Jadis a écrit :
Toutefois, existe-t-il des historiens plus anciens (après les auteurs antiques comme César, Plutarque et autres) qui ont au Moyen-âge ou sous la Renaissance écrit la légende de Vercingétorix ?
L'intérêt pour les Gaulois est plus vieux que le 19e, mais pour le personnage de Vercingétorix c'est moins sur. Pas au niveau national en tout cas. On s'appuyait plutôt sur Mérovée, Clovis…
Montaigne le cite brièvement dans ses
Essais (1580). Mais c'est dans le chapitre "Observations sur les moyens de faire la guerre de Jules César", et il lui reproche de s'être enfermé à Alésia.
Citer :
L’autre point, qui semble estre contraire et à l’usage et à la raison de la guerre, c’est que Vercingentorix, qui estoit nommé chef et general de toutes les parties des Gaules revoltées, print party de s’aller enfermer dans Alexia. Car celuy qui commande à tout un pays ne se doit jamais engager qu’au cas de cette extremité qu’il y alat de sa derniere place et qu’il n’y eut rien plus à esperer qu’en la deffence d’icelle ; autrement il se doit tenir libre, pour avoir moyen de pourvoir en general à toutes les parties de son gouvernement.
S'il y avait un intérêt, il était plus localisé. Un article de Paul-Marie Duval de 1989 cite quelques textes qui montrent qu'une "légende Vercingetorix" existait déjà en Auvergne avant Napoléon III. Une
Histoire de Vercingetorix a été écrite par un certain Jacques Ribaud de la Chapelle au milieu du 18e en Auvergne. Jean Villevault, encore un Auvergnat, avait déjà écrit en 1589 un
Discours qui célébrait le personnage. En 1686 Guillaume Marcel, Toulousain cette fois, consacre 20 pages de son
Histoire de la monarchie française à Vercingetorix dans des termes élogieux.