu par Hannibal [choix du chemin, sa confirmation, la détermination de la tête de pont au pied des Alpes].
Ramené aux seuls trajets transalpins proposés jusqu’à notre temps, il en découle que ceux-ci, inombrables ne rendent pas compte de cet élément important la participation du concepteur dans sa mise en œuvre, participation attestée explicitement par Tite-Live en se référant à l’annaliste Cincius Alimentus, prisonnier de Hannibal, et aussi par les deux auteurs lorsqu’ils reproduisent communément [partiellement pour Polybe] des phrases dont ils n’ont pas perçu ni l’origine ni la portée .
Pour ce qui est de l’itinéraire conçu depuis l’Espagne, le fait que son promoteur soit un Punique constitue un élément supplémentaire de réflexion avec des incidences qui sont gommées, totalement chez Polybe et partiellement chez Tite-Live, mais qui seront attestées par d’autres historiens ou hommes d’état, voire des poètes.
La prise en compte de la personnalité de ce Punique est indissociable de la question à étudier alors que nous sont infligés des parcours alpins dont le général carthaginois concerné est totalement absent et le dit trajet se voit ramené à celui effectué par un benêt, et le débat se réduit et se concentre alors sous de tels auspice à des tentatives de localisation dans le versant italien selon les desiderata du prétendu chercheur.sans savoir finalement ce qui est cherché.
À défaut de la remise en question de l’intérêt et de la valeur à accorder à la recherche in situ qui ne procure qu’incertitudes, confusions et verbiages, spéculations oiseuses, où finalement les textes de portée historique sont mis au rancart ainsi que les indices et jalons apportés par les accompagnateurs de l’armée de Hannibal que ces documents renferment, sera assurée la continuation d’un touchant ronron (pas l’aliment pour félins mais les échanges d’idées reçues) entamé depuis les siècles sans que soit fournie une réponse guidée par la vraisemblance.
Les itinéraires proposés seront exempts de la patte du plus perfides que les Puniques, ce seront des traversées des Alpes toujours sans la participation de Hannibal, sans l’accompagnement de témoins oculaires grecs, avec un accès problématique vers l’Italie aggravé par le fait qu’il n’y a pas pléthore de passages en hauteur comme le démontre le choix extravagant de celui de la Traversette en Queyras ..
En attendant on voit ce que cela peut produire: il nous est parlé de huttes pour les Alpins, alors que Tite-Live n’a jamais écrit rien de tel et que surtout il nous est donné une représentation exacte des conditions de vie de ces peuplades du temps de Hannibal et ce par deux fois dans son récit, P .Cornelius Scipio se serait prononcé sur la grande vitesse des Carthaginois lors de leur ascension dans les Alpes alors que son appréciation dans le texte de Polybe était tout autre et se référait à célérité de la marche de ces Carthaginois depuis les Pyrénées jusqu’aux bords du Rhône…...….

Merci de l’attention que vous avez bien voulu me prêter,
L’auteur- éditeur et... distributeur local.


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Message Publié : 20 Déc 2023 18:47 
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Polybe
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Bonsoir, Il a été omis de préciser que le livre HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (QUEYRAS) ET AUTRES IMPOSTURES accuse 540 pages, et que l’examen du cas de cette traversette n’occupe que les pages nécessaires permettant en connaissance de cause de formuler des objections fondées , ce qui est la moindre des choses lorsque se présente l’occasion d’en faire.

D’autre part, ce livre est exempt de photos, dessins, cartes et autres procédés iconographiques , certes mieux vendeurs, mais destinés à cacher la misère intellectuelle que recèle ce type d’ouvrage.

Toutefois, il est joint un croquis sur le tracé alpin à affecter au passage de l’armée commandée par Hannibal détaillant les lieux de passage, d’embuscades, les territoires de toutes les peuplades alpines traversés, avec l’indication des jalons autorisant une telle approche.

Jalons que l’on peut discerner au travers des éléments communs des récits de Polybe et Tite-Live, éléments communs repris par ces deux historiens à partir des écrits des témoins oculaires [Silenos, Sosylos et autres] de cette expédition en terra incognita qu’étaient les Alpes pour ces participants à l’expédition de 218 avant notre ère .

Éléments communs donc, qui excluent au niveau général les remarques personnelles des deux auteurs de référence soulignées par la banalité du propos, du genre sentencieux, tel Polybe avec: si les agresseurs s’étaient mieux cachés, ils n’auraient pas été visibles…

L’auteur s’est donc positionné au plus prés des participants de l’armée punique de Hannibal par la détection de leurs ressentis, vis à vis des Alpes mais aussi du stratège, que l’on peut déceler dans les textes des deux auteurs de référence.

Tout autant l’accent a été mis sur la personne de ce général avec la mise en avant par celui-ci d’une idée directrice qui soumise aux aléas rencontrés dans l’exécution de son projet, explique les modifications de la marche avec la consécration d’un vértable exploit pour atteindre le passage en hauteur visé vers l’Italie, mais aussi le choix de la descente en versant italien, lequel, en terme de vallée a été différent, sans modifier l’endroit assigné à la création de la tête de pont initialement .prévue .

L’essentiel de l’ouvrage s’inscrit dans le cadre d’une véritable enquête respectant les phases d’observation, de vérification, de déduction sous le sceau du vraisemblable, opérées dans tous les aspects de l’itinéraire en cause, enquête non limitée dans le temps et l’espace, affectant pour être véritablement exhaustif les personnalités des intervenants : Hannibal, historiens etc, enquête [telle que le définit le mot histoire d’origine grecque] de nature à permettre de se prononcer avec le maximum d’informations vérifiées sur la question du parcours transalpin de l’aîné des fils de Hamilcar Barca ainsi qu’accessoirement sur celui de son autre fils Hasdrubal.[à défaut de la connaissance du trajet de ce dernier, l’itinéraire accordé à Hannibal baigne dans le doute],

Il est également fait part des résultats obtenus sur d’autres pistes d’investigations concernant l’armement, les éléphants, la représentation des traits du stratège et de sa monture, la poésie...et en dernier lieu au niveau de ces incidences, l’interrogation sur la disparition de ce Punique et de la localisation de ses restes [épisode débattu de l’autre coté de la Méditerranée]

L’auteur a donc tenu, par la publication de cet ouvrade poids à prendre date ainsi que place dans le débat sur la question en cause.
Par ailleurs, sur cette base, rejet de recherches in situ et approfondissement des textes, de nouvelles pistes d’investigation tendent à émerger, de nature à préciser davantage à partir des écrits anciens l’évolution de la connaissance des Alpes de par les influences successives que l’on y peut détecter

L’auteur-éditeur -distributeur local


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Message Publié : 30 Déc 2023 16:45 
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Bonsoir, l’enquête menée sur tous les fronts et exposée dans HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (QUEYRAS) ET AUTRES IMPOSTURES, recherche menée selon les préconisations exposées dans les précédents posts a aussi permis de dégager les obstacles concourants à la méconnaissance de l’itinéraire emprunté par l’armée punique sous les ordres de Hannibal, véritable itinéraire s’insérant entre le départ de l’Espagne et l’arrivée sur le.sol italien, obstacles de toutes nature, desquels émerge LA MACHINATION DE POLYBE.

