Lei Ming Yuan a écrit :
En histoire, la mémoire ne peut être convoquée que pour des faits qu'on a vécu soi-même.
La mémoire peut être collective. A part ça, ce numéro d'Historia/Historama, pour ce qu'il vaut, c'est un fait que j'ai vécu. A moins qu'on mette en cause mon honnêteté personnelle mais alors ça devient un tout autre débat, qui peut aller devant la justice.
Citer :
Même dans ce cas, cependant, cela ne dispense pas, si c'est possible, de recouper avec d'autres sources pour réduire le risque de se laisser tromper par une mémoire défaillante.
"Si c'est possible", bien d'accord, et je vais toujours aussi loin qu'il m'est possible sans y passer trop de temps. Et sinon ? Où est la limite entre le suffisamment étayé et l'insuffisamment étayé ? Qu'on ait la sienne, OK, qu'on l'impose à autrui, halte là !
Citer :
L'histoire se construit d'abord et avant tout sur l'étude critique de documents (pas seulement textuels). En l'absence de documents, écrire l'histoire au sens propre du terme est tout simplement impossible. Ce n'est plus de l'histoire, mais du roman.
Effectivement, s'il n'y aucun document on se sait rien. Seulement ce n'est pas le cas
Jean R a écrit :
A quoi faites-vous précisément allusion ?
A la seule et unique question qu'il soit interdit de discuter sur PH, et donc je ne peux pas en dire plus et je me fais une raison.
Citer :
Si vous parlez de l'exécution de Ney, les termes choisis ne paraissent guère adaptés.
Pour moi c'est juste une énigme piquante. Le présent fil a démarré sur le constat que rien n'est vraiment compréhensible, si on y réfléchit, dans les attitudes des diverses parties impliquées. On peut toujours dire que c'est comme ça, que l'humain n'est pas toujours rationnel, on doit avoir le droit de spéculer sur ce qui peut amener plus de rationnel. Même sans Peter Stuart (fort bien documenté par lui-même), l'hypothèse d'une fausse exécution, programmée peut-être depuis le début, me semble résoudre bien des difficultés.
Citer :
Par ailleurs, comment expliquez-vous que Peter Stuart maîtrisait parfaitement l'anglais au point de pouvoir être maître d'école, mais qu'il faisait des fautes en français ? Natif de Sarrelouis, on sait que Ney parlait français et allemand. Mais dans quel contexte aurait-il appris l'anglais au point qu'on ne se rende pas compte au premier abord qu'il était français ?
Pourquoi voudriez-vous qu'on ne s'en fût pas rendu compte ? L'arrivée d'un Français lambda aux USA en 1815 aurait dû marquer l'histoire ? Entre son arrivée aux USA et sa tentative de suicide en apprenant le décès de l'Empereur, on n'a rien à ma connaissance. Les fautes de français, franchement, si on n'a que ça...