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Message Publié : 28 Juil 2010 12:38 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Mécène a écrit :
Le plus intéressant dans la question de la fuite des esclaves n'est pas la fuite en elle-même mais ses causes. Au fond, un mal pour un mal, l'on fuit, qu'importe les conséquences.


Je n'imagine pas que l'esclave prenne la tangente sans réfléchir aux conséquences et surtout à la contre partie qu'il peut en tirer.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


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Message Publié : 28 Juil 2010 12:49 
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Jean-Pierre Vernant
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Tout en évaluant d'une certaine manière les risques qu'il encoure à être repris ; se faire battre avec un bâton ferré ou marquer au fer rouge a de quoi faire réfléchir... La condition servile est de toute manière globalement acceptée en temps que statut social comme un fait difficilement effaçable dans une société hiérarchisée où règne l'inégalité parmi les hommes. Les esclaves dans leur immense majorité ont conscience de leur infériorité et de la difficulté pour eux de parvenir à l'état d'homme libre ; beaucoup comptent sur l'obéissance et la clémence du maitre. D'autres choisissent la tangente afin de fuir un maitre trop tyrannique.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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Message Publié : 28 Juil 2010 12:55 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Pédro a écrit :
Tout en évaluant d'une certaine manière les risques qu'il encoure à être repris ; se faire battre avec un bâton ferré ou marquer au fer rouge a de quoi faire réfléchir... La condition servile est de toute manière globalement acceptée en temps que statut social comme un fait difficilement effaçable dans une société hiérarchisée où règne l'inégalité parmi les hommes. Les esclaves dans leur immense majorité ont conscience de leur infériorité et de la difficulté pour eux de parvenir à l'état d'homme libre ; beaucoup comptent sur l'obéissance et la clémence du maitre. D'autres choisissent la tangente afin de fuir un maitre trop tyrannique.


Vous vous voulez dire que les mentalités et la structuration de la société à une époque donnée faisaient de ces esclaves des hommes "globalement" fatalistes quant à leur statut et dociles quant à leur comportement ?

Je me trompe ?

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Message Publié : 28 Juil 2010 13:16 
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Mécène a écrit :
Oui donc c'est un mal pour un mal (je ne vois pas pourquoi vous hiérarchisez les "mal").


Pas tout à fait. Si c'était un mal pour un mal, la proportion d'esclaves évadés serait plus grande. Or, la plupart des esclaves préfèrent vivre dans ces conditions, soit parce qu'ils pensent que c'est leur lot, soit parce qu'ils espèrent bénéficier tôt ou tard d'un affranchissement, soit par peur des représailles s'ils sont repris. Il faut donc que les conditions qu'on leur fait soient suffisamment désespérantes pour qu'ils en arrivent à songer de fuir.

Dans la société de l'époque, la vie d'un esclave fugitif n'est pas rose. ce n'est pas comme au XIXème siècle aux USA où il y a des filières d'évasion et où ils ont des territoires relativement proches où ils peuvent espérer se réfugier. A l'époque l'esclavage est généralisé, ils ont donc de fortes chances de redevenir esclaves même s'ils se réfugient en dehors du monde romain. Et la demande romaine étant assez forte, il y a des chances qu'ils soient revendus à des marchands romains, s'ils ne sont pas marqués bien entendu. Autrement, n'ayant pas de valeur marchande, ils risquent d'être mis à morts.

Bref, il faut être terriblement désespéré pour essayer de s'évader dans ces conditions-là.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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Message Publié : 28 Juil 2010 13:44 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Ne soyons pas naïf ! Etre esclave dans l'antiquité n'est pas plus dramatique qu'être mineur ou boniche au XIXe, je me demande même honnêtement si ce n'était pas mieux, car l'esclave a aussi la sécurité de l'emploi, il a la certitude de manger tous les jours pas forcément à sa faim certes, ce que bon nombre de libres quémandant un travail journalier n'ont pas. De même pour les soins, le pauvre libre a la certitude de ne pas en recevoir, alors que l'esclave du riche a une chance de tomber sur un bon gars qui paiera ces soins. En fait tout dépend du maître et des relations qu'on entretient avec lui.