Ce sont bien en ces termes qu’il faille qualifier ce qui ressort d’une étude approfondie du texte de l’historien grec sur le récit de son livre III relatant la marche en 218 avant notre ère conduite par Hannibal, machination qui est la cause de la focalisation in situ depuis des siècles des recherches sur le versant italien, versant italien où selon les dires de Polybe aurait obligatoirement du être retrouvée la route construite par les Numides dans un double éboulement excédant 250 mètres (3 demi-stades ).

Dans l’ordre du détail de ses manigances Polybe a gommé un déplacement très important de ce général carthaginois, déplacement effectué avant que soit donné le signal du départ et déplacement que le stratège punique effectua à l’île de Gades pour demander un oracle (Cf Coelius Antipater, Cicero, Tite-Live, Silius Italicus...) .

Cet épisode s’avère décisif car on peut y discerner la finalité qui guide le Carthaginois ainsi qu’un indice important sur l’itinéraire qu’il avait conçu.

Mais aussi, Polybe a opéré un véritable verrouillage, visible dés la relation de la marche programmée, avec la détermination de l’entrée dans les Alpes, les 1400 stades de distance compris entre le lieu du franchissement du Rhône et le lieu de l’entrée dans les Alpes, indication ignorée par les faiseurs d’itinéraires, indication qui localise cette pénétration par la sortie du fleuve de ce massif, soit reportée sur le terrain, entre l’Isle Crémieu et le Jura méridional.

Polybe réitérera cette localisation en la précisant davantage, lors de la remontée effective du Rhône par l’indication des 800 stades et des dix jours de marche le long du potamos depuis la confluence de la Skora, l’Isère.

Mais aussi, Hannibal rendu sur la rive gauche du fleuve (suite au combat avec les Gaulois qui l’attendait à l’endroit exact où Hannibal dans le cadre de son projet élaboré en Espagne entendait traverser le fleuve pour pouvoir débuter en montagne son trajet transalpin) Polybe modifiera l’ordre événementiel.

De la sorte, par ce coup de pouce porté à la réalité, pour remonter le Rhône, il était nécessaire de le traverser selon le récit qu’en a fait l’historien grec, ce qui également minimise tout à fait le choix du lieu de franchissement du fleuve, choix fixé dés l’Espagne par le Punique, et détourne l’attention sur ce point par le transbordement invraisemblable de pachydermes ignorants qu’ils savaient nager.

Concernant la dite remontée depuis l’endroit du franchissement du Rhône jusqu’au lieu de l’entrée dans les Alpes décidé par Polybe, remontée qui aurait obligé Hannibal à faire traverser à ses troupes tout le territoire des effroyables Allobroges, il s’avère que tout ce qu’avance le narrateur ne résiste pas à l’examen.





On ne remonte pas le Rhône par l’orient mais par le nord, aucun affluent rive gauche du fleuve n’a l’aspect d’un delta, tous ces affluents constituent une entrée facile dans les Alpes[et non des montagnes presque inaccessibles], le Rhône lui même prend sa sa sources en Suisse et nullement au dessus de l’Adriatique [Pannonie ?]

Le parcours chez les redoutables Allobroges se démarque par des singularités qui autorisent à douter de son existence: une troupe de Gaulois amis qui escorte à l’arrière les fragiles Carthaginois, peuplade gauloise inconnue mais de type catadioptre assez puissante pour faire tenir coi les Allobroges dans le cadre d’une marche sur le territoire de ces derniers laquelle marche aurait duré 10 jours à une allure journalière de sénateur.

Avant cette soi-disant entrée des alpes par les Carthaginois, Polybe en remet une autre couche avec sa digression qui va constituer son argumentaire, pièce importante au dossier où Polybe est obligé de concéder que d’autres historiens avaient décrit avant lui un autre passage de Hannibal pour rentrer dans les Alpes, passage qu’il réfute sans aucun justification les traitant de menteurs sur tous les points, se basant, lui, sur des témoignages dont il se garde de précise la teneur, et appuyant tous ses dires concernant le parcours qu’il affecte à l’armée de Hannibal sur sa seule parole.

Il est à enregistrer d’autre part que Polybe ne s’est jamais vraiment soucié du parcours transalpin de l’armée menée par Hasdrubal, se contentant de mentionner que cette marche fut plus brève et plus courte.

Dés lors Polybe ne prouve strictement rien de ce qu’il avance en totale contradiction avec la déontologie qu’il demande aux autres historiens de respecter, et en vient à se fier à des on-dit [sources incontrôlables selon lui] , des témoignages auriculaires qu’il aurait recueilli à proximité de l’endroit où le fleuve sort des Alpes.

Le fait qu’il soit allé in situ n’atteste en rien du passage de l’armée de Hannibal à cet endroit..

Pire, on est en droit de certifier que les deux auteurs de référence ont utilisé comme source les écrits des accompagnateurs de l’armée de Hannibal, et que les éléments communs relevés dans les récits respectifs de Polybe et Tite-Live seraient de nature à prouver l’utilisation de ces écrits.

Dans ce cas de figure pour la détermination de l’entrée dans les Alpes selon les dires des participants à cette phase de la marche, il est à enregistrer que Tite-Live assigne 4 journées de marche entre le lieu de franchissement du fleuve et la remontée du Rhône jusqu’à l’Île.

Pour Polybe cette remontée du Rhône aurait durée 14 jours, 4 jusqu’à l’Île et ensuite 10 jours.

En l’occurrence, 4 jours serait l’élément commun, et donc selon ces témoins oculaires, les lettrés accompagnateurs de l’armée de Hannibal, le stratège n’aurait pas remonté le fleuve au-delà de cette confluence de l’affluent que Polybe cite dans l’actualisation qu’il a opéré.

En utilisant les éléments communs l’armée de Hannibal serait entrée dans les Alpes par l’Isère et une remontée du Rhône au-delà serait une invention de Polybe, id est les 10 jours supplémentaires de marche dans des conditions énoncées très douteuse, caractéristique d’une interpolation, une véritable imposture, une authentique forgerie.

