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Message Publié : 14 Nov 2008 10:43 
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Hérodote
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Inscription : 02 Oct 2008 10:17
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Bonjour à tous,

En travaillant sur la fin de la restauration, et sur Charles X. J'ai lu que son président du conseil, le prince de Polignac, qu'on voit, dans une vision trop restreinte à mon goût, comme un absolutiste et un réactionnaire, avait ses traits de caractères: Douze ans de prison sous l'empire l'avait transformé en un rêveur, un homme coupé des réalités, et qui avait une puissance de mystère même auprés de ses plus proches amis. Il en allait un de même pour Charles X, prince dévôt, marqué par son long exil. Et on pourrait aussi étudier l'oppostion libéral. Benjamin Constant bien sûr. Homme de lettre, figure du romantisme, lui aussi coupé des réalités, et qui connut nombres de désastres amoureux. Bref, ne pensez vous pas qu'il serait important d'étudier aussi l'histoire politique, au travers des caractères des hommes qui gouvernent, de leurs sentiments, de leurs blessures passés, pour se départir du vision trop manichéenne des choses, et pour mieux comprendre l'époque et ses courants de pensées finalement. Idem pour les hommes politiques d'aujourd'hui. Pas pour tout leur pardonner, mais pour mieux comprendre la politique de haut niveau. Pour avoir une vision plus large de l'humanisme, pas seulement envers les pauvres, mais aussi envers les puissants. Car eux aussi sont humains( ils se rendront au même endroit que nous), et eux aussi ont des convictions qui sortent de leurs esprits, mais aussi, en parti, de leurs coeurs, dont il n'arrive parfois jamais à refemer leurs blessures, même avec le sang froid et la raison qu'ils doivent avoir dans leur métier.


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Message Publié : 16 Nov 2008 15:46 
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Hérodote
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Inscription : 15 Nov 2008 14:30
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Localisation : Caen
Bonjour,

L'idée n'est pas bête, enfin je ne trouve pas, mais non seulement je trouve que c'est déjà en partie réalisé, et en plus que ta manière de présenter les choses est l'écueil inverse de celui que tu dénonces (ne pas faire attention à la personnalité des personnage...).
Ta façon de voir les choses est aussi assez limitée selon moi. Si on n'utilise que la psychologie pour interpréter les événements, ça voudrait dire qu'on estime que c'est une poignée d'hommes qui ont fait l'histoire, et pas un groupe ou même une très grande partie de la société.
Or je pense que justement les "grands hommes" à proprement parler n'existent pas, il sont tributaires de nombreux autres facteurs que leur psychologie, leur cœur ou autre. A partir de là il faut de la sociologie si je ne m'abuse...
Bien sûr c'est un éclairage intéressant, mais très loin d'être suffisant.

Je dis tout ca sans animosité bien sûr :)

Swertvaegher

PS : ne pas se fier à ma signature, je la trouve simplement assez drôle ;)

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"Quand l'oeuvre des meilleurs chefs est achevée, le peuple dit : c'est nous qui avons fait ça"
Lǎo Zi


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Message Publié : 19 Nov 2008 22:07 
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Hérodote
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Inscription : 02 Oct 2008 10:17
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Salut,

Certes, je suis tout à fait d'accord avec toi. Les changements sociaux et écononimiques ont une place primordiale dans l'évolution politique d'un pays. Et tous les régimes politiques ont du plier à un moment ou à un autre face aux boulversements sociaux. Même si des des fous parviendront toujours à saigner un peuple et le mettre à genoux... C'est pour cela que j'écrivais:"Ne pourrions nous pas aussi..." , c'est à dire "en plus", Et je me doute bien que des grands historiens l'aient déja fait. Je voulais juste mettre en lumière cet aspect des choses.

X


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Message Publié : 28 Nov 2008 16:16 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 07 Oct 2003 17:27
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Localisation : Allauch
Le passé de Charles X explique aussi sa politique non-progressiste. Il a vu son frère, sa belle-soeur, son neveu et son fils assassiné. Arrivé au pouvoir à 60 ans et quelques, c'est sûr qu'il n'allait pas être libéral.

Selon moi, on rentre au XIXème siècle avec Napoléon III. Les trois derniers bourbons, né au milieu et au dernier quart du XVIIIème siècle, réfléchit toujours en homme du XVIIIème, même Louis-Philippe. Avec, Napoléon III on a une nouvelle génération qui n'a pas connu l'Ancien Régime.

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"La France n'est plus qu'un simple simulacre. On ne peut plus parler de déclin, ni de décadence. Nous sommes devant la mort et la disparition." Jean de Viguerie


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Message Publié : 04 Déc 2008 20:11 
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Hérodote
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Inscription : 04 Déc 2008 19:47
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La Rochejaquelein a écrit :
Selon moi, on rentre au XIXème siècle avec Napoléon III. Les trois derniers bourbons, né au milieu et au dernier quart du XVIIIème siècle, réfléchit toujours en homme du XVIIIème, même Louis-Philippe. Avec, Napoléon III on a une nouvelle génération qui n'a pas connu l'Ancien Régime.


La Rochejacquelein, je comprends votre point de vue, mais celui-ci induit quelque part en erreur. Pour étudier de très près la Restauration, on voit durant cette période tout un personnel politique fondamentalement ancré dans son temps et ayant acquis la nouvelle donne qu'avait imposée la Révolution. La Restauration constitue pour moi l'entrée, balbutiante, dans le XIXeme siècle.

De plus, Louis XVIII, bien qu'il soit fondamentalement un homme d'Ancien Régime et forgé par son expérience de l'émigration (comme le Comte d'Artois), a très bien intégré cela. La Charte est le marqueur de cette rupture radicale avec l'Ancien Régime, car un véritable souverain du XVIIIeme siècle ne l'eut jamais acceptée. De même, Louis-Philippe, bien qu'ayant acquis sa formation durant les années révolutionnaires, ne peut en aucun cas être assimilé aux souverains du XVIIIeme siècle, aussi bien dans sa manière de gouverner que dans son programme politique (et ce même si, je vous l'accorde, il a tendance à de plus en plus se comporter comme un souverain absolu durant les dernières années de son règne).

Cela pour dire que Napoléon III constitue à mon avis une représentation symbolique du XIXeme siècle (aussi bien par ses contradictions politiques que par sa volonté de progrès, qu'il soit scientifique, ...), mais le Second Empire ne représente en aucun cas le moment où l'on entre véritablement dans le XIXeme siècle. C'est pour moi plutôt lors de la fin de Napoléon et de l'Empire, qu'on ne peut dissocier de la Révolution, que commence véritablement le XIXeme siècle. L'Empire est cette césure, ce moment de transition où la France, politiquement sortie de la Révolution, n'est pas encore entrée dans le XIXème siècle. L'Empire constitue une sortie politique de la Révolution pour la France, difficile à ancrer dans le XIXeme siècle
Je vous accorde qu'en ce sens, je ne fais pas dans l'original (XIXeme siècle = 1815-1914).


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