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Message Publié : 26 Oct 2011 23:28 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Je me propose ici de lancer une discussion dans ce sous forum sur l'Egypte antique sur la «conquête du pouvoir». Pourquoi un tel sujet ? Tout simplement parce qu'en novembre 2011 se tient chez moi chaque année, à Pessac en Gironde, le Festival International du Film d'Histoire et que le thème de cette année est : la «conquête du pouvoir».

Je me suis dit qu'après tout un tel sujet pouvait concerner aussi l'Egypte antique. Pour ma part je parlerai plus particulièrement de l'époque ptolémaïque.

Je ne fais que lancer le sujet ici, je n'ai pas encore vraiment bien réfléchi à la question, mais il est évident qu'une souveraine comme Cléopatre VII Philopator a dû littéralement «conquérir le pouvoir» et je développerai cette idée dans les prochains jours. Il doit, bien sûr, y avoir d'autres exemples dans la dynastie ptolémaïque, voire même les dynasties précédentes, je n'en doute pas.

Donc, n'hésitez pas si ce thème de la conquête du pouvoir vous intéresse c'est ici qu'il faut en parler :P :rool:


Même si ce lien sur le Festival International d'Histoire de Pessac aurait aussi sa place ailleurs, je le mets quand même puisque je l'ai cité dans ce fil : Lien vers le site du Festival International

Bonne nuit,

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 30 Oct 2011 11:55 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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- Ptolémée Ier. Peut-on vraiment parler de conquête du pouvoir. La satrapie d'Égypte ne lui a jamais été contestée (dès le debut puis à Triparadisos). Il n'est pas encore roi. c'est à partir de ce moment qu'éventuellement, il aurait pu y avoir un concurrent, mais il n'y en a pas eu. Tout naturellement Ptolémée s'est proclam1é roi comme les autres satrapes/diadoques macédoniens.Par contre, on peut dire qu'il a conquis sa place parmi les chefs de l'armée macédonienne par ses qualités, sans être un vrai chef de guerre, il a demontré à plusieurs reprises, qu'il était un habile chef de guerre.

- Il n'y a pratiquement jamais eu de concurrent à la dynastie des PtoLémées en Égypte. Néanmoins, en interne à partir de Ptolémée V Epiphane, la succession directe devient un problème et ce n'est qu'une suite de luttes fratricides entre frères, demi-frères, soeurs etc. Peut-on pour autant parler de conquête du pouvoir ? C'est vrai que je connais un peu moins bien ces règnes là, il y aurait surement beaucoup à dire sur les moyens des uns et des autres (dans la mesure où les sources nous informent) pour arriver au pouvoir, et s'y maintenir, dans la mesure ou la population alexandrine passe pour être assez sensible et capricieuse.

