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Les hostilités enfin ouvertes ne durèrent que l'espace de deux saisons avant que la victoire ne fût définitivement acquise à Octave. Ce ne fut pourtant pas lui le principal artisan de son triomphe, mais son ami Agrippa, l'un des plus brillants tacticdiens de l'Antiquité. Celui-ci sut notamment profiter des indécisions et de l'inertie d'Antoine qui fut ainsi le premier responsable de sa perte. La prise de Méthoné, dès le début du printemps 31, menaça l'ensemble des positions antoniniennes et la voie du ravitaillement égyptien. Après s'être aisément emparé de Corfoue au nord, Octave put débarquer ses troupes sans encombre, et occuper méthodiquement la côte et les îles en direction du golfe d'Ambracie où mouillait le principal contingent de la flotte d'Antoine. Ce dernier, accompagné de Cléopâtre accourut de Patras et installa son camp sur la rive sud du détroit donnant accès au golfe, près du fameux temlple d'Apollon à Actium. Les deux ennemis restèrent face à face plusieurs mois durant, chacun multipliant les attaques sans qu'aucun ne parvint à prendre l'avantage. Tandis qu'Antoine épuisait ses forces à tenter sans succès à déloger Octave et que des défections de plus en plus nombreuses
minaient le moral de son camp, Agrippa enlevait la plupart de ses bases arrières, l'île de Leucas et surtout Patras, son quartier général, rendant sa situation intenable. Au lieu d'abandonner des navires devenus inutiles et de contraindre l'ennemi à livrer une bataille terrestre comme le lui conseillait son état-major, Antoine préféra forcer le blocus, se rangeant ainsi à l'avis de Cléopâtre qui ne pouvait se résoudre à saborder la totalité de sa flotte.
Michel Chauveau,
Cléopâtre, au delà du mythe, Curriculum, Liana Levi, 1998, pp.98-99
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.