Bonne question, et tout à fait exatc. les Peuples de la mer ont crée la civilisation de Filitosa.
pour commencer :
La Corse est une île située au cœur de la Méditerranée occidentale — à 200 kilomètres de Nice et à seulement une dizaine de kilomètres de la Sardaigne et de l'île d'Elbe (Toscane). L'île a longtemps occupé une position stratégique sur les routes maritimes. Elle est également une « montagne dans la mer » avec une arête centrale Nord-Sud sur toute sa longueur ce qui est à l'origine de difficultés de communication. Ces différents aspects ont contribué à expliquer sa spécificité et son originalité. Avec ses 8 778 km², elle est la quatrième île de la Méditerranée, derrière la Sicile, la Sardaigne et Chypre.
La Corse est donc distante de la Sardaigne de
12 km seul un accident de l'histoire à fait de ses deux iles aux drapeux quasi similaire, des iles de nationlités diffé"rentes. En Gallura (nord de la sardaigne on parle le Corse du sud, ets nombre de proscrit et bandits Corses uy ont fait souches.
Drapeau Sarde :
Drapeau Corse :
12 km avec des Iles aux milieux !!! donc échnages de popilations de le plus ancien néolithiques (voir avant).
Le néolithique Sarde et Corse et Toscan, Latium, meem peuplement.
Les traces de l’homme ne se retrouvent ensuite qu’au IXe millénaire avant l'ère chrétienne. L’île ne semble pas avoir été habitée entre temps. La présence d’un groupe humain est attestée au VII-VIe millénaire, chasseurs-cueilleurs et certainement pêcheurs, se nourrissant entre autres du lapin-rat (pika endémique, du genre Prolagus) et également de coquillages. De cette époque ont été datés plusieurs sites et notamment celui de l’Araguinna Sennola, près de Bonifacio. Ce site, dont les fouilles ont commencé en 1966, a révélé un squelette féminin datant de -6500. Le néolithique va perdurer très longtemps en Corse, mais débute également plus tôt que dans les autres régions tyrrhéniennes.
D. Binder et J. Guilaine font en effet remarquer dans leur rapport Radiocarbone et processus de la néolithisation en Méditerranée centrale et occidentale que « dans la zone tyrrhénienne (Sardaigne, Corse, Latium, Toscane, Ligurie), les premiers horizons néolithiques dans la première moitié du 6e millénaire montrent généralement des styles céramiques structurés du Cardial et de l’Impressa ». La datation au carbone 14 (14C) a en effet donné de 5750 à 5350 av. J.-C., soit les dates les plus anciennes connues en Méditerranée. Contrairement à ce qui est attesté en Sicile, on ne trouve pas trace du mésolithique dans l’aire tyrrhénienne où surgit un néolithique précoce ou pré-néolithique. Ce « néolithique ancien cardial » a été identifié en divers endroits comme à Saint-Florent, Vizzavona ou Filitosa. En Corse et en Sardaigne, ce « pré-néolithique » est selon D. Binder et J. Guilaine « largement antérieur à la diffusion du néolithique dans les Balkans et en Méditerranée centrale ». Ceci est assez stupéfiant en ce que nous savons (NPOV, phrase contredite par l'origine continentale de ces premiers artefacts) que le processus de néolithisation en Europe provient des abords de la mer Noire, avançant au cours des millénaires en direction de l’océan Atlantique.
C'est donc avec la Toscane voisine que la Corse présente [...] les plus grandes ressemblances", il insiste sur "la primauté des relations entre la Toscane et la Corse". Cette primauté des relations remonte sans nul doute déjà au mésolithique et explique les dernières découvertes qui permettent de conclure sur cette période, sur le premier peuplement de la Corse : dès le néolithique, mais sans doute déjà auparavant, les Corses seraient une population de langue italique, en provenance du continent, qui aurait parlé une langue proche des langues parlées en Toscane et Ligurie (sous-groupe dit tyrrhénien). Cette variante aurait été ensuite successivement influencée par la Sardaigne en ce qui concerne la Corse du Sud, par l'Italie des Osques et des Ombriens (indo-européens) pour toute la Corse mais surtout le sud-ouest et par les Celtes pour toute l'île mais surtout la Corse septentrionale. Les anciens parlers corses, avant l'occupation romaine, ont donc un fonds commun tosco-ligure, et ont ensuite été profondément romanisés.
Les peuples de la mer en Corses et en Sardaigne
Les constructeurs de mégalithes
Alignement de menhirs de Palaghju, Corse du SudLes statues-menhirs qu'on trouve en divers endroits de l’île ; érigées entre -1500 et -1300, sont dues aux premières vagues de nouveaux migrants. Celles-ci représentent des guerriers portant épées courtes, ceintures ou baudriers, cuirasses sculptées en bas-relief. Celles-ci sont généralement tournées la face vers la mer, semblant monter la garde dans l’attente d’éventuels envahisseurs, comme pour en conjurer la venue. Une nouvelle vague de migrants arrive effectivement alors, et ce sont eux que ces statues-menhirs représentent. Voler l’image de l’ennemi équivaut effectivement à lui voler son âme dans les sociétés primitives, et ces statues-menhirs sont sans doutes autant de conjurations contre cet ennemi que de victoires dans un premier temps remportées sur lui.
Mais les nouveaux venus, très probablement nombreux, finissent par s’établir sur l’île. C’est l’époque, vers la moitié du second millénaire avant l'ère chrétienne, où les Peuples de la Mer déferlent en Méditerranée. On connaît ces envahisseurs du nom que leur ont donné les égyptiens: les Shardanes. Ils laisseront du reste leur nom à la Sardaigne voisine où ils s'établissent antérieurement.