- Cléopâtre VII Philopator : c'est évidemment la reine qui ressort le plus, et pour laquelle plus facilement on peut
parler de conquête de pouvoir. d'abord c'est une femme, elle a dû, même fille aînée, faire sa place, puisque les Egyptiens donnent
la préeminence au frère masculin, même si des exemples de reine pharaon ont existé en Egypte. Cléopâtre a dû fuir Alexandrie pour rester en vie, pour revenir au pouvoir ensuite. Elle a eu plusieurs adversaires : son frère et ses ministres, sa soeur (Arsinoe). Plus tard son pire adversaire sera Octave, mais à ce moment là elle est déjà au pouvoir, seule en tous cas associé avec son fils, mais elle détient seule le pouvoir. On a une connaisance assez précise (même si incomplète) de sa conquête au pouvoir à partir de la mort de son père. Elle est tantôt mentionnée seule comme étant au pouvoir, mais plus souvent, elle est associé à son frère Ptolémée XIII, et il est cité en en premier pour montrer que c'est le pharaon mâle qui domine. Elle saura l'éliminer, pas directement mais avec l'appui de César. Son autre jeune frère Ptoléme XIV qu'elle amène à Rome avec César, elle l'élimine aussi au moment de son retour en Egypte, après la mort de César aux ides de mars 44. De la même façon, elle a éliminé sa soeur Arsinoé définitivement par le meurtre, alors qu'elle avait été "grâcié" par César(envoyée dans un sanctuaire à Ephèse)
A notre connaissance c'est par le meurtre qu'elle a assis son pouvoir, puisqu'il n'y avait plus personne pour lui contester le pouvoir. A ma connaissance il n'y a pas eu de révoltes égyptiennes à ce moment, aucune rebellion pour contester la présence d'une femme au pouvoir, ni plus personnellement contre elle en tant que Cléopâtre, de la part des prêtres avec qui elle s'entendaient bien. Cela a été, je pense une de ses grandes forces, c'est de garder de bonnes relations avce l'ensemble des prêtres egyptiens (ex de la stèle de Cléopatre sur un autre fil). Il est évident qu' à cette époque, elle a encore toute sa légitimité
elle est fille d'un Ptolémée, même si nous ne connaissons pas sa mère. La conquête du pouvoir se fait au sein de la famille directe frères et soeurs. il n'y a pas de concurrent en dehors de la famille. Par contre, à une époque où il vaut mieux être l'allié de Rome qu'être son ennemi pour rester au pouvoir, elle a su conquérir le coeur des deux plus grands et puissants généraux de l'époque, Jules César et Marc Antoine. Je ninsiste pas sur la manière dont elle a conquis le coeur de nos deux généraux.

voila quelques réflexions sur la Conquête du pouvoir sous les Ptolémées.

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Message Publié : 30 Oct 2011 17:51 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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La conquête du pouvoir est un concept bien plus large que vaincre une armée ou éliminer un rival, un concept qui suppose une réflexion particulière, un objectif précis, un projet de prise et controle du pouvoir, des moyens en rapport avec l'objectif, une stratégie.
Le fondateur de la dynastie des Lagides a certainement eu en tête la complexité d'une installation durable en Egypte quand il a fait son choix. Son expérience auprès d' Alexandre, conquérant respectueux des peuples conquis, adoptant leurs usages, rassurant les élites locales, lui a certainement été utile.
Les Lagides vont agir dans ce sens notamment en adoptant les dieux égyptiens, ils mettront en oeuvre une politque de grandeur, de construction et de fêtes propre à plaire à l'élite égyptienne.
La prise du pouvoir se concrétisera aussi par la mise en place d'une administration de grande qualité, qui passera pour avoir été précurseur des administrations modernes.
Les Ptolémées stimulent l'économie et font d'Alexandrie une capitale internationale florissante, politique de développement propre à créer des emplois et de la prospérité pour assurer l'avenir de la dynastie.
La politique de développement culturel est également exceptionnelle comme on sait.
On voit donc cette dynastie mettre en place une grande politique de prestige sur tous les plans dans le but d'assurer le maintien et la gloire de ses représentants.
On connait aussi les points faibles de cette prise de pouvoir et particulièrement la coupure avec le peuple égyptien, certes bien traité mais à distance semble t-il, chacun parlant sa langue par exemple. il y en a d'autres bien sûr!
Le bilan de cette prise de pouvoir est positif, la dynastie se maintiendra mais sa fin montre sa faiblesse, son usure.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 30 Oct 2011 19:27 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Il aurait évidemment peut-être fallu bien définir ce qu'on peut entendre par «conquête du pouvoir» dans l'Antiquité, qui ne peut pas pas être totalement comparé à la conquête du pouvoir à l'époque contemporaine, ses modalités et ses limites. Il s'agit bien au départ de conquête du pouvoir politique. Et dans le cas de Ptolémée il s'agit bien de cela et encore : il n'y a pas eu de conquête militaire puisque celle-ci fut opérée par Alexandre et ses armées. En gros, c'est du «tout cuit» pour Ptolémée. Sa conquête a été ailleurs et antérieure me semble-til : c'est vraiment au coté dAlexandre que sa conquête s 'est opérée, consciemment ou pas. Il a réussi à s'imposer comme futur satrape en tant que général d'Alexandre, ce n'était pas acquis d'avance. Rappelons qu'il a suivi les cours d'Aristote à coté d'Alexandre, même si'l est plus âgé de deix ans par rapport à ce dernier. C'est un compagnon d'Alexandre, mais qui a conquis son titre de général -il ne l'était pas au départ. Par la suite vous avez raison Alain.g ce fut toute sa réussite culturelle, politique et écononmique mais son pouvoir était éssuré. On pourrait peut-être élargir, la conquête de ptolémée -outre celle de la dynastie déjà mentionnée,- ce fut celle de la place de l'Egypte, nouveau royaume macédonien de l'âge hellenistique, au sein des monarchies hellenistiques. De ce point de vue là la conquête fut totale, politique, militaire, diplomatique-qu'on songe plus tard à la «sympathie» de l'Egypte pour la puissance romaine montante- économique, et religieuse. Je rappelle l'existence d'un petit ouvrage en anglais sur Ptolémée Ier Sôter :W. M. Ellis, Ptolemy of Egypt, Routledge,1994.