Les esclaves en fuite ne sont pas en quête d'une "liberté" plus ou moins illusoire, ils partent pour des raisons plus terre à terre, surtout fuir les mauvais traitement. Or il faut bien comprendre qu'une cité comme Athènes abrite plus d'esclaves que d'homme libres ! Or, même si la fuite est courante, elle est loin d'être la norme, les hommes libres ne vivent pas terrorisés par leurs esclaves ni ces derniers terrorisé par leurs maîtres, et l'immense majorité des esclaves ne fait pas d'histoires. Les esclaves domestique où les esclaves des classes moyennes ou pauvres vivent avec leur maître, globalement, cela se passe plutôt bien sauf si l'un ou l'autre est vicieux (que ce soit le maître ou l'esclave). Dans l'artisanat, où les esclaves sont extrêmement nombreux à Athènes, les esclaves vivent pour l'essentiel "à part", ils sont quasi indépendants de leur maître, qui les a acheté, qui les a formé, qui leur a fournit un atelier et des outils, et après, démerdez-vous, ces hommes vivront dans ces ateliers, et leur quasi unique lien avec leur maître se fera par le payement hebdomadaire d'une somme fixe par lequel l'esclave "rembourse" son maître, ou plutôt, en quelque sorte, paye pour la location de son propre corps, de son logement, et de ses outils. Si il vend davantage, il peut économiser, et à terme, pourra acheter son affranchissement, s'il le souhaite. C'est la raison pour laquelle ce sont les esclaves domestiques qui sont privilégiés dans les testaments, car ils n'ont pas d'autres solutions pour l'obtenir, contrairement à ces ouvriers.

C'est vrai que pour les ouvriers agricoles, la question se pose plus sérieusement. Pour la petite ou moyenne exploitation, cela entre dans le cadre de l'esclavage domestique, dans l'intimité du maître. Pour les latifundia et les mines par contre, je suis inquiet... c'est une des raisons qui me font considérer une détérioration de la situation à l'époque romaine, car pour la Grèce classique, cette situation n'existe pas vraiment, du moins dans le cas athénien que l'on connait mieux: les plus grandes concentrations (entre les mains de particulier) se font dans l'artisanat comme les 120 esclaves du père de Démosthène. Pour les mines du Laurion, je ne sais pas trop comment ça se passe. Tout le monde y travaille, libres, métèques ou esclaves. Des esclaves s'y retrouvent contremaitre, ils existe donc des possibilités de faire carrière; une partie de la main d'œuvre est saisonnière: lorsqu'un maître n'a pas de travail pour son esclave, il le loue à la journée aux mines.

J'aimerais proposer deux textes, qui montrent que la "soif de liberté", théorique et naïve, est loin d'être la motivation principale des ces esclaves marrons.
Le premier, je l'avais déjà signalé, je le remets in-extenso: Synésios, Lettres, 7:
7. A HERCULIEN. (A Alexandrie.)
Un mien esclave a pris la fuite : ce n’est pas un de ceux que j’ai eus par héritage ou qui ont été nourris avec moi; car ceux-là ont reçu une éducation libérale, ils sont traités presque comme mes égaux : aussi m’aiment-ils comme un chef qu’ils auraient choisi plutôt qu’ils ne me craignent comme un maître que la loi leur impose. Philorome (c’est le nom du fugitif) a été l’esclave de ma cousine, la fille d’Amélius; puis elle a désiré qu’il passât à mon service. Mais élevé sans règles et sans principes, il n’a pu se faire à l’austère maison d’un philosophe; et après m’avoir quitté pour suivre un maître d’Alexandrie, il parcourt aujourd’hui l’Egypte avec lui. Il y a, parmi les officiers d’Héraclien, un certain Harpocration; il est sous-aide, c’est du moins, si je ne me trompe, le sens du mot subadjuva.[9] C’est avec cet Harpocration qu’est aujourd’hui Philorome. Quant à moi bien volontiers je le laisserais où il est; car la jolie chose qu’un coquin puisse se passer d’honnêtes gens, et que d’honnêtes gens ne puissent se passer d’un coquin. Mais la maîtresse de ce drôle n’est pas encore assez philosophe pour dédaigner ceux qui ne tiennent pas à elle: et elle m’a pressé de faire courir après son fugitif. Aïthalès, qui est de ma maison, veut bien se charger de cette commission : je l’envoie, le confiant à la garde de Dieu, et lui promettant en outre votre aide. Que cette lettre puisse vous être remise une fois que vous connaîtrez l’affaire, je compte, pour tout le reste, sur Dieu, sur vous, et sur Aïthalès.
De Cyrène, 395.

Notre esclave en fuite, Philorome, ne fuit pas l'esclavage, puisqu'il s'est immédiatement remit au service de quelqu'un d'autre ! Ce n'est pas l'esclavage qui l'horripile, mais la personnalité de son maître, Synésios, évêque à tendance stoïcienne (d'ailleurs, dans sa partie "philosophique" Synésios plagie une réponse attribuée à Diogène de Sinope confronté lui aussi à la fuite de son esclave). Ce Philorome aurait très bien pu choisir de partir tout seul, mais non, il confie sa destinée à un nouveau maître, plus compatible avec sa personnalité.... Pourquoi ? Par sécurité, tout simplement, un maître lui assure repas, logis, et protection. C'est tout de même un peu plus intéressant qu'une vie de brigand la faim et la peur au ventre, sans avenir.

