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Les révolutions
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Auteur :  bourbilly21 [ 09 Juil 2015 7:39 ]
Sujet du message :  Re: Émeutes de 1830 et 1848

ezio-auditore a écrit :
Le nouveau pouvoir s'élabore entre l'Hôtel de ville et l'hôtel Laffitte qui reste au centre de tout le mouvement parisien.]

J'y aurais volontiers ajouté l'occupant d'un autre hôtel situé rue St Florentin...

Auteur :  ezio-auditore [ 14 Juil 2015 16:27 ]
Sujet du message :  Re: Émeutes de 1830 et 1848

Bonjour,

Je songe aux sujetx "Révolution française = guerre civile" et "La place des Républicains...".

Citer :
...Il s'agit d'un consensus entre les historiens. Bien que comme tout consensus, il déplait à pas mal de monde. Par exemple, pour certains historiens de gauche, la chute de Robespierre signe la fin de la Révolution. Certains penseurs d'extrême-gauche semblant ne considérer comme période "vraiment" révolutionnaire que la période entre la chute des Girondins et la chute de Robespierre.

Et vient cette question : pour les jeunes hommes de 48, qu'était un républicain sinon un "homme de sang". Penser la République en 48, c'est penser "1789".
Comment aimer cette notion ?
L'esprit du siècle des Lumières, la liberté politique et l'égalité civile, la modernité des institutions et la fierté nationale commune sont acquis en 89 et peuvent se concilier avec un régime monarchique (89/92 , 1804/14 -je fais avec le "consensus"-, 1830). On pouvait être honorablement philosophe, libéral, patriote ; être républicain se réclamait de 92/1804 : vouloir quelque chose en plus. On peut justifier 93 par le fait de sauver les acquis et accomplir 89 mais il faut acter que la République de 92 avait poussé la démocratie jusqu'à la dictature populaire et le radicalisme jusqu'à la "Terreur".
Etre "républicain", c'est être l'homme de la guillotine, un oppresseur des hommes et des biens.
Etait-ce ce qui était voulu en 1848 ? Le régime qui suivit fut-il "par défaut" ? La progression de l'idée républicaine au cours des règnes successifs, devait faire des adeptes, prendre consistance, se délester d'une image simplificatrice et assez répulsive; serait-ce donc cette évolution qui serait une des premières causes politiques de 1848 ?
La République remplace la monarchie mais que signifie ce choix ? Un expédient pour assurer le fonctionnement de l'Etat en l'absence provisoire de monarque, une sorte de "Régence" ? Ou un système choisi pour lui-même et crédité de mérites positifs ?

Auteur :  Brisbout [ 25 Jan 2016 11:11 ]
Sujet du message :  Re: Émeutes de 1830 et 1848

ezio-auditore a écrit :
La République remplace la monarchie mais que signifie ce choix ? Un expédient pour assurer le fonctionnement de l'Etat en l'absence provisoire de monarque, une sorte de "Régence" ? Ou un système choisi pour lui-même et crédité de mérites positifs ?


Bonjour,

je reviens rapidement à cette question laissée en suspend.

C'est justement parce que penser 1848 c'est penser 1789 (et non 1793) que la monarchie a fini par s'écrouler et que la république a triomphé.

Comme vous l'avez rappellé, en 1848 l'idée républicaine évoque la Terreur, période de dénonciation, de peur et de violence. Mais elle a aussi renversé la royauté et sauvé la patrie.
La monarchie, malgré tous les efforts consentis, n'est jamais parvenue à retrouver une légitimité, et l'héritage révolutionnaire, omniprésent a eu raison d'elle. Car l'idée force de la Révolution, c'était le règne de l'égalité civique étendu au plus grand nombre, la participation de la nation au gouvernement, que Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe n'ont accordé que très partiellement.

Là dessus une relecture de Rosanvallon peut s'avérer pertinente. Aux yeux des hommes de 1848 la bourgeoisie s'est substituée à la noblesse dans l'exercice de la souveraineté. La république apparaît alors comme la revanche du peuple sur les élites car finalement la Restauration puis la monarchie de juillet restent une période où le pouvoir n'a jamais cessé d'être autoritaire et oligarchique.
A mon sens, la République s'est donc imposée d'elle même, au nom des grands principes de 1789 restés dans les esprits, mais retenus en otages par le souvenir de 1793.

Je pense également, comme Caesar Scipio, que c'est aussi la faiblesse des rois, de refuser d'utiliser la force contre leur peuple qui leur a coûté la monarchie.

Auteur :  ezio-auditore [ 25 Jan 2016 13:25 ]
Sujet du message :  Re: Émeutes de 1830 et 1848

Bonjour,

"faiblesse" peut-être, pour certains mais "cas de conscience" pour d'autres essayant peut-être d'autres pistes (réflexion, négociation), pistes qui deviendront si chères à notre patrie au fil du temps
Accordons à certains, dont la force n'est pas un réflexe, une opportunité voire un épanouissement personnel, d'avoir hésité et que cette hésitation ait "coûté" la place.
Il est aisé de se répéter concernant la "faiblesse" de certains rois ou tout simplement de reprendre les "allant de soi". Tout roi n'a pas l'âme d'un dictateur puisque son pouvoir etc.
Et puis ce devait être nettement plus complexe sinon nous le saurions et je n'aurais pas eu besoin de me creuser un peu la tête concernant le sujet mais répéter ce que chacun sait : parfois force fait loi... Ce n'est ni nouveau et ceci ne demande guère réflexion...

;)

Auteur :  ALEXANDRE 1ER [ 27 Jan 2016 18:04 ]
Sujet du message :  Re: Émeutes de 1830 et 1848

Plus tard BLUM reste hanté par 1848:echec d'une République....C'est finalement une petite révolution sans plus.Le 2 décembre sera plus sanglant. Peu s'attendait à un renversement du régime des Orléans.L'ouvrier Albert est bien perdu en face de Lamartine ou Arago.Entre la création des ateliers nationaux un peu baclée et la fin de l'esclavage; cela méritait 'il une "révolution "?

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