Hérodote a écrit :
Salvé !
En 59, César avait fait nommer par le Sénat Marcius Philippus, époux de sa nièce Attia (mère d'Octave et d'Octavie) premier Gouverneur romain de Syrie et de Judée.
Marcius Philippus s'établit dans la métropole d'Antioche, fort probablement avec sa famille. Ainsi Octave et sa soeur purent étudier à l'Académie d'Antioche, sous les meilleurs précepteurs de cette époque, et connaître l'enseignement du Roi-Philosophe Antiochus de Commagène, l'homme le plus riche et le monarque le plus puissant d'Orient (que César et Cicéron connaissaient et admiraient déjà depuis fort longtemps ...)
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En passant, pourquoi Octave, devenu seul Maître de Rome, tomba-t-il amoureux de Livie, enceinte de son mari et cousin, Tibère Néron, et mère d'un bambin, alors qu'il pouvait choisir toutes les femmes du Monde??? Parce que Livie Drusilla lui rappelait, par son éducation, sa soeur la bien-aimée Octavie. Car Tibère Néron, préfet de la flotte césarienne avait bien connu et fréquenté la Cour d'Antiochus de Commagène et aurait confié sa jeune fiancée au précepteur d'Octave.
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Vous confondez histoire et roman, cher Hérodote. Et si à Alexandre Dumas on passait qu'il viole l'Histoire parce qu'il lui faisait de beaux enfants, Dumas, lui, a toujours été très clair sur le fait que ses ouvrages étaient des romans.
Petite précision qui a son importance. En 59, pendant le 1er consulat de César, Atia était mariée à Caius Octavius (le père génétique de notre Octave), puisque celui-ci n'est mort qu'en 58. Ce n'est qu'en 57 au plus tôt (compte tenu du délai de viduité qui était de 10 mois) qu'Atia s'est remariée avec Lucius Marcius Philippus. Celui-ci fut élu, à l'été 57, consul pour l'année 56.
Je doute qu'il ait été gouverneur de Syrie alors que la Syrie était a priori province proconsulaire mais j'avoue que sur ce point, je n'ai pas, au moment où j'écris ces lignes, d'éléments qui me permettent de connaître le nom du proconsul de Syrie en 59. Je me demande si ce n'était pas plutôt Lucius Afranius, le consul de 60.
Ce qui est à signaler et qui est particulièrement intéressant, c'est que ce Lucius Marcius Philippus, tout époux d'Atia qu'il ait été, était un des adversaires de César au moment même de son consulat. Il en était de même d'ailleurs pour Caius Claudius Marcellus, consul de 50 et époux d'Octavie, qui essaya de dépouiller César de son proconsulat des gaules pendant que son collègue, Lucius Aemilius Paullus, acheté par César pour environ 1500 talents, empêchait que rien de décisif soit décidé en cette année 50 contre César. C'est le fait que les 2 consuls élus pour 49 aient été 2 anticésariens enragés qui a conduit aux mesures extrèmes qui furent cause de la guerre civile.
Une éventuelle ressemblance de Livie avec Octavie n'est pour rien dans l'attirance d'Octave pour Livie.
Livie avait des atouts décisifs pour être désirable.
1 - Elle était une vraie patricienne appartenant à une des gentes patriciennes les plus prestigieuses, puisque son père était de naissance un Claudius Pulcher (le frère du consul de 54 et du démagogue Clodius) avant d'être adopté par un Livius Drusus (prestigieuse famille noble mais de la noblesse plébéienne).
Pour Octave qui était un riche chevalier dont les origines familiales n'avaient rien de prestigieux et qui n'avait été que fraichement été adopté par un patricien nommé Jules César, cela permettait de gommer un peu son image de parvenu. Cela lui visait aussi à réussir un des aspects du programme politique dans lequel César avait globalement échoué : s'acquérir les bonnes grâces de la noblesse romaine.
2 - Elle appartenait au camp de ceux qui s'étaient opposés aux triumvirs en 43-42, son père étant mort à Philippes, son mari ayant combattu contre les triumvirs. Donc c'était un signe de réconciliation.
3 - Elle devait être considérée comme belle, vertueuse et intelligente.
Le reste, on en a déjà discuté.
Cela relève de l'affabulation et du roman.
Sinon, Usul, ne ne connais pas le livre que vous citez. Qui en est l'auteur ? Je crains que ce soit un roman historique, auquel cas sa fiabilité est en question. Encore que tant que ce n'est pas du Caratini ...