Bonjour,
bourbilly21 a écrit :
On va les retrouver en 1830... sur les barricades !
[...Dans la nuit du 27 au 28 juillet le mouvement est devenu révolutionnaire, partout des barricades se sont élevées dans la moitié Est de Paris, les jeunes républicains ont servi de cadres au petit peuple venu des faubourgs St-Antoine, guidant le pillage des boutiques d'armurerie, l'abattage des arbres des boulevards...
... L'effacement des Bourbons de la branche aînée ne profita point aux républicains, qui maîtres de la rue, souhaitaient le 30 juillet proclamer le lendemain la République en offrant la présidence au général La Fayette ; on chanta
"ça ira" sur les boulevards. Le 30 juillet, une proclamation rédigée par Thiers et quelques autres avait été diffusée dans Paris : "Charles X ne peut plus rentrer dans Paris, il a fait couler le sang du peuple. La République nous exposerait à d'affreuses divisions : elle nous brouillerait avec l'Europe. Le duc d'Orléans est un prince dévoué à la cause de la Révolution. Le duc d'Orléans est un roi citoyen" ; Talleyrand, Laffitte, Béranger semblent avoir joué un rôle... dans la présentation de la candidature orléaniste.
... La révolution avait provoqué une nouvelle crise économique au moment où l'économie française commençait seulement à se remettre de celle de 1827 ; elle contribue à aiguiser le mécontentement populaire dont profitent à Paris, les petits groupes républicains mal résignés à l'issue des Trois Glorieuses. A Paris, la Société des amis du peuple qui prit naissance le 30 juillet 1830 avec Cavaignac, Blanqui, Buchez, Trélat, Raspail est à la fois républicaine et ouverte à des préoccupations sociales ; composée en grande partie d'étudiants en droit ou en médecine et de jeunes commis. Son titre qui rappelle la première révolution, son style avec de grandes réunions de plus de 1 000 personnes au manège Pellier inquiètent l'opinion et lui vaut d'être expulsée de ce local par les commerçants du quartier dès le 25 septembre 1830. Pénétrés de l'histoire de la première République, ils souhaitaient rééditer la première révolution. La démission du duc de Broglie, de Guizot et de Molé, à la fin septembre était le résultat de dissensions au sein du ministère, le départ des élément les plus défavorables au mouvement démocratique donnait à ce dernier un succès apparent plus que réel. En fait le nouveau ministère que dirigea Laffitte du 2 novembre 1830 au 12 mars 1831, ne comptait guère comme hommes du Mouvement que son chef et Dupont de l'Eure...]
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La France des notables / L'évolution générale : 1815-1848 - A. Jardin et A.J. Tudesq -
Seuil