Zunkir a écrit :
Pour en revenir au lapis-lazuli, on a effectivement mis au jour un de ses lieux d'extraction antiques, à Shortughaï (tout au nord de l'Afghanistan près de la frontière avec le Turkménistan). Le site et sa région ont été explorés par une équipe d'archéologues français avant 1979 mais les résultats des fouilles restent assez difficiles à trouver. Voir cependant là :
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_7_2_4298 (notamment les conclusions sur les liens entre lapis-lazuli et développement des sites de la région). Il y a pas mal de questions intéressantes qui sont restées en suspens suite à l'impossibilité de fouiller des sites afghans depuis plus de 30 ans. Je pourrais au moins citer, pour les hautes époques, les inconnues que restent les sites néolithiques afghans dont certains ont montré des choses intéressantes, ou encore la localisation des mines d'étain alimentant les royaumes du Proche-Orient ancien, que l'on situe souvent en Iran actuel mais qui pourraient avoir été localisées plus à l'est (jusqu'en Bactriane ?).
Par rapport au lapi lazuli des sumeriens, j'avais une question qui me preoccupe depuis longtemps:
Dans les textes Enmerkar et le seigneur d' Aratta , il est fait mention de :
[...] Laisse les tailler l'impeccable et trasnlucide lapis lazuli des blocs [...]
Laisse le peuple d' Aratta Abattre (ou descendre) pour moi les pierres de montagne de leur montagne[...]
Maintenant les remparts d'Aratta sont de lapis lazuli vert
proximité d' Aratta avec des carrieres de lapis Lazuli... vert. Ce qui est possible mais plus rare que le bleu. Or généralement Aratta est localisé par les historiens en Iran.
Depuis les travaux d' Hermann en 1968 c'est l'afghanistan (mines du badakhsan ) qui sont considérées comme les plus anciennes sources de lapi lazuli pour les sumeriens, bien que très eloignée ( extreme nord Est afghanistan pratiquement au niveau du pamir et de l' Hindi Kush) ce qui implique une route et commerce longue distance. or les textes sumeriens indique Aratta (en principe iran) comme source plus proche et certainement plus simple.
La source "iranienne" de lapi lazuli est connue des historiens dans un contexte textuel mais physiquement on a pas identifié les mines correspondantes.