Pédro a écrit :
Elviktor a écrit :
d'une quelconque population ancestrale et historique de Phéniciens du Levant, d'Olmèques Amérindiens ou d'Illyriens Balkaniques mais d'une population ancestrale installée géographiquement sur le territoire de la France actuelle, et que l'on nomme "Gaulois".
Que l'on nomme Gaulois simplement parce que les sources historiques ne nous donnent pas de qualificatif antérieur. C'est donc un choix de prendre ce moment précis comme instant de départ. Mais cela n'a pas plus de légitimité que dire Cro-Magnon. C'est une convention et si vous vous y retrouvez c'est parce que c'est devenu un lieu commun, non parce que c'est une réalité absolue et indépassable.
Mais bien sur que c'est une convention, qui est-ce qui dénie un tel fait ? Si nous parlons et utilisons présentement tous cette appellation conventionnelle de "gaulois" c'est parce que c'est le sujet (si ce n'est en apparence du moins de fond) de ce fil: déterminer précisément quelle est cette population ancestrale ayant vécu au moment historique d'avant la romanisation sur le territoire qui correspond aujourd'hui à celui de la France et savoir si cette population (appelée conventionnellement "Gaulois") est un mythe (n'a eu aucune réalité culturelle, biologique, linguistique ?) ou si ce mythe est lui-même un mythe.
Personne, il me semble n'a dit ici (en tous cas pas moi...) que cette population dont on débat est "la fondatrice" ou ancêtre initiale de ce qui constitue aujourd'hui "la population française", et on pourrait tout aussi bien se pencher de même manière et tenter de répondre à cette même question pour l'homme de Cro-Magnon (comme vous le citez) ou les populations, ayant vécu sur le même territoire donc de la France actuelle, au néolithique ou celles appartenant aux cultures de la céramique cordée, mais en ce cas il conviendrait pour y répondre, d'ouvrir plutôt un fil "Cro-Magnon, mythe ou réalité" ou "Nos ancêtres les Cro-Magnon".
Pédro a écrit :
Cette réalité (nos ancêtres les Gaulois) nous l'avons contesté sur de nombreux points et jusqu'au terme même d'ancêtre. Après on peut gentiment faire l'autruche et suivre cette mécanique confortable. Elle nie simplement ce qui s'est produit avant l'époque gauloise quand bien même il y aurait eu des populations vivant sur ce territoire, avec une culture.
Que vous la contestiez ce me semble assez clair, et que pour cela vous en arriviez au point de ne même pas vouloir considérer un vocable aussi anodin qu'ancêtre et surtout la réalité que celui-ci recouvre, me permet de vous retourner la question: qui fait l'autruche exactement ?
Pédro a écrit :
Les sources "froides" comme l'archéologie font de mauvais médiateurs de ce genre de représentation ; cela montre leur aspect viscéralement littéraire voir romantique.
Alors comme ça, chez vous, l'archéologie serait une source "froide" (ce qui semble vouloir dire fiable, si je ne me trompe ?) de laquelle on pourrait extraire et interpréter, sans risque et doute aucuns, la substantifique et orthodoxe vérité historique et toutes les autres disciplines scientifiques (que ce soit la linguistique, la génétique, l'ethnographie, la sociologie, la démographie etc..????), des "sources chaudes" à l'usage de "curistes littéraires" en mal des réalités du passé ?...très avant-gardiste en effet comme point de vue!
Pédro a écrit :
Mais ce qui ressort de tant d'échanges c'est qu'il existe un socle indépassable qui, chez certain, est tellement structurant, tellement évident, qu'il échappe à tout questionnement critique. Il est un fait certain, une sorte de mythologie des origines et on ne se bat pas contre ça, on le constate.
A se demander effectivement qui est figé, pour ne pas dire "pétrifié à froid", dans ses croyances et propres mythologies lorsqu'une fois pour toutes on a décidé que tout ce qui échappe à son champ de connaissance n'a ni valeur ni réelle existence...