supertomate a écrit :
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'' En fait les alpes contrairement aux pyrénnés c'est plein de vallee profonde et ça se passe relativement facilement.''
Désolé, mais ceci est totalement faux.
Pourriez-vous expliquer en quoi cela est faux ? Voulez-vous dire que les Alpes ne sont pas pleine de vallées profondes ? Ou que les Pyrénées en sont pleines aussi ? Ou est-ce le "relativement facilement" qui vous chagrine ? En tout cas, votre "totalement faux" s'oppose à ce que j'ai appris et vu en regardant des "profils altimétriques" (je ne sais pas comment cela s'appelle).
Moi aussi, comme des millions d'autres gens, je connais assez bien le coin. D'ailleurs je vais essayer d'avoir un seau de Saint-Félicien samedi, si le magasin d'usine est ouvert...
Bonsoir,
J'en conclus que vous connaissez mal les Alpes. Je me félicite au passage que ce forum s'anime soudain. Vous m'avez mal lu, j'écris bien que les Alpes sont constituées (pas partout) de vallées profondes. Sauf, que, je le répète, il est impossible par endroits, dans une marche, de rester au bord ou à proximité de certains cours d'eau. Il faut à ces endroits remonter assez haut, notamment en Basse-Isère, ce qui obligeait - du temps d'Hannibal - de venir en terrain exposé, et parfois fortifié à des points stratégiques. A l'occasion de votre voyage pour acheter le fameux ''seau de tommes'' (on dit plutôt comme ça, dans le pays), je vous suggère de tenter de longer à pied les bords de l'Isère, en amont du pont de Trellins. Ce serait du temps perdu, car c'est impossible, il s'y trouve un peu plus haut un passage très encaissé et méconnu, en gorges, digne des plus grandes gorges des Alpes. Pas du tout sûr que vous ou que des millions de gens le connaissent. De même, allez éventuellement, plus en aval, vous promener sur l'oppidum des Etroits (les bien nommés) à St-Lattier, pour ensuite plonger votre vue sur l'Isère, et vous comprendrez la réalité du terrain. Nous sommes là à la frontière sud-ouest du grand territoire des Allobroges (Barruol). Il ne suffit pas de consulter des profils altimétriques (vous voulez sans doute parler des courbes de niveau sur carte IGN) pour bien comprendre le profil réel du secteur, très atypique. Il faut en vérité des décennies à vivre sur place (à pied, en vélo, mobylette, et même à cheval !) pour bien en cerner tous les contours. Je vous épargne d'autres courts passages bien encaissés, pas simples à franchir, le long de notre belle Basse-Isère (ex : St-Sauveur), et que seuls les gens du coins peuvent connaitre.
Au reste, j'ai déjà fait état de la présence dans l'antiquité, dans les Alpes, de nombreux marécages (souvent vestiges de grands lacs alpins disparus, eux-mêmes vestiges de la fonte de la dernière glaciation de Wûrm), qui induisaient aussi des cheminements effacés de nos jours. Sans parler des défluviations du Rhône, des points de rupture de charge sur ce même Rhône, voire de quelques glissements de terrain probables, sur des passages très fréquentés à l'époque. Nos yeux d'hommes du XXIe S. l'oublient parfois.
Il était ainsi apparemment obligatoire, encore plus au nord et à hauteur de l'Albenc, de quitter les bords de l'Isère et remonter dans les terres, car à cet endroit débutait l'immense marécage qui barrait l'accès à la cluse de Voreppe. Cette remontée vers l'Albenc faisait passer le pèlerin devant un autre oppidum allobroge en éperon, celui de Verdun (très visible de l'autoroute Valence-Grenoble). Plus loin, à la cluse, il fallait remonter, pour éviter cette grande étendue d'eau, sur un long chemin assez accidenté par endroits, et situé juste en-dessous du Belvédère du Bourget, tout proche...d'un autre oppidum allobroge (découvert par De Galbert). Le saviez-vous ?
Ceci m'a enfin donné l'occasion, j'avais prévu de le faire, de préciser les choses quant à ce trajet pédestre ancestral qui suivait plus ou moins cette Basse-Isère, et pour lequel cela ne se passait (et non ''passe'', au présent) pas du tout ''relativement facilement'', surtout pour une armée. Ce point est très important pour le sujet qui nous intéresse, Hannibal dans les Alpes.
Un conseil : pour le seau de tommes, aller à Têche (le patron est un ami d'enfance), si votre usine ne se situe pas là. Profitez-en pour prendre aussi de la pétafine. Avis de connaisseur...