À cela il est à ajouter qu’ayant personnellement remonté le Rhône aussi haut sur son cours, l’absence de témoignages affectant le passage de l’armée Hasdrubal 10 ans plus tard, soit dix ans plus tôt pour la visite de l’historien grec, est tout à fait remarquable, d’autant que cette seconde armée conséquente elle aussi, a résidé en Gaule pendant 2 saisons et qu’inévitablement elle a été amenée à franchir le Rhône elle aussi, suivie de cohortes de mercenaires..

Bien plus, les auteurs romains Tite-Live et Silius Italicus, feront instamment état du passage de la seconde armée carthaginoise au voisinage du Rhône et de la Saône,.soit la même zone que la localisation de celle que désigne à tort Polybe pour le passage de Hannibal..

Selon toute vraisemblance, Polybe sur place en remontant le fleuve aurait reçu des témoignages auriculaires en des lieux proches de la sortie du Rhône de ce massif sur le passage d’une armée avec éléphants qu’il aurait attribué, pour des raisons à déterminer [la vrai question à se poser] à celui de Hannibal.

Il est à rappeler que Tite-Live stipule une entrée des Carthaginois de Hannibal par l’Isère en parlant de vallées cachées donc en hauteur et en nommant la peuplade Alpine concernée les Tricorii [sur l’affluent de l’Isère] et que Ammien Marcellin situera sur le territoire de cette peuplade dans les défilé des Tricorii les seules mais éprouvantes difficultés de l’ascension.

La machination de Polybe se continuera, avec dans la phase de l’ascension et la.présence de guides, par l’intervention des Allobroges en masse qui précédaient [sans problèmes pour eux] les Carthaginois dans les pas difficiles [défilés, détroits] commodes aux embuscades sans invraisemblablement en profiter.

D’autre part il est à remarquer que selon les mesures énoncées par cet historien et en accord avec ce qu’il reprochait aux auteurs antérieurs, on accédait dans les Alpes par une route carrossable jusque la hauteur de sortie en territoire italien.

On se doit également d’enregistrer que l’itinéraire linéaire transalpin issu du texte de Polybe comporte alors les mèmes éléments que ceux que l’on peut repérer dans la prose de Tite-Live, et que l’historien grec, procède ainsi à un revirement en reprenant de fait les textes des accompagnateurs grecs de l’armée de Hannibal, participants de cette marche qu’il désavouait dans sa digression antérieure, reprise effective avec la fin de l’énonciation de mesures de distance, les stades, mesures que n’avaient jamais indiqué les accompagnateurs de l’armée de Hannibal, et ce depuis le départ de Carthagène

On se doit tout autant constater, que l’historien grec dans sa diatribe, laissait entendre qu’il avait suivi dans les Alpes les traces de l'armée de Hannibal et outre l’absence de mesure de distance pendant toute l’ascension, ce visiteur a été incapable, de fournir une datation jusqu’à l’avènement du premier incident avec les Alpins, ni d’identifier la moindre peuplade alpine rencontrée ni surtout d’authentifier le passage en hauteur d’accès vers l’Italie selon le mode identification en vigueur à son époque [et à celle de Hannibal].

Également l’historien grec produira une phrase incomplète relativement au neuvième jour, sans discerner ce qu’apportait réellement cette mention sur l’état de la progression en milieu transalpin pour Hannibal.

Par ces artifices tendant vers une fin identique, cacher la vérité, l’historien grec a tenu à brouiller les cartes, en dissimulant un épisode capital pour la compréhension de l’itinéraire conçu par Hannibal en Espagne ainsi qu’en ajoutant une fiction, dans l’exécution de ce parcours avec une remontée trop haute du Rhône pour avaliser une autre entrée dans les Alpes par les forces du stratège.

À toutes les étapes relatives au déroulement de l’itinéraire depuis l’Espagne, passage du Rhône, remontée du fleuve, progression en début d’ascension, identification du passage en hauteur vers l’Italie... on se doit de noter une manœuvre de dissimulation de la part de l’écrivain grec, manœuvre constante qui pose en retour outre sa motivation, l’objet de cette occultation.

Pour les chercheurs, adeptes de Polybe [et qui sont tombés dans le panneau] , on doit à cet historien, le long des siècles et successivement:la recherche du lieu de la traversée du Rhône, celle du lieu de l’entrée dans les Alpes, l’identification du rocher blanc visible la nuit, celle du lieu d’exposition des plaines du Pade, et tout récemment celle des bactéries marquant l’intervention de la microbiologie et autres disciplines scientifiques, Cf l’affaire édifiante de la Traversette, le tout entraînant la multiplication des soi-disant itinéraires dans le cadre de débats relevant de discussions du niveau de celles que l’on entendait dans les échoppes de barbier, pour reprendre les termes… de Polybe. [lorsqu’il parlait de Sosylos, le précepteur de Hannibal].

Merci de m’avoir lu
L’auteur éditeur que l’on ne peut décemment accuser de complotisme.


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Message Publié : 30 Déc 2023 19:37 
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robur2 a écrit :
Merci de m’avoir lu
L’auteur éditeur que l’on ne peut décemment accuser de complotisme.

Je vais être sincère, je n'ai pas lu en détail, ça ne peut intéresser qu'un passionné du sujet.

Ce n'est pas à vous de décider si "décemment" on ne peut vous accuser de complotisme, mais je relève que vous parlez d'une imposture d'un auteur qui a écrit il y a 20 siècles, dans un sujet où il semble très difficile de voir clair.

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 09 Jan 2024 17:31 
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Bonsoir, à l’issue de ce survol [argumenté], des écrits de Polybe dans le cadre général des obstacles contribuant à la méconnaissance du parcours transalpin à affecter l’armée commandée par Hannibal, il à se demander s’il reste quelque chose d’exploitable dans le récit de son Livre III révélant indéniablement une occultation de la vérité, à savoir imposer un itinéraire qui de fait ne repose sur aucune réalité.

Ceci enregistré, l’enquête doit s’attacher alors à rechercher, dans le récit en cause, des éléments, des indications, des indices pouvant révéler le tracé original prévu par le chef punique.

En ce sens une relecture plus poussée permet de relever ce genre d’information mais aussi d’autres omissions, voire contradictions, de nature à préciser davantage ce que l’on a voulu cacher..

Ainsi Polybe, avant le départ de Carthagène, définit suivant les critères de son temps, ceux de la civilisation gréco-romaine, l’exacte localisation de la tète de pont en Italie prévue par le stratège punique, et nous fait connaître ainsi le passage en hauteur final pour y accéder, introduisant sans le vouloir une autre dimension quant à la connaissance des Alpes, celle que possédait le chef phénicien.

