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La carte ci-jointe me dit que les populations africaines appartiennent majoritairement à l’haplogroupe E, aujourd’hui, au 21e siècle. Cela ne me dit pas ce qu’il en était il y a 3 000 ans. Il y a eu des brassages. En France, le paysage génétique a été profondément modifié depuis la colonisation romaine puis les grandes invasions. Les Gaulois ne sont pas nos ancêtres, ou assez peu, sauf en Bretagne. Un peu d'esprit critique ne nuit pas.
Le principe d'un haplogroupe est de viser des périodes largement antérieures au XXIe siècle, comme au IVe millénéaire av JC. Ce qui fait des français actuels, des italiens, des basques, des ethnies génétiques spécifiques dans la lignée de leurs descendants.
La population française, comme justement expliqué ci-dessus, n'a rien à voir avec la civilisation romaine sur le plan génétique. Les gaulois ne se sont pas mélangés avec les romains, ou n'importe quel autre envahisseur post-néolithique de façon suffisante pour altérer significativement leur patrimoine génétique. C'est un mythe. Seul quelques endroits du sud-est de la France sont concernés. Le territoire français et l'ouest de l'Allemagne, la Belgique, a une homogénéité qu'on ne retrouve pas en Italie, non.
Il est quand même assez simple de le constater quand on voit, un en moyenne, un français et un italien.
La question un peu plus censée est de se demander comment la sédentarisation peut faire varier un groupement génétique aussi radicalement. Qu'est ce qu'il a bien pu se passer pour que les haplogroupes passent en quatre mille ans du vert au rouge. C'est évidement insensé. Il y a toujours eu des mélanges, mais partout un fond génétique demeure. C'est le principe de la génétique des populations et des cartes établies par cette discipline.
Les égyptiens actuels sont simplement les descendants de ceux de l'Ancien, moyen et nouvel empire.
Comme vous êtes le descendant des gaulois, et des populations du paléolithique supérieur qui peuplaient le territoire.
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En 1993, l'analyse craniométrique des fossiles d'Égyptiens prédynastiques de la période Nagada a montré qu'ils étaient étroitement apparentés à d'autres populations afro-asiatiques de la Corne de l'Afrique. L'analyse des fossiles d'Égyptiens de Haute-Égypte de la période prédynastique montre qu'ils sont plus apparentés aux actuels Somaliens qu'aux échantillons d'Égyptiens de Basse-Égypte des dernières dynasties.
Si ces fossiles sont recueillis en Haute-Egypte, c'est assez logique qu'ils dévoilent une génétique de la corne de l'Afrique. Nous savons bien que la période pré-dynastique commence plus ou moins en Nubie.
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En décembre 2012, une étude scientifique menée par Zahi Hawass et ses collègues, a révélé que Ramsès III et sa lignée patrilinéaire appartenaient à l'haplogroupe du chromosome Y E1b1a.
Néanmoins, une étude publiée en 2017 portant sur l'ADN de 93 momies égyptiennes, datant d'environ 1 400 avant notre ère à 400 après, révèle une relation étroite avec les peuples anciens du Proche-Orient tels que les Arméniens. Les anciens Égyptiens partageaient plus d'ancêtres avec les Proche-Orientaux que les Égyptiens d'aujourd'hui, qui ont reçu des adjuvants subsahariens supplémentaires plus récemment. Ainsi, les Égyptiens antiques seraient plus étroitement liés aux échantillons néolithiques et de l'âge de bronze du Levant, aussi bien qu'aux populations néolithiques anatoliennes et européennes. Sur la période de 1 300 ans que représente les momies étudiées, la génétique de la population de l'Égypte antique est restée étonnamment stable, malgré les invasions étrangères.
Le problème est ici on ne peut mieux illustré.
Le journaliste qui a écrit ces lignes explique d'abord que la momie de Ramsès III a un haplo-groupe sub-saharien. Rien d'étonnant, l'Egypte en +3000 ans a eu le temps d'essayer toutes les combines à la mode.
Le journaliste explique ensuite que parce qu'on a trouvé un haplo-groupe proche-oriental sur 93 momies de la haute société d'une même période, ça remet en question le fait que les pharaons pourraient êtres E1b1a.
Personne n'a jamais dit que les égyptiens antiques était E1b1a. C'est un haplogroupe de l'Afrique de l'Ouest. De là à considérer que 93 citoyens supérieurs sont représentatifs de la démographie, c'est là qu'on sort du champs scientifique. Il y a des momies sub-sahariennes, berbères occidentales, grecques, et évidemment proche-orientales. Stipuler qu'un échantillon sélectionné représente l'Egypte, c'est assez incroyable.
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Qualifier une étude menée par d’éminents universitaires de risible, c’est typiquement de la morgue d’ignorant.
Etant moi-même universitaire, ces études ne m'étonnent pas beaucoup, en anthropologie et préhistoire nous sommes aussi habitués à voir de l'a-scientifique apparaître jusque dans des revues de rang A. Voyez par exemple le cas Michel Brunet et Toumaï en 2001. Ils avaient sciemment expliqué dans Nature qu'un fémur de gorille était associé au fossile crânien et était celui d'un hominidé. L'étude est passée quand même. Donc ces études là, perso ..
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La civilisation punique s’était largement diffusée sur le pourtour de la Méditerranée. Il y a toujours eu des contacts.
A lire certaines études, déterminer les origines de Carthage n’est pas simple du tout. Dans les couches archéologiques les plus anciennes on trouve des éléments provenant de Chypre et d’autres de Grèce :
https://www.persee.fr/doc/cchyp_0761-82 ... _32_1_1406. Donc, des origines européennes, pourquoi pas ?
Ramsès III appartenait à l’halogroupe E1b1a, très fréquent en Afrique de l’ouest mais beaucoup moins, (moins de 10 %) en Afrique du nord. Bizarre. Des précisions seraient nécessaires.
Cette carte montre que Carthage est une cité africaine, basée en Tunisie, avec des comptoirs tout au long du Maghreb. L'histoire de Carthage vous apprend que l'Andalousie, et les quelques comptoires en Corse, Sardaigne, sont les dernières colonies obtenues par la cité.
Elle vous apprendra aussi la base de la fondation de cette cité par des Phéniciens, avant de s'hybrider avec les autochtones lybiques.
Les archéologues Charles-Picards expliquent très bien que les tombes de nobles retrouvées à Carthage exhument des fossiles de type africains.
En dehors du commerce, les européens n'ont rien à voir dans l'histoire, comme pour l'Egypte.