Pour ce qui est du cursus honorum, les équites, pendant la période républicaine ont un statut flou. En 133 av JC, avec les Gracques, ils accèdent aux tribunaux, alors qu'avant, à part être une partie des électeurs des comices centuriates, l'ordre équestre n'avait aucune influence dans la politique. En revanche rien ne les empêche d'accéder au rang supérieur à partir du 1er siècle av JC. On peut expliquer ce changement de statut par l’agrandissement de l'Empire et l'effet de guerre permanente. Pour le cursus honorum, il est vrai qu'un cavalier n'y théoriquement pas le droit. Mais c'est une vieille loi et en pratique, la montée en puissance des imperators (comme Marius qui est un cavalier) va totalement chamboulé la règle qui prévalait ... (d'ailleurs bien d'autres lois ancestrales de la République sont bafouées durant le Ier siècle av JC). À partir d'Auguste et la mise en place du principat, les carrières de sénateurs et de l'ordre équestre vont être réajustées. Pour les équites, l'Empire modifie durablement leur rôle. Ils vont devenir le squelette efficace de l'administration impériale et pourront accéder aux postes de préfets par exemple (quand on sait comment la garde prétorienne va influencer la politique et le choix des empereurs, on ne peut que souligner l'importance nouvelle accordée aux cavaliers). Au fur et à mesure, leur poids s'agrandit : certains vont acquérir de grands commandements militaires à partir du IIIe siècle. Il faut attendre Constantin pour voir une baisse de leur pouvoir.
_________________ ''J'ai trouvé Rome en briques et l'ai quittée en marbre'' -Auguste, empereur romain, [27 av JC - 14 ap JC]-
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