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Message Publié : 31 Oct 2011 8:51 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Le grand problème de la dynastie des Ptolémées, celui sur lequel on s'interroge toujours est de savoir si leur conquête politique a été complète, s'ils ont conquis les esprits des Egyptiens.
Certes leur politique de grandeur était l'une des plus spectaculaires qu'on ait pu voir, ils inventent la monarchie moderne avec son mécénat et sa splendeur, Louis XIV est devançé dans tous les domaines. La civilisation qu'ils mettent en place est l'une des plus brillantes de l'histoire du monde.
Mais on leur reproche toutefois d'avoir en réalité juxtaposé deux mondes, le leur, celui des grecs qui dominent la vie politique et celui des Egyptiens qui restent dans leurs habitudes à l'intérieur des terres.
Or, Alexandre le modèle des conquérants, attachait une grande importance à la conquête des esprits, des coeurs même. Il faut du temps pour y parvenir comme on le verra en Gaule romaine, d'abord convaincre l'élite, la ménager puis diffuser sa civilisation et la faire adopter par la force du modèle et ses avantages.
Je ne suis pas sûr que les Ptolémées aient réussi jusqu'à ce point leur conquête politique.
Que pouvaient bien penser les Egyptiens de l'intérieur s'ils assistaient en venant à Alexandrie à ces parades gigantesques, qui nous font toujours rêver, toutes entièrement consacrées au culte de Dyonisos, le Dyonisos conquérant de l'Asie, celui qui a fasciné la dynastie ?

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Message Publié : 31 Oct 2011 11:59 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Oui il serait intéressant de réfléchir à la part d'héritage d'Alexandre dans la politique de Ptolémée, surtout lui, les autres n'ayant pas connu Alexandre de près...Effectivement curieux qu'il n'ait pas su ou voulu suivre la politique que vous décrivez d'Alexandre par rapport aux peuples conquis ou soumis. Encore faudrait il analyser précisement sa politique. Un fait est clair et vous l'avez souligné, il n'y a pas eu fusion des deux cultures ou e tous cas cela a été très lent et très incomplet (plusieurs siècles au bas mot). Qu'aurait fait Alexandre s'il avait gouverné son empire plus longtemps et quel sort aurait -il réservé à l'Egypte et à sa population? Et en quoi Ptolémée a t-il tenté de suivre l'oeuvre du grand conquérant, et surtout quels sont le signes qui nous permettent de déceler une partie de cet héritage : plus dans le domaine religieux que socio-économique semble t-il ? Ptolémée a t-il manqué de génie ? de clairvoyance ?...