Toutefois il est à prendre acte dés cet instant que Polybe, ne fera pas la dissociation phénicienne que marquera dans le cours de l’ascension, le Punique Hannibal, ni par la suite ne fera nullement état du passage en hauteur terminal prévu dés Carthagène et plus précisément lors de l’arrivée des Carthaginois sur le sol italien.

Polybe fait ensuite l’impasse total sur une partie du trajet des troupes commandées par Hannibal, à savoir le déplacement de celles-ci depuis les Pyrénées jusqu’à l’endroit du franchissent du Rhône.

Par cette omission, qui aurait pu renseigner sur le chemin prévu et utilisé réellement par le chef carthaginois, Polybe aborde tout de suite le canevas qu’il nous impose, canevas établi sur des distances à partir de ce passage du fleuve, les 1400 stades pour arriver à sa supposée entrée des Alpes attribuée sans hésitation de sa part aux troupes parties de Carthagène en 218 avant notre ère..

La question se pose quand même de savoir si cette attribution de l’historien à l’armée de Hannibal date de la période de son exil (-166 à -150) ou bien plus tardive comme l’est sans conteste le récit du Livre III [postérieur à la prise de Carthage ], et donc que cette attribution aurait pu varier au cours du temps; la dernière mouture s’inscrirait alors dans une conception faisant la part belle aux vainqueurs définitifs, les Romains, et plus spécifiquement pour Polybe, les Scipio.

Toujours est-il qu’en assumant sa position fondée irrévocablement sur des distances, cet historien bloque toute interrogation, tactique d’obstruction qu’il va accentuer en modifiant l’ordre événementiel présidant aux circonstances dévoilées avec l’armée carthaginoise rendue sur la rive gauche du Rhône, modification qui fait disparaître toute personnalité a conférer à Hannibal avec en contrepartie l’entrée en scène du consul P..Cornélius Scipio, lequel arrivé au camp des Carthaginois, désert depuis 3 jours, s’étonne de la nouvelle direction prise par Hannibal en remontant le Rhône.

Cet étonnement atteste bien qu’à partir du lieu de franchissement du fleuve on pouvait rentrer dans les Alpes et que ce chemin menait au passage en hauteur permettant d’accéder à l’Italie.

A contrario, l’existence de ce chemin est démontrée par le fait de la rencontre, en cet endroit des bords du Rhône, de la délégation gauloise italienne, sans que par ailleurs en soit dévoilée la raison, que l’on peut présumer d’importance, motivant le déplacement de ces plénipotentiaires, dont Magilos, pour entrer en contact avec le stratège.

Également ce consul romain, en veine d’inspiration, pronostiquera, pour la suite de la marche des Carthaginois, des problèmes à venir avec les peuplades rencontrées ainsi qu’une issue pas des plus heureuse pour les soldats du chef punique.

En foi de quoi on ne devra pas s’étonner de ce que selon Polybe, la suite du parcours réservera aux troupes du stratège.

C’est ainsi que cet Hannibal prendra part au combat opposant deux candidats au trône d’une peuplade à proximité de l’Île, confluence du fleuve et de l’Isère, attitude qui ne paraît pas la meilleure façon de se comporter en terrain étranger..

Ayant tout verrouillé par cet artifice des mesures en stades, en désignant pour la suite, l’entrée des Carthaginois dans les Alpes, entre l’Îsle-Crémieu et le Jura méridional, Polybe aura tout loisir, dans sa digression-diatribe, avant cette entrée effective qu’il veut attribuer à son Hannibal, d’exposer son simili argumentaire [ses prédécesseurs tous des menteurs, entrée facile dans les Alpes, attitude présumée responsable de Hannibal, description du cours du Rhône, valeur de sa parole ...] .

Or au niveau de cette entrée, une chose étonne, aucun accueil de peuplade indigène n’est mentionné alors que les Carthaginois foulent les territoires de ces Alpins.
Mais aussi connaissant le caractère suspicieux du chef punique, apparemment celui-ci n’aurait fait prendre à son armée aucune disposition, alors que celle-ci allait devoir évoluer dans un milieu particulier celui de la montagne et milieu par ailleurs inconnu, voire présumé dangereux.

Seront signalés la présence de guides locaux juste avant l’occurrence du premier incident et donc il est à inférer qu’’il y a eu réception des troupes carthaginoises sans que cela se soit traduit par des affrontement avec ces natifs.[ affrontements qui devait être de mise pour l’armé carthaginoise]

À propos d’indigènes dans sa diatribe, Polybe précise bien qu’à coté des guides, il y avait des conducteurs qui partageaient les mêmes espérances que Hannibal, sans qu’on soit renseigné sur l’origine ainsi que le rôle dans cette affaire de ces conducteurs dont on n’entendra plus parler.

Mais aussi avec cette mention de guides pour une entrée, selon les mesures de Polybe, dans les Alpes par une route carrossable pour une armée, se pose la question de l’utilité de ces guides et surtout du bien fondé de ce passage obligé dans des pas difficiles commodes aux embuscades, donc une progression en hauteur qui nous est donnée sans justification aucune..

La présence d’une multitude de Allobroges devançant dans les pas difficiles commodes aux embuscades l’armée punique avec à la clé la menace fantôme d’agression, permettait de couvrir cette interrogation.

Une telle progression en début d’ascension prit certainement du temps et Polybe est muet sur ce point, reprenant sa datation à partir de l’occurrence du premier incident sur une montée bordée de précipices très proche d’une Polis, ville, agglomération de cette taille qui ne pouvait absolument pas exister à cette époque.

Ensuite la progression, apparemment sans disposition de défense, reprit pendant 4 à 6 jours avec une embuscade démontrant totalement la perfidie allouée aux Alpins, sur une montée également bordée de précipices où fut bloquée toute l’infanterie carthaginoise, sans que l’on sache le mode opératoire mis en œuvre par les agresseurs.. .

À ce niveau, une telle montée, bordée de précipices et pouvant abriter toute l’infanterie des Puniques [dans les 30.000 soldats de pied], devrait, si elle existait, être très aisément repérable.

Également de nuit sous la directive du stratège, fut procédé à l’extraction de toute cette infanterie hors des lieux de l’embuscade, opération poursuivie par un chemin non pourvu de précipices, permettant à toute l’armé carthaginoise réunie d’atteindre au soir le sommet du passage en hauteur, donc de remonter la vallée d’un cours d’eau, et d’y faire bivouaquer toute cette troupe pendant deux nuits.

À l’évidence toutes ces circonstances constituent des indications très importantes pour l’identification de ce passage en hauteur, identification qui semble facile et qui recouperait par cette dernière phase de l’ascension et sa descente du versant italien, le choix de la tète de pont voulue par Hannibal..

Or ce n’est pas ce que veut imposer Polybe, avec l’exposition à ce sommet et dans la neige, par le néophyte montagnard Hannibal, à ses soldats, des plaines du Po.

