Les empereurs n'ont pas une responsabilité directe, et sorti de Constantin, qui a encore un rôle extrêmement mineur dans les discussion sur le dogme, ils ne s'en mêlent pas. Ce qui leur importe c'est de pacifier les relations intérieurs de l'Eglise pour éviter les guerres de rue, la multiplication des évêchés en fonction des dissidences... Mais le christianisme, dans son expansion, avait de plus en plus un rôle de "compromis", d'adaptation en fonction des populations. C'est un peu comme au temps des tout premiers chrétiens, avant saint Paul, quand la conversion des Gentils posait le problème de l'entrée dans la communauté juive avec ses règles très rigoureuse, la circoncision... A Rome le christianisme a pris une tournure moins théologique que pratique, à l'inverse des grandes métropoles orientales, et ce faisant, cette machine plus politique, de par son unité ferme et son interprétation de l'hérésie a réussi a se diffuser partout. C'est sans doute un point de réussite du christianisme qui aurait très bien pu voler en éclat, autour de petites structures peu centralisée et finir par proposer un message aussi complexe que celui des néo-platonicien.
_________________ Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.
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