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Message Publié : 11 Nov 2011 10:34 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Pour revenir à la question de l'Egyptinaisation et donc de l'opposition-juxtaposition de deux mondes grec/égyptien sous Ptolémée, ce qu'on
peut en quelque sorte oposer à la politique netamée par Alexandre lors de ses conquêtes, voila l'exposé que faisait E.M. Turner dans la CAH,
vol. VII Part 1 pp.118-133 en 1984 :


Quelques historiens ont avancé l'idée que l'exercice de la satrapie de Ptolémée (satrapship) fut de clairement «égyptianisante» aux début,
et que c'est seulement plus tard que la balance pencha en faveur d'une politique pro-grecque.

:arrow: - Ils mettent en avant la haute charge militaire tenue par Nectanebo décrite dans son mémorial hieroglyphique (d'époque ptolémaïque) comme
nomarque de Silae et de Sebennytus (Nomes XIV et XII du Delta), commandant des étrangers dans le Nome XIV et commandant en chef des armées de sa majesté. Les titres peuvent être exagérés. Le troisième peut vouloir dire «commandant de mercenaires» (juifs?), le dernier, commandant en chef des troupes égyptiennes. Ce Nectanebo était le petit fils d'un commandant militaire égyptien, et sa grand mère maternelle était la soeur de Nectanebo I (380-363), parmi les derniers rois autochtones d'Egypte.

:arrow: - Ils mettent également en avant Pétosiris, prêtre et magnat, dont la famille influente, possédant de grands domaines à Hermopolis, peut être suivie sur deux
générations avant et après lui. Des inscriptions dans sa très belle tombe privée, déversent du mépris et de la détestation sur des souverains envahisseurs non nommés (ce sont surement les Perses), et par déduction il a construit sa tombe et composé ses inscriptions sous les Ptolémées.

:arrow: - l'attention est aussi portée sur la sympathique histoire de l'Egypte ancienne (largement utilisée par Diodore) d'Hécatée d'Abdère avant 315, lorsque Théophraste le note. Et l'attention est aussi portée aux relations amicales qu'entretenaient Ptolémée avec le clergé égyptien révélées dans la stèle hieroglyphique du satrape et les éloges qui y sont accordées au pharaon Qabbash( qu'on ne sait pas situé chronologiquement).

:arrow: - On fait aussi valoir pour soutenir cette idée, que Ptolémée ne fit pas d'un coup d'Alexandrie sa capitale, mais garda ses quartiers à Memphis où le satrape conserva un palais qui avait tout d'un palais royal (?) et fournit le premier emplacement pour le corps d'Alexandre le Grand, détourné par une coup résolu de propagande comme le cortège était en route pour l'oasis de Siwah.



Contre-thèse :

Nekhtnebef's est le dernier cas connu de ce qui peut être envisagé pour savoir si des troupes égyptienens furent employées. Pétosiris est le
dernier propriétaire connu égyptiens à avoir construit une tombe familiale organisée et peinte dans la vieille tadition des nobles; même si ptolémée a chargé Hécatée d'"crire un ouvrage pour former (briefing) ses administrateurs, aucune indiaction pour continbuer la politique pharaonique est enregistrée.
Dans la stèle du satrape , elle-même de date incertaine, l'attribution à ptolémée du recouvrement d'images sacrées volées dans les tempes égyptiens par les Perses sacrilèges est montrée par ses frequentes recuurences plus tard (par exemple dans les ostracon de Karnak de 258 avt J.-C. ou le décret de Canope d'evergete de 239) comme étant une formule d'agréement entre l'Eglise et l'Etat. le choix de rester àmemphos de la part de ptolémée est aismént expliquable pour des motifs militaires : jusqu'à ce qu'il se sente confiant dans le fait que son tébaliswement puisse contenir une invasion depuis la Syrie, Ptolémée aura trouvé memphos stratégiquement préférable à Alexandrie.