Une nouvelle fois on se doit de constater un obstacle levé par cet historien qui va changer toute la donne; le sommet atteint ne souffre pas de difficultés pour y accéder [et y bivouaquer] ainsi que pour son identification mais ne peut pas autoriser la vision des plaines du Po.

On est obligé tout autant d’enregistrer une contradiction de taille dans les propos de Polybe, à savoir rapporté par son successeur, le géographe-historien grec Strabon, que Polybe avait donné la liste ainsi que l’identification des 4 seuls passages en hauteur existant de son temps pour atteindre l’Italie , liste non contestée jusqu’à présent et liste où il est assuré qu’on ne peut voir de ces sommets les plaines du Po.

Pareillement le même Strabon procédera à une actualisation, non contestée, à savoir que de son temps un cinquième passage en hauteur était devenu praticable mais pour les piétons seulement, l’actuel passage par le Grand Saint Bernard .

L’acharnement de Polybe à dissimuler la réalité se concrétisera alors dans son évocation de la descente des Carthaginois vers l’Italie avec un Hannibal en début d’hiver effectuant sans guide une descente de sa troupe sur un chemin étroit verglacé avec les éléphants en tète de convoi, sans avoir vérifié si cette descente était praticable, s’il n’y avait pas de harceleurs, pour en définitive amener en Italie, avec des allers-retours, l’ombre d’une armée qui dans cette phase ultime aurait perdu le quart de son effectif..

Au titre de l’invraisemblance que l’on peut décerner à pareille pérégrination il est à rappeler que depuis, aucun versant italien n’a été en mesure de répondre aux caractéristiques énoncées, versant comportant une seconde voie où figuraient des névés, avec la route construite pour les éléphants par les Numides dans un double éboulement de plus de 250 mètres de longueur ….

Quant à l’arrivée sur le sol italien, elle se serait effectuée chez les Insubres de Lombardie, ce qui serait en concordance avec une entrée dans les Alpes par le Rhône et une sortie par l’actuel passage en hauteur du Petit-Saint-Bernard, lequel s’avère être en contradiction avec la tète de pont voulue par le stratège, passage où on serait bien peine de localiser le versant de la descente catastrophique promise aux Carthaginois..

En matière de localisation, nous est communiqué que les Insubres de Lombardie étaient en guerre avec les Taurini du Pièmont et que Hannibal prit la capitale des Taurini.

Quant aux explications inhérentes à tout ce singulier trajet transalpin, Polybe, pour y répondre, se borne à botter en touche en plaçant alors une digression géographique tout à fait inopportune.

D’un bout à l’autre de cet itinéraire voulu par Polybe dans son Livre III, il demeure patent que tout a été fait par cet historien pour cacher le chemin qui depuis Gades, chemin connu par les Phéniciens et utilisé par un chef phénicien, permettait d’accéder en Italie.

Dans cette optique d’ancienneté requise, un seul passage en hauteur, un sommet, une hauteur, une cime s’impose à l’évidence et seule une interrogation subsiste, le pourquoi de cette occultation de la part du Grec Polybe.

Historien auquel on est redevable d’une actualisation des deux cotés des Alpes, son voyage aux Alpes [et non dans les Alpes], actualisation basée sur des on-dit, rumeurs, donc informations incontrôlables [que rejetait expressément cet écrivain], entraînant les confusions d’armées et d’itinéraires des troupes des deux fils de Hamilcar Barca.


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Message Publié : 29 Jan 2024 20:10 
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Polybe
Polybe

Inscription : 13 Jan 2011 21:23
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Bonsoir, qu’apporte la présente analyse [présentée en la forme réduite] réalisée dans le cadre de la présentation de l’ouvrage HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (QUEYRAS) ET AUTRES IMPOSTURES ?

Une certitude, le récit de Polybe s’apparente davantage à un roman, œuvre d’imagination, qu’à un écrit relevant de l’Histoire, et recouvre une machination diligentée par cet auteur dont la neutralité que l’on peut lui conférer fait totalement défaut, auteur ayant agi en tant que stipendié des Scipio [Véritable chantre de cette famille en contribuant, entre autres et pas qu’un peu à la légende sur Scipion l’Africain] et en tant participant actif à la destruction de Carthage [aux cotés de Scipion Émilien, le Second Africain] . .

Surtout en entrant par le Rhône où localiser les pas difficiles, détroits et défilés de montagne, nécessitant des guides?
Et pour quelle raison faire crapahuter dans ces hauteurs commodes aux embuscades et pendant pas mal de temps l’armée carthaginoise ?

Son trajet transalpin, sous entendu sur les traces de l’armée menée par Hannibal, s’inscrit dans la phase de l’ascension dans le vague le plus complet, l’errance et la démesure, avec une ville gauloise, une polis !, située en hauteur, ultra dimensionnée pour cette époque, capable de fournir vivres et fourrages pour plusieurs jours à cette importante armée, avec une montée bordée de précipices pouvant contenir toute l’infanterie carthaginoise prise au piège, avec une progression dans toute cette période effectuée au mépris de tout contexte géomorphologique.

Dans quel espace caractérisé situer le guidage indigène pendant deux jours aboutissant au site du second incident ?
Comment justifier la rupture de terrain constatée entre le lieu du second incident, dans une montée bordée de précipices et la dernière étape immédiatement suivante, la montée au passage en hauteur final, montée dépourvue de précipices, autorisant par ailleurs les harcèlements des indigène à l’avant ainsi qu’à l’arrière du convoi [et en contre les déplacements des éléphants]?

L’absence d’identification du passage final en hauteur, le sommet selon la terminologie de l’époque, pose à son tour question, le dit passage pouvant accueillir en bivouac toute l’armée carthaginoise, de par la grande superficie que cela implique en géographie physique, atteste qu’il ne doit pas atteindre une altitude très élevée; ceci étant confirmée par la courte durée d’ascension, une bonne journée de marche sur un chemin non bordé de précipices.

De par de tels critères relevés dans le récit de Polybe, il ne semble pas qu’il y ait pléthore pour authentifier coté français, le passage en hauteur vers l’Italie; mais selon Polybe, l’exposition par Hannibal à ce sommet des Plaines du Po, ce qui induit une plus grande altitude, contredisant la surface du dit sommet spécifique à une altitude plus basse, réduit à néant toute identification de passage en hauteur du coté français ainsi que fait douter de son existence.

Quant à elle, la descente du versant italien a tout d’une fiction dans les conditions de déroulement décrites par Polybe.d’autant qu’aucune vallée du dit versant ne s’apparente en relief.à celle décrite par cet historien et nulle part n’a été retrouvé les restes de la prétendue route construite par les Numides pour les éléphants dans le double éboulement, de près ou plus de 300 mètres. [sans oublier la présence d’une seconde voie avec les névés lesquels auraient immobilisés hommes et chevaux].

