apostat a écrit :
Césarion n'était qu'un batard de César et encore on n'en sait rien.En tout cas sa mise à mort par Agustus a évité a la roma aeterna une nouvelle guerre civile.
Effectivement, pour peu que Césarion ait bien été le fils biologique de César et Cléopatre, il n'était qu'un batard sur le plan du droit romain puisqu'il n'y avait pas de mariage entre les 2 parents. En revanche, rien n'aurait empêché l'adoption du jeune Césarion une fois qu'il aurait grandi, même si politiquement cela aurait été un tollé. Mais enfin, ce n'aurait pas été la 1ère fois que César aurait pris ses aises avec les traditions et les lois.
Je ne suis pas sûr que l'assassinat de Césarion ait évité à Rome une nouvelle guerre civile. Tout juste a-t-elle permis à Octavien d'être le seul à pouvoir se réclamer de l'ascendance du divin Jules, par le biais de l'adoption. C'était déjà pas mal puisqu'effectivement, on peut douter que César aurait maintenu la disposition testamentaire par laquelle il adoptait son petit-neveu Caius Octavius s'il avait eu un fils biologique suffisamment grand (forte mortalité infantile et juvénile à l'époque) et jouissant de la citoyenneté romaine (il avait le pouvoir de la conférer à un fils de son sang et d'adopter celui qui était précédemment son bâtard) pour recueillir son héritage.
Charlotte, je pense que vous reprenez la critique anti-césarienne, celle qui a vu en lui une dérive orientalisante. Que pensez-vous d'une reine d'Egypte qui vit à Rome pendant que son dictatorial et impérial amant fait administrer l'Egypte par un simple chevalier appuyé par des légions romaines cantonnées sur place ?
Cléopatre était assignée à résidence à Rome, toute maîtresse de César qu'elle était. César avait d'ailleurs d'autres maîtresses.
Au contraire, Cléopatre a , paradoxalement, retrouvé sa liberté et ses marges de manoeuvre une fois César assassiné. Là, elle est devenue une véritable partenaire politique d'Antoine, quasiment sur un pied d'égalité, étant capable d'imposer à son époux des choix stratégiques sui s'avéreront funestes politiquement comme militairement.