La dernière des dates indiquée par la stèle du satrape pourle déplacmeent à Alexandrie est préférable, c'est-à-dire vers environ 313 avt. J.-C..
De même il n'y a pas de preuve pour un changement de la balance. A la fois, l'histoire egyptologique écrite en grec par le lettré manetho de Sebennytus
et l'organisation du culte de Sarapis sous le patronnage royal avec l'aide de Timothée l'Eumolpide appartiennent à la fin du règne de Ptolomée. Leur «Egyptianisation» est à peu près contemporaine du bon accueil réservé en 297 avt. J.-C. à Demetrios de Phalère, créateur spirituel du Musée et de la Bibliothèque à Alexandrie et mentor de Ptolémée quant aux privilèges, prérogatives et fonctions royales, et également ami de Sarapis, réputé guérisseur de ses yeux. Bien avant cette date, Ptolémée avait fondé la cité de Ptolemaïs et avait fait appel au service de rec à Assouan (pas loin de 311 avt J.-C. comme P. Eleph. I le montre).

En tous cas quellles que soient les conclusions, il me semble que sous Ptolémée du moins et au début de son réègne -l'effet Alexandre le Grand se faisant encore sentir ?.- les choses n'étaient pas si nettes qu'on pourrait le croire : au fil du temps il y a du avoir des pressions de la part des grecs (?) pour accaparer les fonctions, les terres, mais il a fallu un temps d'adaptation au début, la population locale etant en nombre superieur selon facteur "entre 1000 et 100 pour un" (E. Turner).

La conquête politique de Ptolémée (de la satrapie à la royauté, la propagande royale par les monnaies, etc...) au sein du monde hellenistique appelle d'autres
commentaires... je m'y pencherai d'ici quelques jours...
:rool: B)

To be discussed not to be quoted >:)

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Message Publié : 11 Nov 2011 13:10 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Intéressant.
Sur le net, concernant Ptolémée 1er Soter, le fondateur: " Ptolémée fit restituer au clergé égyptien les statues des dieux, le mobilier et les livres précédemment volés dans les temples par Xerxès et récupérés depuis la conquête macédonienne. Et pour marquer son appartenance aux coutumes égyptiennes, il fit célébrer sa fête-Sed et lance un programme de restauration et de constructions de temples de tradition égyptienne. Ptolémée II lui succède sur le trône d'Égypte en -283. C'est à l'occasion de son enterrement que le corps d'Alexandre fut rapatrié de Memphis à Alexandrie. "
Rallier le clergé local et l'élite est un choix classique des conquérants, le peuple suit en général. C'est probablement ce qu'a accompli Ptolémée 1er, parent et ami d' Alexandre, peut-être son demi-frère naturel (par Philippe II), souverain d'envergure, génial même, si on regarde ce qu'il a créé en Egypte.

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Message Publié : 11 Nov 2011 21:16 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Je m'excuse pour les innombrables fautes de frappe dans mon message précédent, je ferai en sorte de ne publier que quand j'aurais vraiment relu et corrigé désormais...

vraiment désolé :oops: :oops: :oops:

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Message Publié : 14 Nov 2011 15:10 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Pour revenir àa la restauration des biens volés à des sanctuaires : voila l'exemple de la stèle du satrape daté de 311 :

Le texte hiéroglyphique traduit ici est inscrit sur une stèle. Dans la partie haute de la stèle est gravée une représentation du souverain (pharaon) offrant des aliments et des boissons à une divinité. Cette œuvre a été gravée lorsque le satrape Ptolémée rendit à un temple du Delta (sanctuaire de Bouto) des privilèges qui avaient été les siens et qu’il avait perdu (ils avaient été accordés par un pharaon indigène en révolte contre les Achéménides et supprimés par ces derniers une fois leur victoire assurée). Elle est l’occasion d’honorer Ptolémée pour la brillante victoire qu’il vient de remporter sur Démétrios Poliorcète à Gaza en 312. (cf Présentation de la stèle du Satrape



Image

En voici la traduction :

