Le texte de Suétone nous permet aussi de connaître quelques extraits de lettres d'Auguste par exemple auxquelles il avait accès et qui ont bien sûr disparu depuis longtemps.

Je ne suis pas sûr qu'il était très judicieux de critiquer l'absurde entichement pour la culture grecque de Néron ou d'un autre alors précisément qu'Hadrien en était tout particulièrement entiché, au point, je crois, d'avoir été affublé du sobriquet de "graeculus" par ses détracteurs.

D'ailleurs, au bout de 5 ans de règne, Hadrien a fini par débarquer Suétone.

Plutôt que de vous dire mes sentiments à la lecture de Suétone, j'aimerai assez savoir quelquechose le concernant et que j'ignore totalement: lorsqu'il écrivit la biographie des différents julio-claudiens, existait-il déjà d'autres récits sur ses empereurs (aujourd'hui perdus)? ...les rapports ou que sais-je encore dans lesquels il a puisé ses renseignements étaient-ils voués à être transmis à la postérité? ...car si la réponse est par deux fois négative, il devait savoir qu'il avait le champs entièrement libre pour la calomnie et le mensonge...

Evidemment, je ne parle pas de Cicéron, Virgile, Sénéque, etc., et donc de César, d'Auguste, etc.
De même, la réponse Tite-Live ne sera pas bien accepté ^^...
Mais un Tibère, ou un Caligula, restait particulièrement vierge de références, non?

Bonjour,

je me permets de ressusciter un vieux topic.

Je parle de Suétone dans mon post de présentation, en espérant que cela vous intéresse :

http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?t=10817

A bientôt
Roland

La preuve historique de l'existence de jesus s'apuye en partie, sur un texte de suetone, ou il dit qu'un christ a ete crucifié sous tibere.

_________________
"A la guerre comme en amour, seul le contact donne quelque chose" B. de Montluc

Vive l'Empereur !

Il ne me semble pas que Suétone dise cela...

Il dit :



et aussi :




Vous faites peut-être l'amalgame avec cet autre extrait, mais de Tacite celui là :




Mais de toute manière, ce n'est pas ce que vous dites.

_________________
Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Je doute que l'on puisse considérer ces quelques phrases comme une preuve.Elles peuvent très bien avoir été rajoutées par des copistes chrétiens

Ce qui est d'ailleurs assez probable vu qu'à part chez Tacite et Suétone on ne trouve nulle trace de Jésus(chez Philon d'Alexandrie par exemple qui malgrè ses études détaillées de diverses sectes et mouvements religieux hébreux ne dit pas un mot sur Jésus).

D'autre part certains épisodes de Suétone comme l'incendie de Rome par Néron sont assez peu fiables.Alors considérer une ou deux phrases intercalées entre les lois sur les choux et les salades si je me souviens bien comme des preuves de l'existence du christ...

_________________
"Ce monde n'a pas commencé et ne finira pas"(Plotin)

"La vérité est une, et semblablement la philosophie est une"(Julien le philosophe)

"il est doux,lorsque l'on a dit et fait quelque chose de viril et de beau,de laisser un souvenir dans l'ame de ceux ou l'on désire qu'il subsiste"(Xénophon)

Qui a parlé de preuves de l'existence du Christ ? Ce n'est d'ailleurs pas du tout le sujet de ce fil... J'ai simplement rappelé des textes, sans les interpréter, il me semble. Même si ces textes ont été trafiqués, inutile en les citant d'y introduire encore de nouvelles erreurs et/ou approximations. Cordialement,

_________________
Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Je répondais au message qui précède le votre.

_________________
"Ce monde n'a pas commencé et ne finira pas"(Plotin)

"La vérité est une, et semblablement la philosophie est une"(Julien le philosophe)

"il est doux,lorsque l'on a dit et fait quelque chose de viril et de beau,de laisser un souvenir dans l'ame de ceux ou l'on désire qu'il subsiste"(Xénophon)

Au temps pour moi, mais je pense néanmoins qu'il est inutile de rediscuter ici de ce sujet (qui ne serait d'ailleurs aucunement à sa place ici), puisqu'il en a été débattu en long et en large dans la section "Histoire des religions". Cordialement,

_________________
Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Contrairement à beaucoup de gens ici, j'ai beaucoup apprécié la lecture de Suétone (que j'ai relu un bonne dizaine de fois). A plusieurs niveaux toutefois.
D'abord, pour le jeune étudiant que j'était et que je suis encore, certains passages sont hilarant d'absurdité, et le rire est pour moi le plus sûr garant d'une passion comme l'histoire...
Ensuite, j'y voit un bel exemple de la "mentalité romaine": véridique ou non, les faits rapportés par Suétone nous montre (au moins partiellement) le jugement des princes avec ce si particulier "esprit romain", très contradictoire, entre mos maiorum et philhellenisme.
Enfin parce que c'est avec un certain plaisir que je remarque que tous les faits relevants de la "vie domsestique" des princes connus de la plupart des pédants intellos de salons viennent de cette oeuvre singulière...

Sur la question des sources, il est vrai qu'en tant que procurateur ab epistulis d'Hadrien, Suétone disposait de beaucoup d'informations "veridiques" ou "vue comme telles", ce qui revient au même. Cependant, rappellons que dans la vie de Caligula, Suetone utilise une source singulière : "mon Grand-Père m'a dit que..." à propos de l'erection par l'empereur d'un pont de bateaux dans le golfe de Misène... (à verifier)... en fait, Suétone, comme Tacite (mais sans le talent litteraire de ce dernier) manie ses sources à sa guise, en rapport avec son but. Quel est-il? Je renvoi à la derniere phrase de la vie de Domitien où il évoque "la moderation et le desinteressement des princes qui lui succederent".

Sur sa disgrâce, elle semblerait lié à celle de son "protecteur" le prefet du pretoire septicius clarus...