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Message Publié : 28 Mars 2006 14:06 
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Thucydide
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Inscription : 03 Mars 2006 17:19
Message(s) : 52
Les Pharaons étaient ils tyraniques généralement ?


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Message Publié : 28 Mars 2006 17:18 
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Hérodote
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Inscription : 28 Mars 2006 17:12
Message(s) : 2
Pharaon était appelé le dieu vivant, c'est dire s'il pouvait tout se permetre. L'Egypte entière lui appartenait contenu et contenant.
Dès le plus jeune âge, le successeur de Pharaon est désigné sous le titre de "Horus dans l'oeuf". Pharaon lui, est Horus, avant de devenir Osiris justifié après sa mort où il rejoint la barque de Râ. Le terme tyran est impropre. Tout est à sa dévotion.


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Message Publié : 28 Mars 2006 17:26 
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Administrateur
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15845
Localisation : Alsace, Zillisheim
Ciboulette a écrit :
Pharaon était appelé le dieu vivant, c'est dire s'il pouvait tout se permetre.


C'est pas tout à fait cela. Quelque chose que l'on a du mal à s'imaginer dans notre époque, c'est que le Pharaon sert de lien entre le monde des vivants et le monde des Dieux. Si l'Egypte prospère, c'est qu'il sait obtenir des Dieux, ces frères, qu'ils dispensent le bonheur sur Terre. Si les calamités s'accumulent, c'est qu'il n'est pas un bon interlocuteur et assez rapidemment une révolution de palais mettra sur le trône quelqu'un de plus capable.


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Message Publié : 04 Avr 2006 2:45 
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Salluste
Salluste

Inscription : 28 Oct 2005 5:52
Message(s) : 217
Citer :
L'Egypte entière lui appartenait contenu et contenant.

Au contraire, on pourrait dire que rien ne lui appartient ; pas même sa propre personne qui est un objet éminemment sacré.

C'est le sacrificateur suprême, et simultanément le sacrifice suprême. En cas de déclin (irémédiable) de sa force vitale, le Fari peut être sacrifié (en principe), afin de revitaliser Kmt : c'est bien là le sens du mythe de wsr, et plus généralement du régicide rituel (dans les sociétés où cela est attesté...).

En somme, le Fari apprtient à Kmt et aux kmtw ; bien plus qu'eux ne lui appartiennent. Bien entendu, il y a une forte dimension idéologique dans tout cela, telle que le discours du pouvoir se donne toujours différemment de sa pratique effective. Mais dans ce cas précis, il y a une recherche effective, prégnante, d'harmonie entre discours et pratique...

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"La langue est la boîte noire de toute civilisation"
Alain ANSELIN


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Message Publié : 06 Avr 2006 15:18 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
En tout cas le Pharaon n'a pas un pouvoir de type tyrannique. Cela dépend de la personnalité du détenteur de la fonction, mais l'idéologie royale égyptienne n'est pas tyrannique. Il est chargé d'assurer la stabilité, la prospérité de l'Egypte, rejeter le Chaos. C'est le sens de l'expression pr isft n m3't : assurer le règne de Maât (la justice, la stabilité), éviter l'isfet (le chaos, le désordre).

Par contre j'ai jamais entendu parler d'une idéologie du sacrifice rituel du souverain en Egypte ancienne, mais ce type de sujet m'intéresse au plus haut point : auriez-vous des références sur cela ?


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Message Publié : 06 Avr 2006 22:32 
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Salluste
Salluste

Inscription : 28 Oct 2005 5:52
Message(s) : 217
Zunkir a écrit :
En tout cas le Pharaon n'a pas un pouvoir de type tyrannique. Cela dépend de la personnalité du détenteur de la fonction, mais l'idéologie royale égyptienne n'est pas tyrannique. Il est chargé d'assurer la stabilité, la prospérité de l'Egypte, rejeter le Chaos. C'est le sens de l'expression pr isft n m3't : assurer le règne de Maât (la justice, la stabilité), éviter l'isfet (le chaos, le désordre).

Par contre j'ai jamais entendu parler d'une idéologie du sacrifice rituel du souverain en Egypte ancienne, mais ce type de sujet m'intéresse au plus haut point : auriez-vous des références sur cela ?

Heu : de mémoire, Amélineau, Lydia Homburger, Serge Sauneron.
Sinon, dans l'immédiat j'ai CAD (désolé :oops: ) :
CAD a écrit :
De l'identité de conception qui existe, en général, entre l'Egypte et le reste de l'Afrique Noire, la conception de la royauté est un des traits les plus impressionnants. [...]

Le roi ne devait régner en Egypte qu'étant en pleine force : quand celle-ci déclinait, il semble, qu'à l'origine, on le mettait effectivement à mort. Mais la royauté eut très tôt recours à des expédients : le roi tenait -et cela se comprend- à bénéficier des prérogatives de sa charge, tout en en subissant le moins possible les incovenients. Aussi obtint-il que cette épreuve devienne symbolique : on ne le mettait plus à mort que rituellement, quand il devenait vieux. après cette épreucve devenue symbolique, nommée "Fête du Sed", le roi passait pour rajeuni aux yeux du peuple et était de nouveau apte à assumer ses fonctions.

La "Fête du sed" était désormais la fête de rajeunissement du roi : mise à mort rituelle et rajeunissement du roi étaient synonymes et se passaient au cours de la même cérémonie (cf. Study in Divine Kingship, Seligman).

[Cheikh Anta Diop, "Nations nègres et culture", éd. Présence Africaine, 1979, tome1, pp210-211]


J'ai également ceci :
Amara Cissé a écrit :
Nous savons qu'en Egypte, à l'époque préhistorique, l'exécution du souverain après une certaine période passée à gouverner son peuple était en usage. Cette coutume a été remplacée par des cérémonies particulières, accomplies par le roi afin de prouver qu'il est toujours en mesure de supporter les responsabilités du gouvernement et qu'il peut continuer à gouverner avec énergie et vitalité, en observant les enseignements du "Maat" : c'est-à-dire ceux des lois célestes, dans le gouvernement du pays. Les Egyptiens anciens ont désigné ces rites d'offrandes par les termes de "Hep-Sed".

[Daniel Amara Cissé, "Histoire économique de l'Afrique noire. Tome 2, l'économie antique", éd. PUSAF/L'HARMATTAN, 1988, pp132-134]

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Alain ANSELIN


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