Citer :
En l'an 7, au commencement de l'inondation, sous le gouvernement du roi Alexandre, toujours vivant,
l'ami des divinités des villes de Pè et de Tep. Il advint que sa Saintetté qui règnait aussi sur
les pays étrangers, était dans l'intérieur de l'Asie, ce pourquoi, il y avait en Egypte un gouverneur
du nom de Ptolémée. C'était un homme dans la fleur de sa jeunesse, au bras vigoureux, àl'espruit sage,
puissant entre tous, au coeur ferme et au pied solide, repoussant les plus furieux sans tourner le dos,
frappant au visage ses adversaires au milieur de leurs assuats. Quand il avait saisi son arc, il ne
lançait pas de traits sur l'aggresseur, mais, c'est avec son épée qu'il combattait. Au seuil de la bataille,
nul ne tenait devant lui, il avait le bras puissant, nul ne pouvait détourner sa main. Ce que sa
bouche avait prononcé était irrévocable.Personne ne l'égalait parmi tous les étrangers. Il avait rapporté
rapporté les images des divinités qui avaient été trouvées en Asie, ainsi que tout l'appareil
sacré et les loivres qui appartenaient aux temples de l'Egypte, et les avait remis en leur ancienne
place. Pour sa résidence, il a choisi la forteresse du roi Alexandre, telle qu'on la nomme, au
bord de la mer Ionienne, en un lieu qui s'appelait naguère Rhacotis.

Il avait rassemblé un grand nombre d'Ioniens avec leurs chevaux et quantités de navires avec
leurs équipages lorsqu'il partit avec son armée pour le pays des Syriens, qui étaient entrés en guerre
avec lui. Il fondit sur eux d'un élan puissant et valeureux, comme le vautour sur les petits
oiseaux. Quand il les eut saisis tous ensemble, il emmena en Egypte leurs princes, leurs chevaux
, leur flotte et leurs oeuvres d'art. Ensuite, lorsqu'il fit irruption dans le pays des habitants de
Mermeri, il les etreignit d'un seul cocup et emmena leur population, hommes, femmes et enfants,
avec leurs chevaux, comme revanche de ce qu'ils avaient fait à l'Egypte. Lorsqu'il fut rentré en Egypte,
il eut le couer joyeux et se donna du bon temps. Et ce grad satrape se répandit en bienfaits envers les
dieux de l'Egypte Haute et Basse.

Alors un de ses compagnons, avec les anciens de la Basse-Egypte, lui parla ainsi :«Qu'on me fasse
connaitre ce domaine bordant le lac», et ils parlèrent ainsi devant sa Sainteté : «le domaine bordant
le lac qu'on appelle Patanout, "était de temps immémorial la propriété des divinités de Pè et de
Tep. Mais l'ennemi ancestral Xerxès changea l'état de choses, car il ne laissa rien aux divinités de
Pe et de Tep.» Alors sa Sainteté dit :«Que l'on m'amène les prêtres et les magistrats de Pè et
de Tep» et on les lui présenta en toute diligence.

