Voila ce qu'on peut lire en conclusion du petit manuel de Bertrand LANÇON, Christian-Georges SCHWENTZEL, L'Egypte hellenistique et romaine, collection 128, A. Colin : je la cite intégralement , vous y prendrez les éléments qui vous intéressent, ce sont des généralités mais il me semble cela donne une première réponse aux deux questions, mais il faudra préciser dans le détail...
Durant les spet siècles de domination romaine, en dépit de permanences remarquables, l'Égypte a vu sa singularité s'éroder lentement. sa similitude avec les autres régions de l'Orient méditerranéen ne fit que s'accôître dans tous les domaines. ce fut l'effet d'une romanisation qui était en même temps, comme partout, une hellenisation. Ainsi dans la langue, avec l'invention du copte, et dans le domaine politique, avec l'extension de la Cité. ce fut aussi, à partir du IIIe sicèle, l'effet de la chrsitianisation, qui acléera le déclin d'une religion traditionnelle certes hellénisée, mais encore porteuse de raits typiquement égyptiens. A partir du IVe sicèle, la diffusion du christianisme s'accompagna de querelles internes particulièrement délétères, qui opposèrent Alexandrie à Constatinople. Quels furent les éléments de permanence ? D'abord des lieux sans équivalents. le Nil, pourvoyeur de richesse agricole; Alexandrie, carrefour commercial, pourvoyeuse de multiples richesses artisanales et intellectuellement rayonnante. Le pouvoir ensuite, qui fit des augustes romains des rois du double pays, et les continuateurs des monarques égyptiens et grecs. mais la situation la moins changée fut incontestablement celle des habitants de la Chôra. Que leurs maîtres fussent les pharaons, les Ptolémées ou les princes romains, les paysans de la vallée du Nil demeurèrent dans une simmubale sujétion : tant au rythme de la crue qu'à celui des bordereaux de l'administration qui veillait scrupuleusement aux semences et aux récoltes, et à la pression fiscale. De même que Rome avait été le vecteur de la culture grecque dans son Empir, elle diffusa en Occident les produits, les textes et les objets d'art de l'Égypte. Elle contribua ainsi, en diffusant, tel un pollen, la culture de ses provinces, à féconder celles-ci d'une fascination pour l'Egypte. Il est toutefois patent qu'un' rupture s'opéra à la fin du IIIe sicèle. A partir du IVe siècle, ene effet, les prines n'y reçurent plus leur titulature pharaonique et ne vinerent plus la visiter. Quant à la composante religieuse, dont l'ancienneté et l'originalité formaient un trait essentiel de la «personnalité» de l'Égypte, elle se décomposa lentement, pour s'éteindre àl'ombre d'un christianisme conquérant. La fin du IVe siècle constitue sans conteste un tournant pour Alexandrie : non seulement son sérapeum fut détruit, mais, selon Jean Chrysostome, on ne savait déjà plus où se trouvait le tombeau d'Alexandre. Deux des symboles majeurs de la cité étaient donc perdus, ce qui mrquait indubitablement la fin d'une époque, et, peut-être, la fin de l'antiquité égyptienne
_________________ «Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν» Xerxès, in Hérodote, L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...]. Émile Ollivier, l' Empire libéral.
|