Stèle de TaimhotepAu gré de mes lectures (actuellement un petit ouvrage sur l'art funéraire à l'époque gréco-romaine, et hier le «replongeon» dans Miriam Lichtheim,
Ancient Egyptian Litterature Vol 3), je suis tombé sur une stèle funéraire, en fait deux, qui son étroitement liées de l'époque de Cleopâtre VII Philopator. Je les présente telles quelles. Ce post pourra partir éventuellement soit sur les stèles funéraires soit sur Imhotep ( vous allez comprendre pourquoi). Vous allez voir qu'il y a un petit problème sur les descriptions ( à ce que je crois, mais mon fil n'avait pas été créé pour cela au début je voulais juste attiré l'attention sur ce genre de stèles...)
Il s'agit de la stèle de Taimhotep,
British Museum 147 et de la stèle de son mari Pasheneptah,
British Museum 886. Par contre, je ne comprends pas trop, il me semble qu'il y a une erreur sur le site du British Museum. sur ce lien, on y trouve la stèle de Taimhotep mais il décrit celle-ci alors qu'en fait il s'agit apparemment de l'autre stèle la British Museum 886 : la première stèle : BM 147 est la stèle funéraire de Taimhotep qui est la prière à
Imhotep; la seconde l a BM 886 est la stèle de son mari dans laquelle on apprend entre autre l'histoire de Taimhotep. J'ai la traduction complète de la stèle (mais c'est assez long) que je posterai plus tard.par contre je n'ai pas celle de la stèle British Museum 886.
Voila ce que dit Miriam Lichtheim, Ancient Egyptian litterature, vol 3, pp. 59-60 ( traduit par mes soins) de la première stèle, la BM 147
Citer :
Un haute stèle au sommet arrondi datant du règne de Cléopâtre VII. La scène en haut (dans la "lunette") nous montre la dame Taimhotep adorant Osiris et 5 autres Dieux qui se tiennent derrière lui. Sous la scène se trouve le texte en 21 lignes horizontales. Taimhotep est née sous le règne de Ptolémée XII Neos Dyonisos (Auletes). A l'age de 14 ans, elle a épousé Psherenptah, le grand prêtre de Ptah à Memphis. Elle lui a donné trois filles et en dernier le fils tant attendu, et est morte sous le règne de Cléopâtre VII à l'âge de trente ans. Sur la stèle érigée pour elle par son mari elle rapporte ces événements elle pleure sa mort prématurée dans la plus longue et plus explicite des lamentations sur la mort trouvée dans les inscriptions biographiques égyptiennes. Le texte doit être vu ensemble avec les deux plus anciens exemples de ce type, le discours de Thothrekh fils de Petosiris, et la stèle d'Isenkhebe [...]
.
Voila ce que dit le site du British Museum :
IciCiter :
de Saqqara ou Memphis
fin de la période ptolémaïque, 43-42 avt J.-C.
Prière au dieu Imhotep
Cette stèle est peut-être un des plus beaux exemples de sculpture de relief privée de la période ptolémaïque (305-30 avt J.-C.). En haut de la stèle on voit Taimhotep adorant une rangée
d'anciens dieux egyptiens : Sokar-Osiris, Apis, Isis, Nepthys, Horus, Anubis et le symbole de l'Ouest. (ce qui laisse supposer que c'est la même stèle que décrite ci-dessus par M. Lichtheim, mais la suite indique plutôt qu'il s'agit de la seconde celle de son mari). Y est inscrit un texte inhabituel et intéressant. Celui-ci rapporte que Taimhotep est née la neuvième année de Poléme XII (73 avt. J.-C.) et l'année 23 du gouvernant, alors qu'elle avait encore 13 ans, elle fut mariée à Pashenetptah, le grand prêtre de Memphis. Elle donna naissance à trois filles mais aucun fils, et ils prièrent le dieu Imhotep pour avoir un enfant mâle. Leur voeu fut exaucé, et l'enfant, lui aussi appelé Imhotep, est né la 6e année de Cléopatre VII (46 avt. J.-C.) A l'âge de quatre ans (42 avt. J.-C.), sa mère meurt, et elle fut enterrée par son mari. Dans la dernière partie de ce texte, la défunte Taimhotep presse son mari de "manger, boire et d'être joyeux" effectivement. Quelques historiens ont détecté l'influence de textes littéraires, même si le concept est un concept conventionnel.
Je mets une référence sur Imhotep : D. WILDUNG,
Imhotep und Amenhotep, Müncher ägyptologische Studien, 36 (Munich, 1977)
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.