Brivacor a écrit :
Effectivement, il ne se passe rien à Corent car j'imagine que les habitants étaient réfugiés à Gergovie, mais dire qu'il avait affronté une ville aussi importante des Arvernes aurait pu, soit "expliquer" une défaite, soit indiquer que l'adversaire qui résiste autant n'est pas une armée de pouilleux. Qu'en pensez-vous ?
César a tenté de s'emparer de l'oppidum des Arvernes parce que Vercingétorix et son armée y étaient retranchés. S'il avait réussi, Vercingétorix aurait été définitivement vaincu (comme il le sera un peu plus tard à Alesia). Mais la forterese n'était pas "prenable" (du moins pas sans pertes considérables) et le terrain ne se prêtait pas à un siège prolongé.
Dans ses Commentaires (VII - 52 et 53), César explique qu'il n'a pas été vaincu par l'ennemi, mais par la position. A ses soldats, il dit "qu'il n’y avait pas lieu de se décourager, et qu'ils ne devaient pas attribuer aux qualités guerrières de l’ennemi un échec que leur avait valu le désavantage de leur position". Le sens que César donne à l'affaire est clair : les Gaulois ne lui font pas peur ; il n'a pas été vaincu par eux, mais par la nature. D'ailleurs, "
Après cette harangue, étant toujours du même avis sur l’opportunité du départ, il fit sortir ses légions du camp et les rangea en bataille sur un terrain favorable. Comme Vercingétorix n’en restait pas moins derrière ses retranchements et ne descendait pas dans la plaine, après un petit engagement de cavalerie, et où il eut l’avantage, il ramena ses troupes dans le camp. Il recommença le lendemain, et jugeant dès lors qu’il en avait assez fait pour rabattre la jactance gauloise (satis ad Gallicam ostentationem minuendam...)
et pour relever le courage des siens, il se mit en route pour le pays des Héduens. L’ennemi n’osa pas davantage nous poursuivre ; le troisième jour, César atteint l’Allier, y reconstruit les ponts et fait passer ses troupes sur l’autre rive".