Thersite a écrit :
Je ne comprends pas mieux.
Si on prend le cas romain : le sacrifice est édicté par les livres sibyllins, qui fixent un cérémoniel précis, définit les victimes (pas n’importe quoi, mais un couple de grecs et un de gaulois), précise le lieu (le forum boarium, le plus ancien)… C’est tout à fait codifié, et lorsque d’autres occasions se présentent, le même cérémonial recommence (mentionné explicitement deux fois, mais Pline sous-entend une pratique moins exceptionnel que l’on pense. Évidemment, le clergé encadre le tout, et se porte garant du respect des règles assurant l’efficacité du schmiblick. Il ne s’agit pas d’un massacre aveugle et improvisé n’importe comment.
Idem pour les sacrifices humains carthaginois, du moins pour les plus connus, ceux consacrés à Cronos/Saturne/Baal. Les victimes sont choisies avec soin, le cérémonial précis. L’objectif recherché est connu, le respect du rite est la garantie du résultat. Justement, d’après Diodore, c’est l’abandon ou la négligence envers ces instructions traditionnelles qui provoqua la colère des dieux, ce qui entraîne un raidissement et un rétablissement des vieilles pratiques, ou considérées comme telles.
Ces pratiques ont beau être exceptionnelles, elles n'en sont pas moins destinées à être répétées à l'identique à chaque occasion.
Pour compléter ta citation de Wiki, « il est réglé, fixé, codifié, et le respect de la règle garantit l'efficacité du rituel. »
bien Thersite, tu viens de lancer deux scoops :
-le 1er est que le sacrifice humain serait organique à la religion romaine puisque "édicté" par les livres sybillins IoI ; que Pline l'Ancien sous-entend une pratique moins exceptionnel que l'on pense"
Dans le même temps, tu dis "lorsque d’autres occasions se présentent", ce qui veut dire dire finalement que ce n'est pas organique. Ces sacrifices sont en effet occasionnels, devant un cas de force majeur (comme le lendemain du desastre de Trasimene)
Si ces sacrifices sont occasionnels, liés à des évenements majeurs, donc qu'on ne peut pas prevoir, c'est qu'ils ne peuvent être organisés dans le temps.
-2e scoop , "le cérémonial précis" su sacrifice carthaginois. Je te défies de me le trouver, Benichou Safar en personne ayant avoué son incapacité à le prouver étant donné le peu d'informations sur le sujet. Elle a juste confirmé justement que le sacrifice humain à carthage "n'avait rien de rituel".
Pour en finir avec la forme, lorsqu'on evoque le rite, les actions rituelles, ce sont actions religieuses qui se font de maniere saisonniere, fixées dans le temps, à une date précise ce qui n'est pas du tout le cas des sacrifices religieux.