Thersite a écrit :
jpma a écrit :
prenons un exemple précis: la harpe.
celle-ci est africaine, mais aussi égyptienne, (mais pas grecque).
Prendre des exemples précis, c'est bien. Mais cela ne dispense pas d'éviter de proclamer au hasard des âneries ni de justifier ses propos.
La lyre apparait en Egypte et en Grèce à peu près au même moment, au début du IIIe millénaire (je me demande même si les Cyclades n'ont pas un peu d'avance par rapport à la vallée du Nil, mais cela tient peut-être à mon manque de documentation). Dès que les Grecs développent leur art apparaissent des harpistes : par exemple le Joueur de harpe assis du Metropolitan Museum of Art de New York, entre 2800 et 2700 av JC.
Et s'il fallait chercher une influence extérieure pour les uns et les autres, elle serait à rechercher en Mésopotamie, chez les Sumériens, qui sont les premiers dans la régions à construire de tels instruments, influence qu'on retrouve aussi, au moins pour les Grecs, dans la poésie (Gilgamesh).
La harpe, instrument africain ne veut rien dire, pas plus qu'instrument européen ou asiatique, surtout qu'il s'agit d'un instrument quasi universel, présent dans des civilisations les plus diverses. Quelle Afrique ? Le sujet serait intéressant, comparer les formes de harpes au fil du temps sur une aire large ; encore faudrait-il qu'il y ait de la matière, autre chose que des affirmations. Le climat saharien a dû favoriser la conservation d'instruments, qu'ils soient libyens ou nilotiques. Existe-il des recensions et des études là-dessus ?
Pour la Mésopotamie, ce ne doit pas manquer, Zunkir va sûrement nous dénicher ça.
cher monsieur,
"Mais cela ne dispense pas d'éviter de proclamer au hasard des âneries ni de justifier ses propos."
sans entrer dans une polémique stérile, je n'apprécie guère vos jugements pour le moins à l'emporte-pièce.
L'instrument présenté, appelé "harpe", ne peut pas être identifié avec précision: la position de la table d'harmonie semble fantaisiste. En effet , une table d'harmonie, pour résonner ne peut se situer collée au corps. Par contre il peut s'agir d'une sambuca ou encore d'une cithare.
D'ailleurs mon intervention ne portait pas sur le côté factuel de l'instrument, mais nous pouvons aller plus avant .
ps: le terme harpe* pour cet instrument n'est pas égyptien. disons pour la grande harpe bn.t**
*Harpe :"nom issu du germanique harpa, restitué par l'ancien haut allemand harfa, et le moyen haut allemand hârpe, introduit en bas latin par les légionnaires d'origine germanique, harpa, VIème siècle". P. Guiraud rapproche le mot du roman harpa "griffe" et de l'ancien français harper "saisir". La rac. harp- "crochet" est à la fois latine et germanique.
**Baïnit, « bint » est une grande harpe arquée, appuyée par terre et jouée par un musicien accroupi. Le nombre des cordes et des chevilles varie entre 5 et 7. La boîte de résonance est très petite, par rapport au manche. L’accordage se fait par des bandelettes enroulées autour du manche, les chevilles n’étant à cette époque que de simples crochets de suspension. Elle apparaît , dans sa représentation, vers -2550.