Je n’ai vraiment plus le temps de me consacrer a ce sujet actuellement. Néanmoins, je pense qu’il est nécessaire de m’expliquer un peu plus tant le sujet du recours à la toponymie est délicat à appréhender. Son intérêt sur la question initiale est à mes yeux gros comme une montagne !
Les franchouillards sont aveuglés par leur investissement affectif culturel alors que les étrangers ont bien souvent un regard plus neutre et objectif.
En effet, comme les « celtosceptics » de l’excellent message d’Hervé ( Ses ressources documentaires permettront à tout un chacun d’élargir sa réflexion et de sortir du dialogue de sourds. Voire encore à d’autres de sortir de leur formatage idéologique, des séquelles de wikipédia ou de leur ouvrages au contenu arriéré ), je suis persuadé que l’équation celte = laténiens n’est qu’une erreur développée à la suite d’une série de malentendus..
Outre une vision désuète concernant l’origine des différentes composantes matérielles du laténien, les directions mêmes des influences sont à réexaminer.
Enfin si j’ai insisté auprès de certains pour ne pas trop dériver sur les indo-européens...c’est qu’en ajoutant a la difficulté d’interprétation du laténien celle de la « bouteille à l’encre » des indo-européens, récipient où confluent toutes les eaux troubles..nous ne faisons que bâtir sur du sable. Comme Descartes nous en a montré la voie, privilégier plutôt de diviser la difficulté au maximum pour arriver à la résoudre. Mais si certains veulent s’accrocher a un besoin névrotique d’identité artificielle, c’est leur droit : pour ma part, permettez moi d’être plus exigeant dans la quête de la réalité !
Je passe sur le malotru péremptoire qui ne savait pas compter le nombre de ses allusions sur les I.E. et ses injures puériles. Sans autre commentaire sinon que c’est le genre de tout petit détail indiquant si nous pouvons ou non avoir une conversation utile avec quelqu’un : sans déformer ses propres propos quand ça arrange ou déformer ceux d’autrui.
Je passe également sur les allégations de certains sur ce forum se permettant d’affirmer que la langue gauloise n’a jamais existée alors qu’elle est l’objet d’étude d’un directeur de recherche au CNRS et aussi directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, ou encore que des témoins de l’antiquité l’ont évoqué :je les laisse à leur inconséquence. Qu’ils commencent par s’expliquer avant de miner les débats avec des opinions « brutes de décoffrage ».
J’observe aussi l’exercice bien inutile à mon point de vue de certains autres voulant absolument savoir si on parlait la même langue sur l’Europe entière, si les locuteurs se comprenaient entre eux...Et tout cela en se basant sur un matériel linguistique dérisoire, sur des mots dont l’appartenance a la sphère celtique ne sont que des déductions d’après des classements peut-être erronés...sans tenir compte que diverses cultures pouvaient se partager un même territoire et avoir le même vocabulaire en ayant des langues différentes... Assez délirant quand on sait combien de zones d’ombres entourent encore la naissance et le développement du français, ou même l’( ou les ) origine du tudesque..
Personnellement, j’ai essayé une autre démarche, c’est l’analyse de la mémoire enregistrée par la toponymie :
La toponymie, en dehors des énormes difficultées qu’elle pose...reste la seule voie d’exploration possible pour les périodes antérieures à l’écriture ( A moins de basculer dans la science-fiction et de découvrir le procédé par lequel les voix du passé auraient pu s’enregistrer dans des éléments naturels ).
Je sais bien qu’elle a été remise en cause par l’archéologie ( voir PDF
« archéologie et toponymie : le divorce » d’Elisabeth ZADORA-RIO ).
Elle est cependant très loin d’avoir été complètement examinée dans les possibilités qu’elle recèle ( Je vois d’ici les lecteurs de wikipédia qui vont parler de Dauzat et consors..Mais Albert Dauzat, Ernest Nègre, etc...ont fait des travaux d’un autre temps. Les outils modernes mathématiques et informatiques permettent d’autres explorations ). Quand elle permet de retracer ( Encore faut-il étudier longuement la production des mots latins et français..), des territoires tels que la gaule celtique de Jules César ( Avec une grande précision aux abords des fleuves ), le pays des aquitains ( Et bien d’autres choses encore...par exemple l’expansion du français, auparavant du latin : latin impérial et non médiéval...qui a laissé une couche prédominant au sud-est ), on est légitimement en droit de s’interroger sur les influences culturelles ayant pérennisé ces mêmes territoires toponymiques. Cela ne veux pas dire qu’on peux faire n’importe quoi avec la toponymie. Il y a néanmoins une cohérence certaine et sur de nombreux pays...mais il faut rentrer dans la microtoponymie pour y voir clair...tout en comparant sur de très vastes territoires. Analyser en chaussant la bonne paire de lunettes !...être un bon informaticien, avoir accès à des bases de données spécialisées...un tas de choses dont on ignorait le premier mot au temps des rédacteurs de dictionnaires ( qui ont déja demandé un temps considérable à leurs auteurs ). Ce sont des travaux auxquels se consacrent par exemple la Société française d’onomastique.