Les modes de vie de ces deux groupes humains sont différents. La population pré-existante pratique l’inhumation tandis que les nouveaux arrivants pratiquent l’incinération, ce qui tend à indiquer la prépondérance d'élément indo-européens. En outre, pour affronter ainsi massivement la mer jusqu’à ces îles lointaines de la méditerranée occidentale, depuis l’Égypte où ils sont pour la première fois mentionnés, ce sont certainement de bons constructeurs de bateaux et de bons navigateurs. Contrairement à cette population "proto-corse", les nouveaux venus ne représentent pas la figure humaine. Ils vont cependant laisser le témoignage de leurs constructions cyclopéennes : la civilisation mégalithique.
On dicerne bien l'épée sans doute la tome du chef guérrier
Casteddu d'Araghju, Corse du SudCeux-ci sont les fameux constructeurs de « Tours », que les Sardes appellent « nuraghes » (voir culture nuragique). Avant de se fondre en une seule population, les conflits durent être nombreux entre les « proto-corses » et les constructeurs de mégalithes qui dressent des murs d’enceinte souvent à proximité de leurs tours. Le fait que les constructions mégalithiques en Corse sont toutes situées au sud d’une ligne allant d’Ajaccio à Solenzara, limite de leur expansion, tandis que l’on trouve des statues-menhirs dans la partie la plus septentrionale, comme à Patrimonio par exemple, induit à penser que les proto-corses aient reflué vers le nord de l’île devant l’invasion des nouveaux arrivants.
Une statue guèrrière sintineddi (sentinelle)
Les deux populations auront néanmoins fusionné lorsque les Phéniciens « découvriront » l’île . Quoi qu'il en soit, ce type de constructions mégalithiques apparaît en Sardaigne à partir du XVIIIème siècle, tandis qu'elles apparaissent dans le sud de la Corse à partir de 1500 Av.J.C., ce qui induit à penser que les nouveaux venus débarquent le plus vraisemblablement de Sardaigne où ils étaient déjà préalablement installés
La civilisation Torréene en Corse
La Préhistoire
La civilisation Torréene
Cette dernière phase du mégalithique, s'étend de 1400 à 1200 avant JC. Le premier signe distinctif de la nouvelle civilisation est l'apparition, aux environs de 1400 / 1300 avant JC, de Statut-menhirs portant des épées ou poignards en bas relief, parfois des cuirasses, ceintures ou baudriers. Ces Statut-menhirs apparaissent non seulement à Filitosa, mais aussi à Cauria et ailleurs, et représentent le "5ème stade", de leur évolution et "l'entrée de la Corse dans la Protohistoire".
Seconde caractéristique : Il s'agit de "tours" toujours circulaires faites de gros blocs de pierre (dont certain pèsent plusieurs tonnes) d'une hauteur qui peut atteindre 7 mètres et couvertes soit d'une voûte, soit d'une charpente.
L'intérieur est composé tantôt d'une unique cellule, tantôt de niches secondaires latérales : Le diamètre total varie de 10 à 15 mètres .
Fait remarquable, ces tours sont toutes rassemblées au sud d'une ligne Ajaccio / Solenzara (Ligne qui semble marquer la limite septentrional du mégalithique). On en trouve à Foce, à Balestra (Mocacroce), à Filitosa, à Cucuruzzu (Levie), à Torre, à Porto-Vecchio, à Tappa et à Ceccia.
Leur fonction paraît évidente. Ce sont des monuments "culturels" où l'on célébrait quelques divinités par des offrandes et des libations et où l'on enterrait et brûlait les morts.Enfin, la date de construction de ces tours oscille entre 1500 et 1200 av JC.
La 3ème caractéristique est la plus importante. C'est celle de l'origine de ces constructions. Ecartant l'hypothèse d'une évolution autochtone, on avance celle d'une invasion étrangère.
"Les Torréens" seraient un des "peuples de la mer", les Shardanes qui attaquèrent l'Egypte au début du 2ème millénaire av JC. Sur l'origine des Shardanes, on est réduit aux conjectures. Certains en font l'un des peuples d'une confédération qui comprenait aussi les Lybiens.
On imagine cependant que les Shardanes sont venus se superposer à un peuplement primitif. D'où qu'ils vinssent, les Shardanes étaient essentiellement des guerriers. Ce qui explique l'apparition des armes sur les statut-menhirs qui les représente. C'étaient aussi des constructeurs qui sont probablement les inventeurs des "Tours".
La civilisation "Torréenne", se caractérise par des ensembles fortifiés, tantôt à proximité, tantôt à l'écart des "tours" qui témoignent d'un long conflit qui occupe la seconde moitié du deuxième millénaire, et qui opposa les autochtones aux envahisseurs. Il y aurait là, une lutte entre 2 types de civilisation : Celle agro-pastorale des Protocorses, celle, pastorale aussi, mais guerrière des "Torréens".
Conflit aussi, des modes de vie différents : inhumation chez les premiers, incinération chez les seconds. Conflit enfin d'ordre religieux : interdiction de représenter la figure humaine chez les Torréens, tandis que les autochtones au contraire la sculpte sur leurs menhirs. D'où des luttes constantes et l'habitude prise par les indigènes de sculpter les armes sur les statut-menhirs qui représenteraient ainsi l'ennemi vaincu.
Luttes ou les envahisseurs eurent le dessus et qui se terminèrent par la destruction systématique de la civilisation mégalithique des vaincus et probablement par une migration de ceux-ci vers le nord de l'île. ce qui expliquerait la présence de statut-menhirs à Santo-pietro-di-tenda et à Barbaggio-Patrimonio.
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