Petit résumé de la campagne de Julien extrait de mon mémoire
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Regroupée à Antioche, comme c’était le cas à l’époque des guerres parthiques, l'armée part de Tarse début mars 363, et se divise en deux à Carrhes. Procope et Sébastien avec 16 000 hommes, selon Zosime, ont pour mission de rencontrer le roi d'Arménie au Nord et de faire jonction par la suite avec le corps d’armée principal commandé par Julien. Soutenue par une flotte qui assure la logistique et le ravitaillement, l'armée longe l'Euphrate et pénètre en territoire perse le 4 avril. Durant deux mois, les Romains ravagent le pays tout en n'ayant pas rencontré l'armée royale. La population est hostile, n'ayant pas le temps d'assiéger chacune des villes qu'il rencontre, Julien passe son chemin après avoir reçu l'assurance qu'elles se rallieraient à lui sans résistance dans le cas où Rome venait à l’emporter. Parvenu sous les murs de Ctésiphon, Julien vainc une grande armée perse commandée par Suréna, mais Julien renonce finalement à assiéger la ville et décide d'opérer la jonction avec Procope au plus vite, craignant que Sapor II le prenne à revers. Il aurait donné l'ordre d'incendier la flotte et se serait ravisé par la suite, mais trop tardivement, peut être à t-il été trahi. Il n'empêche que l'armée ne pouvait plus être ravitaillée, ni repartir par l'aller où tout a été détruit par les Romains, Julien fit donc route vers le Nord, où les Perses pratiquèrent la tactique de la terre brûlée.
Ma source était principalement le livre XXIV d'Ammien.
Description des murailles de Ctesiphon
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Ammien, XXIV, IV, 10-11, "et déjà, l‘Empereur assaillait avec des forces considérables cette place à la double enceinte (…). Mais si l’assaut était inéluctable, l’opération en revanche était bien difficile à réaliser. Car l’accès de la place était interdit par des approches dangereusement scabreuses : ce n’étaient, de toutes parts, que rocs coupés de précipices aux replis très escarpés, et défilés sinueux. Mais surtout, les tours étaient redoutables par leur densité et leur hauteur ; elles atteignaient le niveau naturellement élevé de l’éminence rocheuse sur laquelle se dressait la citadelle, tandis que la pente du plateau qui dominait la voie d’eau était solidement fortifiée par des ouvrages défensifs."
Cette description n’est cependant pas dépourvue d’exagérations. Au niveau des formations rocheuses par exemple, il ne s’agissait que de buttes de sable et de modestes formations calcaires.
Zosime, H.N., III, XXI, 3, est plus sobre dans sa description : "la place se trouvant sur une éminence fortifiée de deux murailles et seize tours, et ceinte, à l’entour, d’un fossé profond"
Sur Libanios, il était païen en effet
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(...) Libanios, dont les discours, composés durant les règnes de Constance II, Julien et Jovien, recèlent des informations sur les événements de l’Est. Païen, il est admirateur de l’empereur Julien et fait preuve de partialité, cependant, il déclare connaître personnellement de nombreux officiers de haut rang ayant participé à la campagne, il a donc disposé de témoins oculaires.