La toponymie n’est pas limitée à l’étude des racines : Pour ma part j’ai utilisé des suffixes ou d’autres éléments grammaticaux, parfois des noms.
Le territoire que je présente ici n’est qu’un résultat de départ ( Qui demande à être peaufiné ) : il ne peux être le fruit du hasard et mérite une explication. Pour moi, si le territoire décrit par Jules César a existé et nous a laissé une image de son souvenir..( sans doute amoindrie par d’autres influences ultérieures, surtout au nord ).c’est une confirmation de plus que la culture laténienne
ne se confondait pas avec un seul groupe ethnique.Ce qu’il reste dans les noms de lieux du territoire des celtes
Ici limité à l’inventaire d’une catégorie de suffixes en –ral,rel,ril,ro(l)
L’analyse au niveau des fleuves peux être affinée et correspond remarquablement au territoire évoqué évoqué par Jules César, en dépit de l’évolution des parlers depuis deux millénaires.
Nous avons rien qu’avec ce fait une bonne partie de la réponse a la question de départ :
Non, les celtes n’étaient pas assimilables à l’ensemble des populations du laténien.Il s’agit bien entendu des celtes tels que les voyait le conquérant romain, ou encore Diodore de Sicile...mais à qui accorder foi sur leur existence sinon aux témoins les plus direct de l’antiquité ? Jules César a fait une différence entre les langues des trois gaules.La concentration de ces suffixes sur la celtique indique dans mon opinion une particularité grammaticale ( D’ailleurs dont l’occurence est faible dans les vieilles langues indo-européennes ).Qui a été mieux concerné par la connaissance des celtes que le conquérant romain scellant l’avenir de cette nation ? Etait-il homme a tenir des propos vaseux ? Non, il n’était même pas obligé de nous donner cette description de la gaule. Et cette description était apparemment exacte : Pour moi, le fait que ladite description correspond sans ambiguïté à un couche toponymique n’ayant pas pu apparaître ultérieurement selon l’évolution de l’histoire connue est une preuve suffisante.
C’est juste ma contribution pour la passion de l’histoire...
On pourrait ajouter beaucoup d’autres choses, et en venir enfin à évoquer l’influence culturelle des peuples des steppes...tout en sachant que les peuples d’Europe centrale sont eux aussi particulièrement arides à comprendre ( mais ça ne plaira pas a tout le monde, ni aux bretons indépendantistes d’apprendre qu’ils ont été des envahisseurs de notre vieille Armorique...région dont le nom désignait aussi l’Aquitaine selon certains auteurs anciens ).
Il serait aussi utile de mieux comprendre l’irruption de ces étranges tumulus à char dans l’Europe centrale ( ayant commencé durant l’hallstattien, les tombes à char de retrouvent aussi chez les étrusques ( Ex. de Monteleone di Spoleto datant de 530 avant JC ) Elles existent encore au début du IIème siècle après JC en thrace grecque ( Ex. le tumulus près de Mikri Doxipara ).
Ou encore de l’expansion du style « art des steppes » dans toute l’Eurasie, apparaissant du côté chinois tout comme en Europe centrale. Le style animalier s’introduira aussi dans les dernières phases de l’âge du bronze scandinave.
L’art dit « celtique » ne l’est pas tant que cela : Par exemple des thème tels que l’arbre de vie gardé par des serpents ou dragons ( gardiens de la sagesse ) trouveraient leur source du coté des steppes ou même de l’Asie.
Autre exemple, le motif en triple spirale, faussement attribué aux celtes. En réalité, il serait déjà apparu en Scandinavie avant d’arriver en Irlande durant l’époque laténienne ( Nous le trouvons sur des bijoux, un bracelet en or de l’âge du bronze danois ). Si la spirale simple ou double s’est diffusée très tôt dans le monde ( Elle est connue en Europe dès le paléolithique supérieur ), la spirale triple, quant à elle, est représentée parmis les gravures et peintures des chasseurs du Tassili ( voir PDF
« Contribution à l’étude des spirales au Sahara central et nigéro-tchadien » ). Si ce motif est représenté sur un pilier du monument de Newgrange en Irlande, il n’est cependant pas datable et sa gravure peut remonter à l’âge du bronze ou même seulement celui du fer.
D’autre part, sans entrer dans des considérations génétiques complexes ( Et d’ailleurs la population européenne se transforme vite...), il a été constaté de longue date que le gène sanguin B est ( ou était ? ) plus fréquent dans le nord et l’est de la France, le sud de la Grande-Bretagne ainsi qu’en Bretagne française ( « hématologie géographique » Jean Bernard, Jacques Ruffié ). Plus loin à l’est, le gène sanguin B croît encore davantage, de l’Allemagne du sud en direction de la Tchécoslovaquie.
Je ne vois pas comment expliquer ce phénomène autrement que par l’apport d’une population nouvelle sur l’ouest de l’Europe. Ce surcroît de gène B n’a pu « a priori » se produire avant l’âge du fer, parmis les populations du laténien. Sinon comment le phénomène trouverait-il une explication pour la Bretagne française ?