Le second est un peu long, mais très riche. C'est une citation de Nymphodoros de Syracuse, un historien du IIIe av., cité par Athénée en VI.265c-266e:
Nymphiodore parle des habitants de Chio en ces termes, dans son Voyage maritime de l’Asie : « Les esclaves de Chio s'étant enfuis, et rassemblés en grand nombre dans les montagnes où ils se retirèrent, se mirent à ravager les métairies des habitants ; car l'île n'est qu'un terrain pierreux et couvert de beaucoup d'arbres. On raconte même ce qui suit à Chio. Un esclave fugitif s'étant retiré dans les montagnes, s'y fixa. C'était un homme courageux, ayant une âme vraiment martiale, et qui marchait à la tête des autres esclaves comme le roi de leur armée. La ville de Chio envoya souvent des troupes réglées contre lui, mais sans aucun succès. Drimacos, c'était le nom de cet esclave fugitif, voyant donc qu'ils ne l'attaquaient que pour périr sous ses coups, leur fit ces propositions : « Habitants de Chio, nos anciens maîtres, jamais vos esclaves ne se désisteront de cette entreprise ; et comment le feraient-ils? puisque c'est par l'ordre de l'oracle même; mais si vous acceptez mon avis, et nous laissez vivre tranquilles, je vous procurerai de nombreux avantages. »
89. Ils firent donc un traité avec lui, et l'on convint de part et d'autre d'une suspension d'armes pour un temps. Drimacos se fit faire des mesures, des poids, et graver un cachet particulier. Montrant tout cela aux députés de Chio, il leur dit : « Si je prends à l'avenir quelque chose de vous autres, je ne le ferai qu'à ces poids et à ces mesures; et lorsque j'aurai ce qu'il me faudra, je cachèterai vos magasins après en être sorti. A l'égard de ceux de vos esclaves qui se réfugieront vers moi, j'examinerai leur cause. S'il me paraît qu'ils se soient sauvés pour avoir essuyé quelque traitement trop sévère, je les garderai auprès de moi; mais s'ils n'ont pas eu de juste raison pour fuir, je les renverrai à leurs maîtres. »
266a Les autres esclaves, voyant donc que la ville de Chio avait adhéré très volontiers à ces conditions, ne s'enfuirent plus en si grand nombre, redoutant le jugement de Drimacos. Quant aux esclaves qui étaient avec lui, ils le craignaient plus qu'ils n'avaient fait leurs anciens maîtres ; ils étaient dévoués à faire tout ce dont il avait besoin, et lui obéissaient, sans réserve, comme à leur général. En effet, il faisait punir ceux qui manquaient au bon ordre, ne permettant à personne de piller la campagne, ni de commettre aucune autre injustice, pas même en une seule circonstance, à moins que ce ne fût de son avis. C’était les jours de fêtes qu'il faisait ses excursions dans les campagnes, pour y recevoir, des propriétaires, du vin, des bestiaux ; les plus beaux qu'on avait sacrifiés : ce qu'on lui donnait volontiers. S'il découvrait que quelqu'un lui eût tendu des embûches, ou tramât un complot contre lui, il s'en vengeait aussitôt.
90. Enfin, la ville de Chio fit publier qu'elle donnerait une somme d'argent considérable à celui qui apporterait la tête de cet homme, ou l'amènerait prisonnier. Alors Drimacos, devenu vieux, appela séparément un jeune homme qu'il aimait, et lui dit :
« Je n'ai aimé personne autant que toi ; tu es mon confident, mon fils, et tout ce que tu peux être pour moi. Je sens que j'ai assez vécu ; tu es jeune, à la fleur de ton âge. Que nous reste-t-il donc à faire à présent? il faut ici que tu te montres homme aussi honnête à mon égard que courageux. La ville de Chio vient d'offrir beaucoup d'argent et la liberté à celui qui me tuera ; ainsi il faut que tu me tranches la tête, et que tu la portes à Chio, pour y recevoir la somme promise, et vivre ensuite heureux. »
Le jeune homme se refusa d'abord à cette action; mais Drimacus vint à bout de le persuader. Il lui tranche donc la tête, va recevoir l'argent, et se retire dans sa patrie, après avoir enseveli cet esclave marron. La ville de Chio, troublée de nouveau par ses esclaves, qui la pillaient, se rappela Drimacos mort, et sa modération : elle lui fît en conséquence bâtir un héroon dans son territoire, et lui donna le nom du héros propice. Les esclaves marrons y apportent même encore les prémices de tout ce qu'ils volent. On ajoute que l'ombre de Drimacus apparaît en songe à nombre d'habitants de Chio, et les avertit des trames de leurs esclaves. C'est pourquoi ceux à qui elle apparaît vont à l'endroit où est sa chapelle, lui offrir un sacrifice.