Ainsi, de par l’examen des deux versants du passage en hauteur conforme au récit de Polybe, est-on conduit à la conclusion qu’un tel passage en hauteur possède de fortes probabilités de ne pas exister, inexistence que semblerait confirmer l’échec patent d’une telle recherche depuis deux millénaires.

Une autre certitude s’impose, considérant toutes ces conditions, la recherche opérée situ, à partir du récit de cet historien traduit inévitablement une démarche où prévaut l’incohérence .

Comment peut-on, en se déplaçant dans le massif alpin, trouver des indications sur la finalité, décidée par Hannibal de ce parcours transalpin ?

Comment dans cette démarche aléatoire dans les massifs découvrir que Hannibal avait réellement fixé le lieu de sa tète de pont en Italie et que toute son action visait à atteindre cet objectif ?

Pourquoi s’obstiner à repérer, à titre de preuve, depuis deux millénaires, le rocher blanc, le leukopetra [Visible de nuit], alors que ce bloc minéral n’a aucune existence physique ?

Par ailleurs tout se passe en 218 avant notre ère et transposer à notre époque dans les montagnes, selon l’approche qu’implique la recherche in situ, atteint les dimensions d’une entreprise dénuée de sens.

Normalement il faudrait, en préalable, partir des conditions du temps de Hannibal, ce qui oblige à connaître les passages en hauteur praticables d’alors vis a vis du relief connu des Alpes à cette époque, les modalités de circulation et de peuplement dans les vallées ainsi que d’autres paramètres, et non de se reporter à une carte avec tous les passages en hauteur d’aujourd’hui, représentation incomplète par ailleurs au niveau du relief des vallées des deux cotés du massif,, et mettant de surcroît en avant une propriété d’EDF!!!

Une telle approche par essence, ne mène donc à rien et relève, dans les propos qui l’étaieront, de spéculations oiseuses du niveau des conversations du Café du Commerce ou de celles des biffins autour de la popote..

À bien y regarder, pour l’ensemble de la question il ne pouvait en être autrement.
.
Sur le principe que valent des affirmations sans aucune preuve [la digression-diatribe à caractère argumentaire préludant l’entrée des Carthaginois dans les Alpes selon cet historien] ?

Par ailleurs d’autres s’étaient déjà prononcés sur la question, les accompagnateurs de l’armée de Hannibal [Dont on connaît les noms et les titres de leurs livres] que Polybe récuse arguant de sa seule parole en les traitant en plus de menteurs.[Mais dont il utilisera à sa guise les écrits dans sa narration du parcours transalpin].

Mais aussi, dans le temps, des historiens postérieurement se sont prononcés sans reprendre le récit de Polybe, lequel historien apparemment n’a pas laissé d‘hérédité sur ce point..

Ces autres auteurs qui disposaient encore des écrits des dits accompagnateurs ont insisté sur l’exploit [sauf en partie Tite-Live] accompli par l’armée carthaginoise dans le début de l’ascension et n’ont jamais mentionné de difficultés dans la descente [sauf Tite-Live et son suiveur Silius Italicus].

Le temps avait fait son œuvre en procurant une certaine décantation et d’autre part étaient mieux connues les Alpes ainsi que la localisation du versant italien emprunté par l’armé carthaginoise en 218 avant notre ère. (Cf Salluste pour Pompée «un chemin plus commode pour nous que celui de Annibal»).

À l’inverse la recherche à partir des textes avec le recours à l’exégèse démontre que le stratège punique avait fixé, depuis l’Espagne une tète de pont en Italie et que son parcours transalpin tendait à rallier cet objectif

Dés lors tout itinéraire à attribuer au chef punique devra comporter sa griffe de Punique [Phénicien], avec des impondérables qui ont modifié son parcours mais non son objectif en matière de tète de pont.

Ces deux critères résultent de l’existence d’une phrase, incomplète par ailleurs chez Polybe, marquant de fait le point de vue du stratège punique sur tout le parcours transalpin, phrase dont les traducteurs ainsi que les commentateurs n’ont pas vu l’intérêt de marquer la différence ni d’en relever l’importance.

Une fois de plus, il en ressort que l’itinéraire à prêter à Hannibal, devra être impérativement celui de ce stratège avec tous les traits qui lui sont reconnus, son exceptionnelle réactivité, son sens de l’organisation, sa recherche permanente d’information l’autorisant à prendre des décisions immédiates en connaissance de cause, sa constante mise en œuvre de précautions, l’usage de leurres, ses coups fourrés, sa perfidité....,

Il est ainsi à comparer, selon le récit qu’en fait Polybe, avec la facilité prêtée à Hannibal à se faire embobiner par le premier chef gaulois italien rencontré sur les bords du Rhône, ou par des vieux gaulois venus au devant de lui.dans les Alpes, avec sa faculté de réagir après plusieurs jours dans le cas des suites du premier incident, avec sa décision de faire s’engager son armée, en début d‘hiver, dans le passage en hauteur final, sans guide, sans vérification de la praticabilité…..bref il nous est présenté un Hannibal en permanence dépassé par les événements ou absent de cette marche..

Pareillement il est à présumer que toute cette progression depuis l’Espagne rencontra des impondérables, dont la prise en compte de leurs existences est de nature a attester de la véracité à accorder au trajet, impondérables qui obligèrent momentanément le stratège à modifier sa route pour retrouver ensuite le chemin qu’il avait défini pour le passage en hauteur retenu.vers l’Italie,

Ainsi il est de plus en plus clair outre le chemin, que la personne de Hannibal en lui même participe pour beaucoup à la machination ourdie par Polybe et que les motifs de ces manigances devraient être plus faciles à préciser. .

Reste à faire ressortir le motif [ou les motifs] de pareille machination.

D’autres observations interpellent :

Le parcours transalpin jusqu’à l’Italie, tel qu’il est décrit affiche tous les traits d’une redondance, à savoir une sorte de diptyque affichant deux panneaux de même apparences,:une progression difficile en entrée, des harcèlements indigènes et la prise d’une agglomération, une progression difficile en sortie avec des harcèlements dans la neige et la prise d’une ville, place forte, celle des Taurini, et dans les deux éventualités, suite à la capture du site de peuplement, on note la présence d’une phrase identique.

Polybe a agi en imposteur en gommant ou en ajoutant des séquences pour sa forgerie, ceci peut-on penser pour des raisons allant dans le même sens qui restent matière à expliciter, mais aussi qu’il se soit cru obligé d’en rajouter autant dans cette descente du versant italien la rendant, de par la multiplication des obstacles rencontrés, tout à fait invraisemblable, pose à son tour question.