Alors, sa Sainteté dit :«je veux savoir quelle importance ont les divinités de Pè et de Tep, et ce
qu'elles ont fait à l'ennemi ancestral pour l'attentat qu'il a commis contre elles, car on dit que
l'ennemi Xerxès a fait tort à Pè et Tep et leur a enlevé leurs possessions.» Ils répondirent
à sa Sainteté: «le roi notre maître, Horus, le fils d'Isis et d'Osiris, le maître des maîtres,
le roi des rois d'Egypte, le vengeur de son père, le maître de Pè, le commencement et la fin des Dieux,
après lesquel il n'y aura plus de roi, ila expulsé le sacrilège Xerxès de son palais avec
son fils aîné, attendu que ce jour-là il se rendit à Saïs, ville de Neith aux côtés de sa sainte mère.»
Alors, sa Majesté :«Ce Dieu puissant entre les dieux, après lequel il n'y a plus de roi, il sera la voie
et la règle de ma Sainteté, cela je le jure.» Alors, les prêtres et magistrats de Pè et de Tep dirent :
«En ce cas, plaise à ta Sainteté d'ordonner que le domaine bornant le lac qu'on appelle Patanout soit
rendu aux divinités de Pè et de Tep, avec tous ses revenus, que la donation renouvelée aux divinités de
Pè et de Tep soit enregistrée une nouvelle fois sous ton nom pour te rendre grâces de ta générosité.»
Alors le gouverneur dit :« Un décret sera rédigé par écrit, dans le bureau du scribe royal des finances
en la forme suivante :«Moi, Ptolémée, le satrape, je rend le territoire de Patanout au dieu Horus,
vengeur de son père, seigneur de Pè, et Bouto, dame de Pè et de Tep, à partir d'aujourd"hui et
à perpétuité, avec tous ses villages, toutes ses villes, tous ses habitants, tous ses champs, toutes
ses eaux, tous ses quadrupèdes, tous ses oiseaux, tous ses troupeaux,et tout ce qui y est engendré et
produit, tel qu'il était jadis et, avec tout ce qui avait été ajouté par la donation du roi Khababash,
que sa limite, au Sud, soit le territoire de la ville de Bouto et la ville d'Hermopolis de Basse-
Egypte jusqu'au lieu dit Na-a-ui-n-hap ; au nord, la dune longeant le rivage de la mer; à l'ouest, les
méandres du fleuve navigable jusqu'à la dune ; à l'Est, le nome de Sebennys. Ses veaux appartiendront
aux grands éperviers, ses taureaux à la face de la déesse Nebtaui ; ses boeufs aux éperviers vivants ;
son lait au glorieux nourisson ; sa volaille à celui qui est dans le sha-t et puise en lui-même sa propre
vie ; et tout ce qui croît sera pour la table de l'autel d'Horus lui-même, le seigneur de Pè, et de Bouto
, tête de Rè-Harmachis, à perpétuité.»

Tout ce qu'ensemble, avait donné le roi Khababash, le gouverneur d'Egypte, Ptolémée, en arenouvelé la
donation aux dieux de Pè et Tep, à perpétuité. Pour ce qu'il a fait, que lui soit donné victoire et force
au contentement de son coeur, de manière que tremblent devant lui les peuples étrangers qui existent
aujourd'hui. En ce qui concerne le domaine de Patanout, celui qui se laisserait aller à en enlever quoi
que ce soit sera sous la vindicte des dieux de Pè et sous la malédiction de Tep. que la déesse Apataui
au jour où elle répand l'épouvante, le consume de son haleine de flamme, et qui ni son fils, ni sa fille
ne lui offrent de l'eau.

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 22 Nov 2011 21:30 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Rélexion faite, c'est une erreur que de croire que Ptolémée a pu penser en Egypte à reprendre la politique d'Alexandre. Tout indique au contraire qu'il a fait le choix de faire quelque chose de grand, de neuf, de jamais vu, mais en ne mêlant justement pas les deux cultures comme il avait vu faire à Alexandre et que l'armée désaprouvait le plus souvent. Les officiers d' Alexandre avaient condamné le mélange des phalanges, les mariages locaux imposés, les manières orientales du conquérant.
Ptlolémée Soter a donc choisi la coexistence, coexistence positive pour les Egyptiens car il les respecte, reprend le titre de Pharaon, maintien leur clergé et leur administration à la base du moins pour faire rentrer les denrées et les impots.
Deux mondes s'ignorent car le Lagide n'entend en aucun cas mélanger deux peuples et deux cultures, pour lui la civilisation grecque est incomparable et ne doit pas être compromise par ce qu'on appelle aujourd'hui le métissage des cultures. Alexandrie est pensée comme un comptoir grec. Ptolémée veut en faire la ville la plus grande, la plus prospère et la plus innovante du monde et il va y réussir. La ville sera un chef d'oeuvre dont la mémoire survit. Un mythe, une capitale des sciences et du savoir.
L'Egypte ptolémaique est donc bien plus qu'une conquête, c'est la création d'une nouvelle Grèce.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 22 Nov 2011 23:39 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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C'est vrai que cet aspect "nouvelle Grèce" est prouvé par la forte immigration "grecque" que connaîtra l'Égypte tout au long du IIIe siècle (Cariens (notamment Zénon de Caunos et ses frères), Lydien,...),je ne sais pas quellle est la proportion exacte des macédoniens, mais elle doit jouer un rôle important au moins sous Ptolémée Sôter Ier.