Pour le contexte, les esclaves sont réputés particulièrement nombreux sur l'île qui aurait même été la première a avoir employé des esclaves, et surtout, ils y sont réputés être traités très durement, car trop nombreux (voir aussi Thucydide, VIII.40). Par conséquent le taux de fuite y est supérieur, et a parfois dégénérer de façon dramatique (comme à Sparte, à laquelle la situation des esclaves de l'île est parfois comparée) et notre texte décrit une espèce de république marron qui s'est créée, dirigée d'une main de fer par un personnage haut en couleur, un certain Drimacos.
Juste en deux mots, ce que j'aimerais faire remarquer:
- les esclaves marrons ne sont pas anti-esclavagistes, loin de là (ce que l'on retrouve dans toute les révoltes de l'époque romaine; c'est leur statut personnel qu'ils remettent en cause, pas l'institution en soi)
-ce récit, qui est pourtant la version des maîtres, n'est pas du tout hostile à Drimacos, mais au contraire semble montrer du doigt les mauvais maîtres, ceux qui font subir un mauvais traitement à leurs esclaves, et ce sont eux qui sont finalement jugés responsables de cet état, tout autant que les esclaves. La fuite pour échapper à des mauvais traitement est en quelque sorte reconnue comme légitime.
- la présence endémique de ces fuyards ("Les esclaves marrons y apportent même encore les prémices de tout ce qu'ils volent.")

Bref, une fois de plus sur un sujet concernant l'esclavage, il faudrait éviter de plaquer des jugements moraux manichéens, le Bien, le Mal, et autres qui sont complètement anachroniques et ne permettent pas d'appréhender cette réalité. Aucun antique n'a jamais considéré l'esclavage comme un mal ni ne l'a condamné (et sans doute pas Platon comme on le lit de temps à autres, qui se montre au contraire partisan de davantage de sévérité à leur égards...), bien que plusieurs d'entre eux ont connu personnellement l'esclavage pour des périodes plus ou moins longues (Platon, Diogène, Epicure, pour n'en citer que quelques uns). C'est un état de fait, multiforme. Je ne vois pas trop ce que la morale vient faire là-dedans.


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Message Publié : 28 Juil 2010 17:58 
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Jules Michelet
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D'où l'intérêt de voir s'il n'y a pas un profil du fuyard potentiel. On peut admettre qu'une majorité des gens accepte la condition dans laquelle il vit, sans réfléchir sérieusement à l'éventualité d'un changement, même s'il est un non-libre. Dans le cas des "troupeaux" d'esclaves, j'imagine qu'il y a eu des structures de surveillance mises en place pour le contrôler, peut-être en employant des esclaves ou des affranchis comme surveillants.

Donc il faudrait des cas extrêmes pour justifier la fuite : conditions de travail dramatiques, maître tyrannique, ou bien un événement ayant amené à voir la fuite comme seule solution, je pense à un crime. Ou autre.


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Message Publié : 28 Juil 2010 18:03 
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Zunkir a écrit :
Donc il faudrait des cas extrêmes pour justifier la fuite : conditions de travail dramatiques, maître tyrannique, ou bien un événement ayant amené à voir la fuite comme seule solution, je pense à un crime. Ou autre.


C'est exactement ce que je dit. La plupart des esclaves doivent soit être contents de leur sort, soit s'en satisfaire. Dans une société où un pourcentage élevé de personnes sont esclaves, c'est socialement accepté.

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Message Publié : 28 Juil 2010 18:15 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Localisation : Limoges
Et ce profil justement est souvent drainé vers les lanistes. ;)

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Message Publié : 22 Fév 2015 9:30 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 26 Août 2008 7:11
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Thersite a écrit :
Aucun antique n'a jamais considéré l'esclavage comme un mal ni ne l'a condamné (et sans doute pas Platon comme on le lit de temps à autres, qui se montre au contraire partisan de davantage de sévérité à leur égards...), bien que plusieurs d'entre eux ont connu personnellement l'esclavage pour des périodes plus ou moins longues (Platon, Diogène, Epicure, pour n'en citer que quelques uns). C'est un état de fait, multiforme. Je ne vois pas trop ce que la morale vient faire là-dedans.

Platon et Diogène auraient donc été capturés et vendus comme esclaves.
Platon aurait été affranchi par Annicéris de Cyrène, philosophe cyrénaïque, qui l'aurait reconnu, acheté « pour vingt mines d'argent », puis libéré34 (wiki et d’autres …..)
Serait-il possible d'avoir des précisions sur la durée et les conditions de détention ?
Il est possible que les perspectives de forte rançon puissent influer sur les conditions de détentions ?
Un potentiel d'une rançon de "vingt mines d'argent" mérite des égards, il faut soigner la bête ?


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