À rappeler alors que le passage des monts alpins, énoncé depuis Carthagène par cet auteur, était fatiguant, très difficile, mais pas impossible [premier éboulement?], correspondait à la progression en versant italien.

Mais aussi, Polybe écrit, dans sa digression-diatribe, qu’il entreprit le voyage aux Alpes et non dans les Alpes, [Ses biographes n’en font pas état] ce qui signifie que cet historien n’y aurait pas mis les pieds mais aurait fait des repérages des deux cotés de ce massif recueillant des on-dit pour son actualisation, le passage d’une armée carthaginoise vers la sortie du Rhône, et pareillement les difficultés coté versant italien, avec le double éboulement sur 3 demis stades, double éboulement qui ne concernait pas forcément la vallée italienne effectivement descendue par les Carthaginois de 218 avant notre ère.

Au titre des on-dit excluant la visite sur place de Polybe, figure dans la digression-diatribe de cet auteur, l’existence ainsi que la localisation de la peuplade alpine des Ardyes, dans le Bas Valais Suisse, donc à proximité des sources du Rhône, mais dans la même digression, Polybe fixe les sources du fleuve au dessus de l’Adriatique !

Il est ainsi difficile d’accorder quelque crédit au récit de cet historien sur le parcours transalpin effectué par l’armée carthaginoise commandée par Hannibal et retenir, pour situer l’individu, cette digression-diatribe, expression de «l’argumentaire» exposé sur la traversée des Alpes, et prendre acte que l’entrée des Alpes issue de son récit ne peut concerner l’armée de Hannibal, mais vraisemblablement d’après des témoignages auriculaires recueillis par cet auteur à cet endroit celle de l’armée de Hasdrubal une décennie plus tard.

Il est à souligner, que cet auteur ayant remonté le Rhône aussi haut, ce serait la seule certitude de tout son récit,, n’a trouvé aucune trace, ou témoignage auriculaire du passage de cette seconde armée carthaginoise, tout aussi conséquente en effectif alignant 21 éléphants, et plus récente de 10 ans.

Dans un registre identique il est à remarquer que Polybe n’est pas en mesure d’apporter le moindre élément justifiant de sa part l’identification de cette armée comme étant celle de 218 avant notre ère commandée par le stratège.

Ramené au témoignage oculaire qu’a produit cet historien dans cette affaire, il importe de ne pas oublier la règle essentielle en matière critique historique, un témoignage unique est sans valeur, ou un seul témoin, pas de témoin.


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Message Publié : 14 Mars 2024 14:59 
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Polybe
Polybe

Inscription : 13 Jan 2011 21:23
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Bonsoir, si l’on veut avoir à l’esprit une image pour illustrer le récit de Polybe relatif à la partie ascensionnelle, il faudrait la comparer à un cliché photographique type instantané passablement flou [interpolation, poncivité, confusion...], qui en plus date de beaucoup, mais cela est largement insuffisant pour se faire une idée du film en entier ainsi que pour permettre de se lancer en montagne dans l’espoir de découvrir des indices de passage des troupes commandées par Hannibal.

Ceci posé, il est à considérer d’une part que le récit produit par cet cet historien est tiré incontestablement des livres des accompagnateurs de l’armée du stratège, véritables témoins oculaires, lesquels dans leurs écrits de participants à cette marche avaient exprimé, en tant qu’observateurs au ras de terre, leurs ressentis dans la progression sur le terrain ainsi que leurs impressions sur l’attitude de Hannibal en ces circonstances du fait de leurs proximités respectives vis à vis de ce chef, toutes choses plus ou moins gommés dans la narration de Polybe..

Polybe, n’est pas le seul ni le premier à s’être penché sur la question de cette traversée, mieux il traite tous les auteurs antérieurs [qu’il ne nomme pas mais cela comprend donc les dits accompagnateurs] de menteurs, leur reprochant de décrire une ascension extrêmement difficile.
L’historien grec imposera alors et ansi une autre version, la sienne, et sans preuve aucune.

D’autre part les livres de ces lettrés, source originale, aujourd’hui disparus, étaient disponibles pratiquement jusqu’à la fin de l’Empire romain et ont été commentés à des degrès divers par d’autres auteurs.

Il importe alors, par honneteté et exhaustivité, de consulter les écrits des auteurs postérieurs s’étant plus ou moins prononcés sur l’affaire du parcours dans les Alpes de l’armée commandée par Hannibal

À cette fin ont été pris en considération de multiples témoins, porteurs d’éléments sur le sujet, contribuant, par leurs textes marqués par l’actualisation de leur temps, à retracer dans ce cadre, l’évolution de la connaissance des Alpes par les Romains, paramètre nécessaire pour nous éclairer sur le parcours qui nous occupe, ainsi que pour débusquer les interventions de scholiastes.

Dans cette expectative, l’enquête en cause a tenu compte du type d’écriture en vigueur en ces temps-la, faite pour être déclamée, la scripta continua, sans intervalle entre les mots, sans ponctuation, avec des lettres capitales, scripta continua qui a été adaptée au Moyen age par des copistes pour être lue, avec les altérations en tous genres qui peuvent en résulter..

Également les traductions de ces textes latins ont fait soigneusement l’objet de vérifications, ces traductions en forme littéraire sont causes d’erreurs, d’incompréhensions et autres amalgames auxquelles peuvent s’ajouter les aléas de la transmission de ces copies.(morceaux manquants, mots mal orthographiés, inclusions de scholies...)

Certains mots ne devaient pas être traduits, un nom très significatif dans la prose de Tite-Live a disparu des traductions occasionnant un texte à multiples versions obscures, et chez un autre auteur, alors qu’il n’est pas question de Hannibal, tout un paragraphe fait allusion à sa personne ainsi qu’à son passage; un mot incomplet dans une copie et à l’évidence retouché dans d’autres, a donné lieu à une interprétation totalement étrangère au contexte et a contribué à jeter l’opprobre sur un autre écrivain concerné... .

Les dictionnaires Latin-Fraançais y ont aussi leur part avec la constatation d‘une erreur flagrante au regard de l’évolution de la connaissance des Alpes.
Concernant Tite-Live, l’autre auteur de référence, il est à prendre acte, résultant d’un examen tout aussi sérieux, que cet auteur est précis quant à l’ordre événementiel, qu’il utilise des mots très connus d’autres auteurs [historiens, hommes d’état, poètes] au titre d’ellipse, et que bien souvent la version littéraire de ses textes qu’en donnent les traducteurs appauvrit singulièrement ses propos sinon en est cause de déformations..