Pour ce qui est de la politique de Sôter, il me semble qu'il faut distinguer au début de règne et la suite, car il doit s'adapter.. les choses évoluent assez vite... de la satrapie, sous le règne des successeurs d'Alexandre (Philippe Arrhidée,etc..) jusqu'à la royauté en 306-305. A partir du moment où il se proclame roi (comme les autres diadoques) il y surement un changement, l'Egypte est vraiment à lui...c'est la naissance de l'empire des Ptolémées...Et c'est à ce moment peut-être que les choses se dessinent plus nettement.

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Message Publié : 23 Nov 2011 9:19 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Certainement.
En revenant sur la conquête du pouvoir en Egypte antique par les grecs, on voit donc qu'Alexandre était sorti du mode de conquête des grecs, à savoir qu'on ne colonise pas tout le pays, on installe seulement un comptoir qui va développer le commerce dans toute la région et devenir un maillon de l'empire maritime grec. Massalia comptoir de Phocée est un bon exemple.
Or Alexandre a un autre projet, un projet de macédonien, conquérir des territoires et les dominer ce qui suppose un comportement très différend.
Ptolémée fait finalement une synthèse, revient en Egypte à la politique du comptoir sur la côte mais assure en plus la domination de l'arrière pays en prenant le soin de ne pas mélanger les hommes et les cultures, la culture grecque étant pour lui supérieure ce qui ne saurait étonner à cette époque.

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Message Publié : 23 Nov 2011 10:02 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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J'ai lu quelque part que Ptolémée ne se sentait évidemment pas égyptien, je pense que ça c'est clair même à la fin de sa vie, il était macédonien. Néanmoins, dès qu'il est roi même sans être égyptien, l'Egypte est son nouveau pays ou domaine (sa patrie est toujours la Macédoine, ou plus largement la Grèce si l'on veut), il est désormais libre d'y faire ce que bon lui chante avec cependant les contraintes propores au pâys et à sa civilisation. Mais l'Egypte reste , vous l'avez plusieurs fois rappelé, un territoire de conquête, avec cette originalité d'avoir désormais un comptoir tout neuf - qui au passage eclipsera bientôt celui de Naucratis), qui deviendra même la capitale, ce changement la est aussi à souligner. La vieille Memphis capitale de tant de paharaons, et typiquement égyptienne, est changée au profit d'une ville nouvelle bien macédonienne elle (même si sa population n'est pas macédonienne à 100% évidemment). Je pense qu'ici macédonien peut signifier «grec».

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Message Publié : 23 Nov 2011 13:43 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Je m'aperçois que j'aurais peut-être du rappeler -puisque je l'ai lu dans un ouvrage sur l'archiecture d'Alexandrie- qu'évidemment la juxtaposition Macédonien/Egyptien n'est pas aussi tranchée que cela dans le domaine de l'art, et en particulier à Alexandrie. Jusqu'aux découvertes/fouilles de J.Y. Empereur et F. Goddio, on avait l'image d'une Alexandrie très grecque, on sait depuis que l'art d'influence égyptienne était important en tout cas visible ; alors sous Ptolémée Ier qu'en est il? A vrai dire, précisément je ne m'en souviens pas il faut que je retourne lire l'ouvrage de Judith MacKenzie sur l'Architceture d'Alexandrie... :oops:

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