Caesar Scipio a écrit :
Détrompez-vous.
Au final, il y a eu beaucoup de renouvellements dans la noblesse romaine, tout au long de la république. Et une large partie des nobles du dernier siècle de la république sont des descendants d'hommes nouveaux.
Simplement la noblesse romaine en place tenait à conserver le contrôle de sa composition. Ce qu'elle tolérait mal, c'est que des hommes nouveaux atteignent le faite du pouvoir. En général, elle acceptait bien que des hommes nouveaux atteignent le rang de prétorien, par lequel ils anoblissaient leur descendance, mais pas celui de consul que tant de rejetons des plus grandes familles patriciennes ou plébéiennes ne parvenaient pas à atteindre. L'oligarchie dirigeante romaine préférait attendre la 2ème génération.
Pour qu'un homme nouveau atteigne le consulat, il fallait qu'il ait vraiment un talent exceptionnel ou des soutiens exceptionnels.
Et encore que ... Voyez par exemple Cneus Mallius Maximus, consul en 105, ou Caius Coelius Caldus, consul en 94, ou encore Marcus Perperna, consul en 130 (qui bien que très grand noble étrusque et proche allié des Claudii Pulchri bénéficiant de leur patronage, n'en était pas moins un homo novus à Rome).
Merci pour vos précisions, j'ai ainsi une image plus fidèle de la réalité. J'ai mal interprété ce qu'avait dit Paul Veyne. Concernant le consulat, Marius, Cicéron et ceux que vous citez sont donc les rares qui n'avaient pas d'ancêtres ayant atteint cette magistrature.
L'
homo novus était celui qui n'avait pas d'ancêtre sénateur ou celui qui n'avait pas d'ancêtre ayant atteint les plus hautes magistratures ? Parce que dans le premier cas, à partir de Sylla il y a eu plein d'
homines novi vu que le Sénat était accessible dès la questure.