Tout autant l’auteur latin décrit très bien les impressions des Carthaginois en abordant les Alpes, appréciations reprises indubitablement des livres laissés par les accompagnateurs de Hannibal.

Conséquemment on ne peut accepter, lors de la séquence immédiate où sont évosquées les seules difficultés de marche de toute l’ascension, que les conditions de progressions en de telles circonstances se voient énoncées par la seule mention de leurs localisations dans des vallées cachées propices à l’anéantissement de l’armée.
Il est à conclure de cette brièveté que l’historien romain s’est abstenu alors, et cela pose question, de reproduire, d’après la même source écrite, la réalité très éprouvante rencontrée, dans les montées et les descente qu’implique une telle marche en plus haute altitude dans la neige, la glace et le froid.

Analogiquement Polybe avait adopté une telle attitude avec les pas difficiles commodes aux embuscades témoignant implicitement des propos détaillés contenus en cette circonstance dans les écrits des accompagnateurs; à l’évidence ces deux historiens tenaient à cacher quelque chose apparemment très important se révélant favorable à la cause carthaginoise.
Occultation commune qui perturbe à la fois la localisation de cet événement ainsi que la motivation du stratège [Quid du changement de vallée pour de plus difficiles en altitude davantage élevées?]..

À cette exception près il est à souligner que dans l’ensemble le Romain fournit des explications.
Son exposé s’avère bien plus complet, avec des références, en particulier celle du prisonnier de Hannibal, avec le détail des peuplades gauloises rencontrées, dont les peuplades alpines, par l’armée du chef carthaginois depuis le passage du Rhône ..
.
Tite -Live dans le cadre explicatif en fin de traversée, mènera une véritable contre-enquête dont les résultats ne sont pas contestés, sur les peuplades alpines des différents passages en hauteur praticables à l’époque de la deuxième guerre punique, donc d’après les critères authentification en vigueur, et l’historien se prononcera en ce sens sur celui emprunté en 218 avant notre ère

Enfin, le jalon remisé en fin d’ascension par les commentateurs, celui du neuvième jour [Nono die plus étoffé chez l’auteur latin] commun aux écrits des deux historiens trouve sa place dans l’espace et le temps, solution qui valide le parcours transalpin dégagé et constitue la clé de voûte de toute analyse sérieuse..

Mais aussi, la dramatique descente du versant italien, décrite différemment par les deux historiens , mais tout aussi invraisemblable dans les deux cas, amène à se reposer la question mais cette fois pour les deux auteurs, pourquoi à près de 100 ans d’écart entre les récits, Polybe et Tite-Live se sont-ils crus obligés de relater avec des circonstances différentes pareille invraisemblance ?

Toutefois, Tite-Live, dans cette descente fictive [quant aux désagréments évoqués] insère des points de localisation du versant italien utilisé par l’armée sous les ordres de Hannibal, et fait part, en accord avec Cincius Alimentus et, en conformité avec l’usage de ce temps, de la désignation du passage en hauteur utilisé par les troupes du stratège.

Relativement à cet historien il a été ainsi pris en compte de l’exacte signification ainsi que la portée à accorder: au Transitus Alpium, Le Passage Des Alpes, Le Chemin Des Alpes, au Nono die, Le Neuvième jour, au Jugum Alpium, Le Sommet Des Alpes.

Concernant le personnage mystère mentionné par les deux auteurs de référence, le Magilos, Magile de Polybe, le Magalus de Tite-Live, chef gaulois italien, sa position exacte ainsi que son rôle ont pu être enfin déterminés, lesquels attributs s’avèrent de première importance pour connaître, depuis la traversée du Rhône, le cheminement recherché jusqu’en Italie.

Au terme de cette enquête non limitée dans le temps et l’espace, en tenant compte de toutes les conditions qui prévalaient dans les Alpes du temps de Hannibal, en se positionnant au niveau des participants à cette aventure, les lettrés accompagnateurs de l’armée du chef carthaginois, que retrace le livre HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (QUEYRAS) ET AUTRES IMPOSTURES, il en ressort, débarrassée des obstacles en tout genre qui nuisent à l’appréhension de la marche des Puniques de Hannibal, dans la stricte exigence de la cohérence, une exacte vision de son parcours transalpin ainsi que de celui de l’armée de son frère dix ans plus tard.

Pour Hannibal, le tracé de la traversée des Alpes obtenu se révèle conforme à à celui dégagé dans notre premier ouvrage, se distingue par l’effective localisation de l’exploit attribué au chef carthaginois dans l’ascension, et recoupe le projet élaboré en Espagne par le sratège phénicien avec la présence d’éléments en étroite concordance avec sa stature historique jusqu’au premier engagement en Italie, au Tessin [Ticino], face, à l’armée de Publius Cornelius Scipio.

Mais surtout, ce tracé transalpin s’inscrit, et s’insère exactement, dans une perspective plus vaste, d’un véritable itinéraire conçu par ce général phénicien depuis l’Espagne jusqu’à la tète de pont ciblée en Italie, progression qui a subi des impondérables obligeant le stratège à des modifications de parcours pour atteindre son objectif premier.

Il est bien question alors d’un itinéraire, avec un point de départ et un autre d’arrivée, élaboré et mis en œuvre par Hannibal, comportant dans la marche transalpine les phases de montée en versant français et de descente dans celui en territoire italien, donc un ensemble de traits et d’indices collecté chez des auteurs s’étalant depuis Cincius Alimentus jusqu’à Ammien Marcellin, itinéraire complet que ne peut procurer des vadrouilles à tâtons circonscrites aux montagnes des Alpes. .

Pour Hasdrubal, la localisation du passage en hauteur donnant sur l’Italie s’avère bien distincte de celle affectée à Hannibal, et confirme la facilité ainsi que la célérité de la descente au territoire italien remarquées par les deux historiens de référence.

En retour, le trajet à affecter à l’armée conduite par Hasdrubal pour parvenir à ce passage en hauteur s’insère complètement dans un circuit comportant une pénétration dans les Alpes de cette armée par la remontée du Rhône.

Initiée à partir de prétendues découvertes dans le Queyras à la Traversette, cette recherche menée tous azimuts dans le souci de mettre chaque chose [Ainsi que chaque individu, Hannibal, le Magilos-Magalus, les conducteurs, les guides] à sa place et en son temps, dans le souci de la vraisemblance, a établi la nature de plusieurs impostures dans la détermination du parcours transalpin recherché, a connu son lot de temps forts ainsi que des surprises et comporte dans ce volet un rebondissement, la remise en cause des circonstances de la fin et de la localisation des restes du stratège.

Voilà pour une présentation succincte de l’ouvrage HANNIBAL À LA TRAVERSETTE (QUEYRAS) ET AUTRES IMPOSTURES; des questions ?


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